• Méditation quotidienne de Richard Rohr

    Du Centre d'action et de contemplation

    Crédit d'image: Légende de saint François: 15. Sermon aux oiseaux (détail de la fresque), artiste inconnu, anciennement attribué à Giotto di Bondone, v.  1297-1299, Basilique supérieure de San Francesco d'Assisi, Assise, Italie.
     Sagesse écologique franciscaine 
     

    La possibilité de retenue
    vendredi 22 mai 2020

     

    François se réjouit de toutes les œuvres des mains du Seigneur et, à travers leur délicieuse démonstration, il contemple leur raison et leur cause vivifiantes. Dans les belles choses, il discerne la beauté elle-même; toutes les bonnes choses lui crient: «Celui qui nous a créés est le meilleur». —Thomas de Celano

    La bonté est un premier principe de l'univers. Dieu le déclare sur la première page de l'histoire de la création. —Barbara Holmes

    La création est la première Bible, comme j'aime (et d'autres) à le dire [1], et elle a existé pendant 13,7 milliards d'années avant l'écriture de la deuxième Bible. Les choses naturelles comme les animaux, les plantes, les rochers et les nuages ​​rendent gloire à Dieu simplement en étant eux-mêmes, exactement comme Dieu les a créés. Ce n'est que nous, les humains, qui avons reçu le libre arbitre de choisir de ne pas être ce que Dieu nous a créés. Étonnamment, l'écologiste et auteur Bill McKibben trouve de l'espoir dans cette liberté unique. Il écrit:

    Le plus curieux de tous. . . les vies sont humaines, parce que nous pouvons détruire, mais aussi parce que nous pouvons décider de ne pas détruire. La tortue fait ce qu'elle fait, et magnifiquement. Elle ne peut pas ne pas le faire, pas plus que le castor ne peut décider de faire une pause dans la construction de barrages ou que l'abeille fabrique du miel. Mais si le cadeau spécial de l'oiseau est le vol, le nôtre est la possibilité de retenue. Nous sommes la seule créature qui peut décider de ne pas faire quelque chose que nous sommes capables de faire. C'est notre superpuissance, même si nous l'exerçons trop rarement.

    Donc, oui, nous pouvons détruire la Terre telle que nous la connaissons, tuant un grand nombre de nous-mêmes et anéantissant des pans entiers d'une autre vie - en fait. . . c'est ce que nous faisons en ce moment. Mais nous ne pouvons pas non plus le faire. . . .

    Nous avons les outils (parmi eux le chef de la non-violence) pour nous permettre de tenir tête aux puissants et aux imprudents, et nous avons l'idée fondamentale de la solidarité humaine que nous pourrions prendre comme guide. . . .

    Un autre nom pour la solidarité humaine est l'amour, et quand je pense à notre monde sous sa forme actuelle, c'est ce qui me submerge. L'amour humain qui travaille pour nourrir les affamés et habiller les nus, l'amour qui se réunit pour défendre les tortues marines et la glace de mer et de tout ce qui nous entoure qui est bon. L'amour qui permet à chacun de nous de voir que nous ne sommes pas la chose la plus importante sur terre, et nous rend d'accord avec ça. . . . [2]

    Au cours des derniers mois, j'ai été témoin de nombreux exemples de cette retenue , que Bill McKibben appelle l'amour. Alors que la vie de nos aînés, de nos travailleurs vulnérables et essentiels est en jeu pendant la pandémie de COVID-19, des dizaines de millions d'entre nous à travers le monde se sont retenus à la maison, choisissant de ne pas faire beaucoup de choses pendant plusieurs semaines afin de protéger ceux que nous aimons (et ceux que nous aimons aussi). La terre pousse sûrement un soupir de soulagement pour notre réduction de la pollution et de l'utilisation des combustibles fossiles. Cette «Grande Pause», comme certains l'appellent, me donne l'espoir que nous la trouverons bientôt en nous-mêmes pour protéger notre maison partagée, non seulement pour nous-mêmes, mais pour nos voisins du monde entier et les générations futures.

     

    Passerelle vers l'action et la contemplation:
    Quel mot ou expression me touche ou me met au défi? Quelles sensations ressentis dans mon corps? Que dois-je faire?

    Prière pour notre communauté:
    Ô grand amour, merci de vivre et d'aimer en nous et à travers nous. Puisse tout ce que nous faisons découler de notre connexion profonde avec vous et tous les êtres. Aidez-nous à devenir une communauté qui partage les fardeaux les uns des autres et le poids de la gloire. Écoutez les désirs de nos cœurs pour la guérison de notre monde. [Veuillez ajouter vos propres intentions.]. . . Sachant que vous nous entendez mieux que nous ne parlons, nous offrons ces prières dans tous les saints noms de Dieu, amen.

    Écoutez le père. Richard a lu la prière.

    Histoire de notre communauté: 
    j'ai trouvé une nouvelle appréciation pour les vieux chênes vivants majestueux. En contemplant ces arbres majestueux, j'ai pensé à leur nature, à leur façon d'être. Ils sont silencieux, forts, respirent, donnent la vie. Ils abritent de nombreuses autres plantes, comme la fougère de résurrection, qui se recroqueville et semble morte jusqu'à la prochaine pluie, lorsqu'elle émerge verte et résiliente, vivante, de retour d'entre les morts. Il y a une force indescriptible dans ces êtres vivants silencieux et majestueux. -Pâte.

    Partagez votre propre histoire avec nous.

     
     

    [1] Quelques brefs exemples décrivant le livre de la création:

    Antoine d'Égypte: «Mon livre est la nature des choses créées; chaque fois que je veux lire les paroles de Dieu, le livre est devant moi. » Thomas Merton, La sagesse du désert , 62.

    Augustin: «C'est la page divine que vous devez écouter; c'est le livre de l'univers que vous devez observer. » Expositions sur les Psaumes , 45,7

    Ilia Delio: «Parce que le monde exprime la Parole. . . chaque créature est elle-même un «petit mot». L'univers apparaît donc comme un livre représentant et décrivant son Créateur. » Une vision franciscaine de la création (2003)

    [2] Bill McKibben, Falter: le jeu humain a-t-il commencé à se jouer? (Wildfire: 2019), 255, 256.

    Épigraphes: Le souvenir du désir d'une âme , ch. 124. Voir François d'Assise: premiers documents , vol. 2 (New City Press: 2000), 353; et

    Holmes, Race and the Cosmos: An Invitation to View the World Differently , 2e éd. (Éditions CAC: 2020), 216.

    Crédit d'image: Légende de saint François: 15. Sermon aux oiseaux (détail de la fresque), artiste inconnu, anciennement attribué à Giotto di Bondone, v. 1297-1299, Basilique supérieure de San Francesco d'Assisi, Assise, Italie.

     source https://cac.org/
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  • Audience générale: la prière est ravivée
    par l’émerveillement

    En cette veille de la solennité de l’Ascension, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur la prière, en méditant sur le mystère de la Création, lors de l'audience générale du mercredi 20 mai 2020. Le Saint-Père a insisté sur les vertus de l’émerveillement, provoquées par la beauté de la Création et qui se trouvent «à la source de la prière».
     

    «La vie, le simple fait d’exister, ouvre le cœur de l’homme à la prière». Ainsi la première page de la Bible ressemble à «un grand hymne d’action de grâce» où le récit de la création célèbre la bonté et la beauté de tout ce qui existe, a déclaré le Souverain pontife argentin pour amorcer sa réflexion sur la joie de l’existence, stimulée par la beauté de la création.

    L’homme est motif de joie

    En effet, selon lui, «au sommet de la création se trouve l’homme», «motif de satisfaction et de joie». Et donc, par conséquent, «la beauté et le mystère de la création génèrent dans son cœur le premier élan qui suscite la prière». «Bien qu’étant très fragile, l’être humain est l’unique créature consciente de tant de beauté dans l’univers. C’est pourquoi la prière de l’homme est étroitement liée au sentiment d’émerveillement», a assuré François, ajoutant que «la relation à Dieu est la grandeur de l’homme», «son intronisation».  

    La profusion de beauté de l’univers

    L'homme en prière contemple le mystère de l'existence autour de lui, voit le ciel étoilé au-dessus de lui - que l'astrophysique nous montre aujourd'hui dans toute son immensité - et se demande quel dessein d'amour il doit y avoir derrière une œuvre aussi puissante. Et, dans cette immensité sans limites, qu'est-ce que l'homme? «Presque rien», dit un psaume (cf. 89, 48): un être qui naît, un être qui meurt, une créature très fragile. Pourtant, dans l'univers entier, l'être humain est la seule créature consciente d'une telle profusion de beauté. Un petit être naît, meurt, a poursuivi le Pape François dans sa réflexion sur l’émerveillement.  

    La prière, première force de l’espérance

    «La grandeur de l'homme est infinitésimale par rapport aux dimensions de l'univers. Ses plus grandes réalisations semblent bien peu de choses... Mais l'homme n'est rien. Dans la prière, un sentiment de miséricorde est affirmé de façon écrasante», a-t-il ajouté.

    «Par nature, a relevé le Pape, nous sommes presque rien, mais par vocation nous sommes les fils du grand Roi». «La prière est donc la première force de l’espérance», a-t-il souligné, rappelant combien les hommes et les femmes qui prient savent que «l’espérance est plus forte que le découragement»; «que l’amour est plus puissant que la mort et que sur leur visage se reflète un éclat de lumière».

    Raviver l’étincelle de l’action de grâce 

    Car, même les jours les plus sombres, «le soleil ne cesse de les éclairer. La prière t’illumine, elle t’illumine l’âme, le cœur, le visage. Même dans les temps les plus obscurs, même dans les temps de grande douleur», a détaillé le Pape.

    Selon le Successeur de Pierre, il suffit de contempler un ciel étoilé, un coucher de soleil, une fleur..., pour raviver l'étincelle de l'action de grâce. Cette expérience est peut-être à la base de la première page de la Bible.

    Porter la joie partout, dire merci

    Le Pape François a donc tenu à insister sur le fait que, tous, nous sommes porteurs de joie. «La vie, don de Dieu, dans sa brièveté ne doit pas être vécue dans la tristesse car nous sommes les enfants du grand Roi, capables de lire sa signature dans toute la création», avant de nous interpeller: «Avez-vous pensé à cela, que vous êtes porteurs de joie? Ou préférez-vous porter de mauvaises nouvelles qui rendent tristes? Tous nous sommes capables de porter la joie».

    Et François de conclure sur l’action de grâce: «Cette vie est le don que Dieu nous a fait: et elle est trop courte pour être consumée par la tristesse, Louons Dieu, en étant contents d'exister tout simplement. Cela nous pousse à dire merci, et ce merci est une belle prière». 

    source https://www.vaticannews.va/fr

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  • Méditation quotidienne de Richard Rohr

    Du Centre d'action et de contemplation

    Crédit d'image: Légende de saint François: 15. Sermon aux oiseaux (détail de la fresque), artiste inconnu, anciennement attribué à Giotto di Bondone, v.  1297-1299, Basilique supérieure de San Francesco d'Assisi, Assise, Italie.
     (traduit de l'anglais avec google)
    Sagesse écologique franciscaine 
     

    Pape François et Saint François d'Assise
    lundi 18 mai 2020 

    J'apprécie profondément les nombreuses façons dont le pape François a poursuivi l'œuvre de Vatican II en laissant entrer «l'air frais» de la science moderne et d'autres disciplines. Bien que les nouvelles informations soient l'une des principales façons dont nous arrivons à mieux comprendre la réalité et Dieu, cela ne signifie pas que nous pouvons rejeter le passé. Parallèlement aux excellentes preuves scientifiques offertes par Laudato Si ′, le pape François rend également hommage à mon propre père spirituel, saint François d'Assise, le saint patron de l'écologie.

    Je ne veux pas écrire cette encyclique sans me tourner vers cette figure attrayante et convaincante, dont j'ai pris le nom comme guide et inspiration lorsque j'ai été élu évêque de Rome. Je crois que Saint François est l'exemple par excellence des soins aux plus vulnérables et d'une écologie intégrale vécue avec joie et authenticité. Je souligne ici et ci-dessous. RR ] Il est le saint patron de tous ceux qui étudient et travaillent dans le domaine de l'écologie, et il est également très aimé des non-chrétiens. Il était particulièrement soucieux de la création de Dieu et des pauvres et des exclus. Il aimait et était profondément aimé pour sa joie, son généreux don de soi, son ouverture d'esprit. C'était un mystique et un pèlerin qui vivait dans la simplicité et en merveilleuse harmonie avec Dieu, avec les autres, avec la nature et avec lui-même. Il nous montre à quel point le lien est inséparable entre le souci de la nature, la justice pour les pauvres, l'engagement envers la société et la paix intérieure.

    La réponse de [François] au monde qui l'entourait était bien plus qu'une appréciation intellectuelle ou un calcul économique, car pour lui chaque créature était une sœur [ou un frère] uni à lui par des liens d'affection. C'est pourquoi il s'est senti appelé à prendre soin de tout ce qui existe. Son disciple Saint Bonaventure nous dit que «à partir d'une réflexion sur la source première de toutes choses, remplie d'une piété encore plus abondante, il appellerait des créatures, aussi petites soient-elles, par le nom de« frère »ou de« sœur ». [1] Une telle conviction ne peut pas être considérée comme un romantisme naïf, car elle affecte les choix qui déterminent notre comportement. Si nous abordons la nature et l'environnement sans cette ouverture à la crainte et à l'émerveillement, si nous ne parlons plus le langage de la fraternité et de la beauté dans notre relation avec le monde, notre attitude sera celle des maîtres, des consommateurs, des exploiteurs impitoyables, incapables de fixer des limites à leurs besoins immédiats. Par contre,si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, alors la sobriété et le soin monteront spontanément. La pauvreté et l'austérité de Saint François n'étaient pas un simple placage d'ascétisme, mais quelque chose de beaucoup plus radical: un refus de transformer la réalité en un objet simplement à utiliser et à contrôler.

    De plus, Saint François, fidèle à l'Écriture, nous invite à voir la nature comme un livre magnifique dans lequel Dieu nous parle et nous donne un aperçu de sa beauté et de sa bonté infinies. «Grâce à la grandeur et à la beauté des créatures, on apprend par analogie leur créateur» (Sagesse 13: 5); en effet, «sa puissance éternelle et sa divinité ont été révélées par ses œuvres depuis la création du monde» (Romains 1:20). 

    Passerelle vers l'action et la contemplation:
    Quel mot ou expression me touche ou me met au défi? Quelles sensations ressentis dans mon corps? Que dois-je faire?

    Prière pour notre communauté:
    Ô grand amour, merci de vivre et d'aimer en nous et à travers nous. Puisse tout ce que nous faisons découler de notre connexion profonde avec vous et tous les êtres. Aidez-nous à devenir une communauté qui partage les fardeaux les uns des autres et le poids de la gloire. Écoutez les désirs de nos cœurs pour la guérison de notre monde. [Veuillez ajouter vos propres intentions.]. . . Sachant que vous nous entendez mieux que nous ne parlons, nous offrons ces prières dans tous les saints noms de Dieu, amen.

    Écoutez le père. Richard a lu la prière.

    Histoire de notre communauté: 
    J'ai trouvé une nouvelle appréciation pour les vieux chênes vivants majestueux. En contemplant ces arbres majestueux, j'ai pensé à leur nature, à leur façon d'être. Ils sont silencieux, forts, respirent, donnent la vie. Ils abritent de nombreuses autres plantes, comme la fougère de résurrection, qui se recroqueville et semble morte jusqu'à la prochaine pluie, lorsqu'elle émerge verte et résiliente, vivante, de retour d'entre les morts. Il y a une force indescriptible dans ces êtres vivants silencieux et majestueux. -Pâte.

    Partagez votre propre histoire avec nous. 

    [1] Bonaventure, La légende majeure de Saint François, 8.6. Voir François d'Assise: premiers documents, vol. 2 (New City Press: 2000), 590.

    Extrait du pape François, Laudato Si ': On Care For Our Common Home (Our Sunday Visitor: 2015), paragraphes 11-13. Le texte intégral de cette encyclique est disponible sur http://www.vatican.va

    Crédit d'image: Légende de saint François: 15. Sermon aux oiseaux (détail de la fresque), artiste inconnu, anciennement attribué à Giotto di Bondone, v. 1297-1299, Basilique supérieure de San Francesco d'Assisi, Assise, Italie.

    source https://cac.org/

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  • Méditation quotidienne de Richard Rohr

    Du Centre d'action et de contemplation

    Crédit d'image: Légende de saint François: 15. Sermon aux oiseaux (détail de la fresque), artiste inconnu, anciennement attribué à Giotto di Bondone, v.  1297-1299, Basilique supérieure de San Francesco d'Assisi, Assise, Italie.
     (traduit de l'anglais avec google)
    Sagesse écologique franciscaine 

    Notre maison planétaire commune
    dimanche 17 mai 2020 

    Pour marquer le cinquième anniversaire de son encyclique Laudato Si ': On Care for Our Common Home , le Pape François a déclaré du 16 au 24 mai "Laudato Si' Week". [1] Les Méditations Quotidiennes de cette semaine se concentreront sur la façon dont la spiritualité franciscaine nous pousse à agir en réponse au «cri de la Terre et au cri des pauvres». Je dois admettre que je suis souvent découragé par les efforts minimes que la plupart des chrétiens sont prêts à faire pour prendre soin de la terre, même à ce stade critique. La pandémie a montré notre volonté de faire des sacrifices - au moins dans une certaine mesure - pour protéger nos semblables, mais nous n'avons pas montré cette même volonté de faire même de petits changements pour protéger ou guérir la terre. J'espère que ça va changer!

    Le père Joshtrom Isaac Kureethadam, un théologien qui a étudié et écrit abondamment sur Laudato Si ′, nous exhorte à tenir compte des avertissements de la science et de notre conscience:

    Aujourd'hui, notre maison planétaire commune tombe en ruine. Nous sommes au bord d'un défi mondial sans précédent concernant la durabilité de notre maison commune, qui pose un point d'interrogation sur l'avenir de la civilisation humaine. . . .

    Dans le deuxième chapitre de l'Évangile de Jean, il y a un verset que les disciples attribuent à Jésus alors qu'il chasse les prêteurs et les vendeurs de moutons et de bétail du temple de Jérusalem: «Le zèle pour votre maison me consumera» [Jean 2 : 17). Avant ce verset, Jésus dit à ceux qui spolient le lieu saint: "Arrêtez de faire de la maison de mon Père un marché!" [Jean 2:16]. . . .

    Aujourd'hui, nous pourrions et nous devrions probablement comprendre cette maison comme notre maison planétaire commune. C'est cette maison commune qui est spoliée et profanée aujourd'hui. De manière significative, notre maison commune est également la propre maison de Dieu, imprégnée de l'Esprit de Dieu depuis l'aube de la création, où le Fils de Dieu a planté sa tente dans l'événement suprême de l'incarnation. C'est dans cette maison commune que Dieu cohabite avec l'humanité et dont nous avons été chargés de l'intendance, comme nous le lisons dans le livre de la Genèse [2:15]. La crise écologique contemporaine met en effet à nu notre incapacité à percevoir le monde physique comme imprégné de présence divine. Nous avons échangé la vision élevée du monde physique en tant que demeure de Dieu, sanctifiée par l'incarnation du Fils de Dieu, avec la vision mécaniste unidimensionnelle de la modernité. En conséquence, le monde physique se réduit à un simple entrepôt de ressources pour la consommation humaine, juste de l'immobilier pour la spéculation du marché. . . . Par la pollution de la terre, de l'air et des eaux de la planète, nous avons dégradé notre maison commune qui est aussi la maison de Dieu. Nous avons transformé cette demeure sacrée en un marché.

    Dans une situation d'urgence planétaire comme l'effondrement de notre demeure planétaire, nous devons à nouveau être enflammés par le zèle pour notre maison commune. 

     

    Passerelle vers l'action et la contemplation:
    Quel mot ou expression me touche ou me met au défi? Quelles sensations ressentis dans mon corps? Que dois-je faire?

    Prière pour notre communauté:
    Ô grand amour, merci de vivre et d'aimer en nous et à travers nous. Puisse tout ce que nous faisons découler de notre connexion profonde avec vous et tous les êtres. Aidez-nous à devenir une communauté qui partage les fardeaux les uns des autres et le poids de la gloire. Écoutez les désirs de nos cœurs pour la guérison de notre monde. [Veuillez ajouter vos propres intentions.]. . . Sachant que vous nous entendez mieux que nous ne parlons, nous offrons ces prières dans tous les saints noms de Dieu, amen.

    Écoutez le père. Richard a lu la prière.

    Histoire de notre communauté: 
    J'ai trouvé une nouvelle appréciation pour les vieux chênes vivants majestueux. En contemplant ces arbres majestueux, j'ai pensé à leur nature, à leur façon d'être. Ils sont silencieux, forts, respirent, donnent la vie. Ils abritent de nombreuses autres plantes, comme la fougère de résurrection, qui se recroqueville et semble morte jusqu'à la prochaine pluie, lorsqu'elle émerge verte et résiliente, vivante, de retour d'entre les morts. Il y a une force indescriptible dans ces êtres vivants silencieux et majestueux. -Pâte.

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    source https://email.cac.org/
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  • François : prions ensemble comme frères pour la libération de toutes les pandémies

    Lors de la messe à Sainte-Marthe, le Pape François est revenu sur la Journée de prière promue par le Haut-Comité pour la Fraternité humaine qui demande au Seigneur la fin de la pandémie de Covid-19. Dans l'homélie, il a rappelé qu'il y a d'autres pandémies qui provoquent des millions de morts comme celles de la faim et de la guerre, et a invité à demander à Dieu qu'Il nous bénisse et ait pitié de nous.
     

    Vatican News

    François a présidé la messe en la Maison Sainte-Marthe en ce jour où l'Église célèbre la fête de saint Matthias, apôtre. Dans l'introduction, il est revenu sur la Journée de prière, de jeûne et d’œuvres de charité promue par le Haut-Comité de la Fraternité humaine et a encouragé tout le monde à s'unir comme frères, pour demander à Dieu la libération de ce mal.

    «Le Haut-Comité pour la Fraternité humaine organise aujourd'hui une journée de prière, de jeûne pour demander à Dieu miséricorde et pitié en ce moment tragique de pandémie. Nous sommes tous frères. Saint François d'Assise disait :“tous frères”. Et c'est pour cela que, hommes et femmes de toute confession religieuse, nous nous unissons aujourd'hui dans la prière et dans la pénitence, pour demander la grâce de la guérison de cette pandémie». 

    Dans son homélie, le Pape a commenté la première lecture, tirée du livre de Jonas, dans laquelle le prophète invite les habitants de Ninive à se convertir pour ne pas subir la destruction de la ville. Ninive a été sauvée de quelque pandémie, peut-être «une pandémie morale», a observé le Pape. «Et aujourd'hui - souligne-t-il - nous tous, frères et sœurs de toutes les traditions religieuses, nous prions : une journée de prière et de jeûne, de pénitence, organisée par le Haut Comité pour la Fraternité humaine. Chacun de nous prie, les communautés prient, les confessions religieuses prient : priez Dieu, tous les frères et sœurs, unis dans la fraternité qui nous rassemble en ce moment de douleur et de tragédie».

    «Nous ne nous attendions pas à cette pandémie, elle est arrivée sans que nous l'attendions, mais maintenant elle est là. Et beaucoup de gens meurent. Et beaucoup de gens meurent seuls et beaucoup de gens meurent sans pouvoir rien faire. Tant de fois, mous pouvons penser : “Mais je n'ai pas à le faire, Dieu merci, je suis sauvé”. Mais pensez aux autres ! Pensez à la tragédie et aussi aux conséquences économiques, aux conséquences sur l'éducation et à ce qui va se passer ensuite. C'est pourquoi aujourd'hui, tous les frères et sœurs de toute confession religieuse, prions Dieu.»

    «Peut-être - note le Pape - y aura-t-il quelqu'un qui dira : "Mais c'est du relativisme religieux et cela ne peut pas se faire". Mais comment ne pas le faire, prier le Père de tous ? Chacun prie comme il sait, comme il peut», selon sa propre culture. «Nous ne prions pas les uns contre les autres, cette tradition religieuse contre celle-ci, non ! Nous sommes tous unis en tant qu'êtres humains, en tant que frères, priant Dieu, selon notre propre culture, selon notre propre tradition, selon nos propres croyances, mais frères et priant Dieu, c'est cela qui est important : frères, jeûnant, demandant à Dieu le pardon de nos péchés, afin que le Seigneur ait pitié de nous, afin que le Seigneur nous pardonne, afin que le Seigneur arrête cette pandémie. Aujourd'hui est un jour de fraternité, de regard vers l'unique Père, frères et paternité. Journée de prière.»

    Cette pandémie - a déclaré François - «est arrivée comme une inondation, elle est arrivée d'un coup. Maintenant, nous nous réveillons un peu. Mais il y a beaucoup d'autres pandémies qui font mourir des gens et on ne s'en rend pas compte, on regarde ailleurs. Nous sommes un peu inconscients face aux tragédies qui se produisent dans le monde en ce moment».

    Le Pape a cité une statistique officielle, qui ne parle pas de la pandémie de coronavirus, mais d'une autre : «Au cours des quatre premiers mois de cette année, 3,7 millions de personnes sont mortes de faim. Il y a la pandémie de la faim. En quatre mois, près de 4 millions de personnes. Cette prière aujourd'hui pour demander au Seigneur d'arrêter cette pandémie doit nous faire penser à d'autres pandémies dans le monde. Elles sont nombreuses ! La pandémie des guerres, de la faim et bien d'autres. Mais l'important est qu'aujourd'hui, ensemble et grâce au courage qu'a eu ce Haut Comité pour la Fraternité humaine, nous avons été invités à prier selon notre propre tradition et à faire une journée de pénitence, de jeûne et aussi de charité, d'aide aux autres. C'est ce qui est important. Dans le livre de Jonas, nous avons entendu que le Seigneur, lorsqu'il a vu comment le peuple avait réagi - s'est converti - et que le Seigneur s'est arrêté, a arrêté ce qu'il voulait faire.»

    «Que Dieu arrête cette tragédie - c'est la prière du Pape François - qu'il arrête cette pandémie. Que Dieu ait pitié de nous et qu'il arrête aussi les autres pandémies qui sont si mauvaises : celle de la faim, celle de la guerre, celle des enfants sans éducation. Et c'est ce que nous demandons en tant que frères et sœurs, tous ensemble. Que Dieu nous bénisse tous et ait pitié de nous».

     

    Voici le texte de l'homélie

    «Dans la première lecture, nous avons entendu l'histoire de Jonas, dans un style de l'époque. Comme il y avait "une certaine pandémie", nous ne savons pas, dans la ville de Ninive, une "pandémie morale" peut-être, [la ville] était sur le point d'être détruite (cf. Jon 3, 1-10). Et Dieu envoie Jonas pour prêcher : prière et pénitence, prière et jeûne (cf. vv. 7-8). Face à cette pandémie, Jonas a pris peur et s'est enfui (cf. Jn 1, 1-3). Puis le Seigneur l'a appelé pour la deuxième fois et il a accepté d'aller prêcher (cf. Jn 3, 1-2). Et aujourd'hui, nous tous, frères et sœurs de toutes les traditions religieuses, nous prions : une journée de prière et de jeûne, de pénitence, convoquée par le Haut Comité pour la Fraternité humaine. Chacun de nous prie, les communautés prient, les confessions religieuses prient, prient Dieu : tous frères, unis dans la fraternité qui nous rassemble en ce moment de douleur et de tragédie.

    Nous, nous ne nous attendions pas à cette pandémie, elle est arrivée sans que nous l'attendions, mais maintenant elle est là. Et beaucoup de gens meurent. Tant de personnes meurent seules et tant de personnes meurent sans pouvoir rien faire. Souvent, on peut penser : "Ce n'est pas à moi de décider, grâce à Dieu, je suis sauvé". Mais pensez aux autres ! Pensez à la tragédie et aussi aux conséquences économiques, aux conséquences sur l'éducation, aux conséquences... ce qui va se passer ensuite. Et c'est pourquoi aujourd'hui, tous les frères et sœurs de toute confession religieuse, nous prions Dieu. Peut-être y aura-t-il quelqu'un qui dira : "C'est du relativisme religieux et cela ne peut pas se faire". Mais comment ne pas le faire, prier le Père de tous ? Chacun prie comme il sait, comme il peut, comme il a reçu de sa propre culture. Nous ne prions pas les uns contre les autres, cette tradition religieuse contre celle-ci, non ! Nous sommes tous unis en tant qu'êtres humains, en tant que frères, priant Dieu, selon notre propre culture, selon notre propre tradition, selon nos propres croyances, mais frères et priant Dieu, voilà ce qui est important ! Frères, jeûnant, demandant à Dieu le pardon de nos péchés, afin que le Seigneur ait pitié de nous, que le Seigneur nous pardonne, que le Seigneur arrête cette pandémie. Aujourd'hui est un jour de fraternité, de regard vers l'unique Père, les frères et la paternité. Une journée de prière.

    L'année dernière, en novembre, nous ne savions pas ce qu'était une pandémie : elle est arrivée comme une inondation, elle est arrivée soudainement. Maintenant, on se réveille un peu. Mais il y a beaucoup d'autres pandémies qui font mourir des gens et on ne s'en rend pas compte, on regarde ailleurs. Nous sommes un peu inconscients face aux tragédies qui se produisent dans le monde en ce moment. Je veux juste vous donner une statistique officielle des quatre premiers mois de cette année, qui ne parle pas de la pandémie de coronavirus, mais d'une autre. Au cours des quatre premiers mois de cette année, 3,7 millions de personnes sont mortes de faim. Il y a la pandémie de la faim. En quatre mois, près de 4 millions de personnes. Cette prière aujourd'hui pour demander au Seigneur d'arrêter cette pandémie doit nous faire penser à d'autres pandémies dans le monde. Elles sont nombreuses ! La pandémie des guerres, de la faim et bien d'autres. Mais l'important est qu'aujourd'hui - ensemble et grâce au courage qu'a eu ce Haut Comité pour la Fraternité humaine - nous avons été invités à prier selon notre propre tradition et à faire une journée de pénitence, de jeûne et aussi de charité, d'aide aux autres. C'est ce qui est important. Dans le livre de Jonas, nous avons entendu que lorsque le Seigneur a vu comment le peuple avait réagi – il s'était converti - le Seigneur s'est arrêté, a arrêté ce qu'il voulait faire.

    Que Dieu arrête cette tragédie, qu'il arrête cette pandémie. Que Dieu ait pitié de nous et qu'il arrête aussi les autres pandémies qui sont si laides : celle de la faim, celle de la guerre, celle des enfants sans éducation. Et cela, nous le demandons en tant que frères, tous ensemble. Que Dieu nous bénisse tous et ait pitié de nous.»

     

    Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier à réciter l’acte de communion spirituelle suivant:

    «Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur: venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m'unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j'aie jamais le malheur de me séparer de vous».

    Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique. À la fin de la messe, le Pape a remercié Tommaso Pallottino, le technicien du son du Dicastère pour la Communication, qui l'a accompagné durant ces retransmissions en direct et dont c'était aujourd'hui le dernier jour de travail avant de partir à la retraite : «que le Seigneur – a prié François – le bénisse et l'accompagne dans cette nouvelle étape de sa vie».

    Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Cœli a été entonnée:

    Regína caeli laetáre, allelúia. 

    Quia quem merúisti portáre, allelúia.

    Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

    Ora pro nobis Deum, allelúia.

    source https://www.vaticannews.va/fr

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  • La pleine participation des femmes en Église – Douze défis pour y parvenir

    Texte de Gilles Lagacé, présenté aux messes des 7 et 8 mars 2020, à la demande d’un groupe de femmes et d’hommes de la communauté paroissiale St-Matthieu du diocèse de Gatineau. C’est à un homme qu’on a demandé d’être porte-parole parce qu’en faisant intervenir un homme, ce dimanche-ci, on réaffirme que l’équité envers les femmes n’est pas « une affaire de femmes », mais bien un objectif pour toute la communauté.

    Ici, à Saint-Matthieu, les femmes autant que les hommes partagent toutes les responsabilités depuis longtemps. Malheureusement ce n’est pas le cas partout dans l’Église. Pas à cause de la mauvaise volonté de nos prêtres ou de nos évêques, mais à cause de vieilles lois de l’Église, de traditions administratives qui discriminent  les femmes. Je vais vous présenter 12 points bien précis, ou, pour vivre vraiment l’Évangile, on peut rêver à des changements qui ont déjà eu lieu dans notre société civile, mais qui restent à faire dans l’Église… 

    1. Si les femmes pouvaient être diacres. Moi je pourrais être diacre. Pas mon épouse, Françoise. Uniquement parce qu’elle est une femme. Or il y a déjà eu des femmes diacres dans les premiers siècles de l’Église. Et il n’y a aucun argument contre l’ordination de femmes diacres. Imaginez si on réservait le diaconat aux hommes blancs, ce serait un scandale. Mais dans le cas des femmes, les lois de l’Église l’interdisent encore.

    2. Si les femmes pouvaient faire des homélies. Bien sûr, ici, à Saint-Matthieu les femmes comme les hommes prennent la parole de diverses façons à la messe. Mais les règlements de l’Église sont précis et ont été réaffirmés par Benoit  XVI : seuls le prêtre et le diacre peuvent faire une homélie, ce qui exclut donc toutes les femmes. Alors, dans beaucoup d’églises, on n’entend encore que le point de vue des hommes sur l’Évangile

    3. Si les femmes devenues aumônière pouvaient administrer les sacrements. Dans beaucoup d’hôpitaux, de prisons, dans l’armée, faute de prêtres, des femmes sont devenues aumônières. Elles sont compétentes. Elles y recueillent les confidences des mourants ou des soldats. Sans doute qu’elles trouvent les mots et les gestes pour traduire l’amour de Dieu, mais elles ne peuvent pas encore accorder le pardon sacramentel ni donner l’onction des malades.

    4. Si des femmes pouvaient être responsables de communautés paroissiales. La loi de l’Église dit que seul un prêtre peut être responsable d’une paroisse même quand il n’y a pas de prêtre permanent. Alors on nomme un prêtre responsable de 2, 5 ou même 10 paroisses. Pour les finances, on peut nommer un laïc président des marguillers, mais pour la pastorale, c’est impossible. Bien sûr, cette restriction vise autant les hommes que les femmes. Mais, en pratique, quand l’évêque convoque ses responsables de communauté, il se retrouve entouré exclusivement d’hommes et n’entend donc que le point de vue masculin.

    5. Si les femmes participaient à la nomination du pape, des évêques, ou des prêtres. Dans l’Église, tous les mécanismes de nomination à tous les niveaux sont réservés aux hommes. Pour les prêtres en paroisse comme pour les évêques. Pour devenir cardinal et pouvoir élire le pape, on pense qu’il faut être évêque. La théologie et l’histoire disent le contraire : on pourrait par exemple, nommer cardinales des supérieures de communautés féminines qui ont souvent une meilleure connaissance de la « vie de terrain » que plusieurs évêques.

    6. Si des femmes étaient nommées ambassadrices (nonces). Les règlements exigent que les nonces soient des évêques. Mais c’est habituellement dans des diocèses fictifs où ils ne peuvent administrer les sacrements. Les nonces sont formés dans un collège réservé aux hommes et vivent entourés d’hommes. Il y en a près de 200 nonces dans le monde. Ce sont des postes-clés. Ils président à la sélection des évêques et harmonisent les relations avec les autorités civiles des pays, pour traiter de questions délicates comme la légalisation du divorce ou de la décriminalisation de l’avortement qui touchent particulièrement les femmes. Imaginez qu’on pourrait nommer des femmes comme saint Paul l’a fait en nommant Phœbée, comme ambassadrice personnelle auprès des chrétiens de Rome!

    7. Si les femmes avaient droit de vote aux synodes/conciles. Le droit de vote est un droit fondamental. Dans l’Église, même quand un Synode porte sur la place de la femme ou sur la famille, le Vatican n’accorde le droit de vote qu’à des hommes. Par exemple, au récent synode sur la famille, sur 253 participants, il n’y avait que 24 femmes, mais aucune n’avait droit de vote. Même la seule religieuse qui y participait n’avait pas le droit de vote alors que le représentant des communautés masculines, lui, pouvait voter! Au concile Vatican II, Il y a eu 2540 participants ayant droit de vote. Aucune femme. Zéro.

    8. Si les femmes participaient à la rédaction des lois qui les concernent. Ce ne sont que des hommes sans expérience conjugale qui ont rédigé Humanae Vitae sur la contraception. C’est aussi le cas du texte sur la dignité de la femme, sur les unions de fait, ou la communion aux divorcés. Bien sûr, la contraception, le divorce, le mariage concernent les hommes autant que les femmes. Mais, dans la réalité, seules les femmes deviennent enceintes et les femmes subissent davantage que les hommes les effets négatifs des divorces et de la violence conjugale.

    9. Enfin, imaginez que des femmes pouvaient devenir prêtres. On répète que Jésus n’a choisi que 12 hommes comme apôtres. Mais les historiens font remarquer que les apôtres ne sont qu’un des groupes à qui Jésus, puis les apôtres à leur tour, ont confié des missions. Il y avait aussi les disciples, les presbytes, les épiscopes, les envoyés, les responsables de communautés qui comprenaient plusieurs femmes. Et puis il y a le contexte historique : si Jésus n’a nommé aucune femme dans le groupe des 12 (tous des blancs, d’ailleurs) voulait-il qu’il en soit ainsi pour toujours? Les spécialistes en débattent encore. Mais Jean-Paul II a pris position contre l’ordination de femmes en affirmant que c’est à cause de la nature spéciale de la femme qui est appelée à des vocations différentes des hommes. Bien plus, il a décrété que la question est réglée à jamais et qu’on n’a plus le droit d’en discuter. En fait, la question n’a jamais été aussi discutée que depuis que Jean-Paul II a interdit qu’on en discute. Sauf à Rome.

    Enfin, il reste trois formes de discrimination plus subtiles et plus étonnantes:

    10. Si on présentait comme modèles, comme saintes, des femmes laïques. J’ai recensé tous les individus qui ont vécu au 20e siècle, et qui ont été déclarés saints ou bienheureux. Il y en a eu 2149 dont seulement 22 femmes laïques (soit 1%). Et quel modèle de femme laïque nous propose-t-on? 6 sur 22 ont été assassinées dans une tentative de viol, 11 sur 22 sont mortes après de longues maladies en pratiquant une spiritualité basée sur la souffrance, 10 avaient moins de 20 ans, dont une fillette de 6 ans morte du cancer, deux ont refusé un avortement thérapeutique recommandé par leurs médecins. En fait, une seule sur 2149 ressemble à vous que je vois devant moi: Rafaela Ybarra, mère de 7 enfants, qui s’occupait, avec son mari, des enfants de la rue à Bilbao. Quand va-t-on déclarer saintes des femmes qui vous ressemblent et qui peuvent nous inspirer?

    11. Les hommes se confessent à des hommes et les femmes à… des hommes. Imaginez ce qui se serait passé si nos mères avaient pu se confesser à des femmes? Si les hommes qui battaient leurs femmes ou abusaient de leurs petites filles avaient dû se confesser à des femmes? Si les prédicateurs de retraite avaient été des femmes autant que des hommes.

    12. Si on parlait de Dieu au féminin comme on le fait au masculin. Ça, c’est la discrimination la plus subtile. On sait que Dieu n’est pas plus un homme qu’une femme. On comprend que Jésus ait toujours parlé de Dieu comme de son père, son papa. En fin pédagogue, il a évité de parler de Dieu comme de son père et de sa mère; ce qui aurait rendu son message confus. Mais il pouvait citer de nombreux passages de la Bible qui montrent le côté féminin, maternel de Dieu. Le problème c’est quand le Vatican insiste pour que dans tout texte liturgique, dans toutes les langues, les trois personnes en Dieu, soient traduites pas un mot masculin et le mot Église par un mot féminin. Le Vatican explique que c’est pour refléter l’image du Christ époux de l’Église. Mais à quelle image du mariage ce vocabulaire refère-t-il?

    En conclusion : Je constate que dans l’administration de l’Église il y a encore des traces de tous les éléments de discrimination qu’on a maintenant interdits dans la société civile. Ils concernent le droit de parole, le droit de vote, l’accès aux postes de direction, la participation à la rédaction des lois, etc. Pourquoi acceptons-nous encore ça en Église? Moi, j’ai mal à mon Église et, en lisant l’Évangile, je rêve de mieux.

    Je le répète en terminant : L’Église est pleine de gens de bonne volonté qui souhaitent que tous, femmes et hommes, puissent mettre leurs talents au service de l’Église. C’est le système, l’administration de l’Église, qui discrimine. Et c’est parce que nous aimons notre Église que nous avons choisi d’en parler aujourd’hui, la journée internationale des femmes.

    Alors, partagez vos réactions, vos idées. Le premier geste de changement est toujours de prendre la parole.

    Gatineau, le 8 mars 2020

    Ce contenu a été publié dans L'ordination des femmesLe diaconat pour les femmesLes femmes en Église par Gilles Lagacé. Mettez-le en favori avec son permalien.

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    A propos Gilles Lagacé

    Gilles Lagacé est diplômé en théologie et possède une maîtrise en missiologie de l'Université Saint-Paul (Ottawa). Sa conjointe, Françoise Lagacé, est également théologienne. Il est père de trois enfants et de plusieurs petits enfants. Il a travaillé durant 30 ans au sein de la Fonction publique fédérale, notamment dans le domaine de l'équité et de la discrimination. Il possède une longue expérience pastorale en paroisse et dans le milieu communautaire.  Source http://femmes-ministeres.org
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  • Le Pape prie pour les artistes:
    sans beauté, on ne peut comprendre l'Évangile

    Lors de la messe à la Maison Sainte-Marthe jeudi 7 mai 2020, François a de nouveau prié pour les artistes et demandé à Dieu de les bénir. Dans son homélie, il a rappelé qu'être chrétien, c'est appartenir à un peuple librement choisi par Dieu. Sans une telle conscience, on tombe dans le dogmatisme, le moralisme et les mouvements élitistes.
     

    En ce jeudi 7 mai, quatrième semaine de Pâques, le Pape François a de nouveau adressé ses pensées aux artistes en introduction.

    «Hier, j'ai reçu une lettre d'un groupe d'artistes: ils étaient reconnaissants de la prière que nous avions faite pour eux. Je voudrais demander au Seigneur de les bénir parce que les artistes nous font comprendre ce qu'est la beauté, et sans beauté, l'Évangile ne peut être compris. Prions encore une fois pour les artistes», a ainsi déclaré le Saint-Père.

    Dans son homélie, le Pape a commenté le passage des Actes des Apôtres (Ac 13, 13-25) dans lequel Paul, arrivé à Antioche en Pisidie, explique l'Histoire du peuple d'Israël dans la synagogue, annonçant que Jésus est le Sauveur attendu. Lorsque Paul explique la nouvelle doctrine, dit François, il parle de l'histoire du salut. Derrière Jésus, il y a une histoire de grâce, d'élection, de promesses : le Seigneur a choisi Abraham et a marché avec son peuple. Il y a une histoire de Dieu avec son peuple. Paul ne commence pas avec Jésus, il commence avec l'histoire.

    Le christianisme n'est pas seulement une doctrine, mais une histoire qui mène à cette doctrine. Le christianisme n'est pas seulement une éthique, il a des principes moraux, mais on n'est pas chrétien seulement pour la vision éthique : c'est plus. Les chrétiens ne sont pas une élite de personnes choisies pour la vérité: être chrétien, c'est appartenir à un peuple choisi par Dieu gratuitement.  

    Si nous n'avons pas cette conscience d'appartenir à un peuple, nous serons des chrétiens idéologiques, avec une petite doctrine, des chrétiens élitistes qui croiront que les autres sont écartés et iront en enfer : nous ne serons pas de vrais chrétiens. 

    C'est pourquoi Paul - répète le Pape - explique Jésus à partir de l'appartenance à un peuple : "Souvent, nous tombons dans ces partialités, qu'elles soient dogmatiques, morales ou élitistes. C'est le sens de l'élite qui nous fait tant souffrir et nous perdons ce sentiment d'appartenance au peuple saint et fidèle de Dieu, que Dieu a élu en Abraham". Il s'agit d'avoir la "conscience du peuple". Nous devons "transmettre l'histoire de notre salut", la mémoire d'un peuple, d'être un peuple, et "dans cette histoire du peuple de Dieu, jusqu'à ce que nous atteignions Jésus Christ, il y a eu des saints, des pécheurs et beaucoup de gens ordinaires, bons, avec des vertus et des péchés. La fameuse "foule" qui a suivi Jésus, qui avait le sentiment d'appartenir à un peuple. Un soi-disant chrétien qui n'a pas cette odeur n'est pas un vrai chrétien" car "il se sent justifié sans le peuple".

    La déviation "la plus dangereuse" des chrétiens aujourd'hui et toujours - a dit le Pape - est sans aucun doute "le manque de mémoire d'appartenance à un peuple. Quand cela fait défaut, le dogmatisme, le moralisme, les mouvements élitistes viennent. Le peuple disparaît. Un peuple toujours pécheur, tout ce que nous sommes, mais qui n'a généralement pas tort, qui a le parfum d'un peuple élu, qui marche derrière une promesse et qui a fait une alliance qu'il ne fait peut-être pas, mais qu'il sait".

    Le Pape François nous invite à demander au Seigneur cette conscience du peuple, que la Vierge a chantée dans son Magnificat et Zacharie dans son Benedictus : "conscience du peuple : nous sommes le fidèle peuple saint de Dieu" qui "dans sa totalité a le parfum de la foi et est infaillible dans sa façon de croire".

    Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à réciter l’acte de communion spirituelle suivant:

    «À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je t'offre le repentir de mon cœur contrit qui s'abandonne dans son néant et en ta sainte présence. Je vous adore dans le sacrement de votre amour, l'ineffable Eucharistie. Je désire vous recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur vous offre ; en attendant le bonheur de la communion sacramentelle, je veux vous posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, que je vienne à Toi. Que ton amour enflamme tout mon être pour la vie et la mort. Je crois en Toi, j'espère en Toi, je T'aime».

    Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Cœli a été entonnée:

    Regína caeli laetáre, allelúia. 

    Quia quem merúisti portáre, allelúia.

    Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

    Ora pro nobis Deum, allelúia.


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  • Proximité en fin de vieProximité en fin de vie  (©Robert Kneschke - stock.adobe.com)

    Covid-19: notre rapport à la mort change et «la vie devient plus précieuse»

    L’épidémie de Covid-19, qui fauche chaque jour de nombreuses vies, est venue placer la mort au cœur de notre quotidien. Elle n’apparaît plus comme «une fiction» mais devient «obsédante et tangible» observe Marie-Jo Thiel, médecin et théologienne.
     

    Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican

    Autrefois lointaine, ignorée, la question de la mort se fait aujourd’hui plus proche, s’invite dans nos discussions, envahit nos pensées et parfois nous assaille. Avec les progrès de la médecine, à l’heure de la maîtrise du vivant, notre perception de la mort a été profondément transformée. Le transhumanisme s’est employé à maitriser notre condition humaine et à repousser les frontières de la mort. 

    Cette pandémie, qui s’accompagne d’un nombre effroyable de décès dans le monde entier, vient nous rappeler que nous sommes des êtres vulnérables et change notre rapport à la mort. Le confinement a par ailleurs rendu extrêmement difficile l’accompagnement des défunts, provoquant des deuils traumatiques relève Marie-Jo Thiel, médecin, professeure de théologie à l’Université de Strasbourg, et membre de l’Académie pontificale pour la vie.

    Entretien avec Marie-Jo Thiel, médecin et théologienne.

    Jusqu'à présent la mort pouvait paraître comme une fiction et maintenant elle devient très proche, elle devient une réalité, elle prend le visage de personnes que l'on connaît, elle devient obsédante, tangible. Cela concerne l’ensemble de la population mais aussi les professionnels de la santé à tous les niveaux. Pour les plus jeunes, c'est le premier contact avec la mort et elle est épouvantable parce que les rites ne peuvent pas se faire. Jusqu'à présent, la vulnérabilité semblait dépassée à cause de la rhétorique que l'on entend tout le temps sur la santé augmentée, la technologie. Et là, on assiste à un chaos, une étrangeté, un sentiment de fin du monde comme si la mort devenait contagieuse elle-même. C'est la mort de personnes mais aussi la mort des relations, la mort de l'économie la mort de ce qui nous constitue en tant qu'humain. Il y a donc aujourd’hui des choses très difficile que nous vivons.

    Nous assistons chaque jour impuissants à la mort de milliers de personnes, les chiffres du nombre de victimes égrenés par les médias du monde entier font désormais partie de notre quotidien. La mort est-elle aujourd'hui banalisée?

    Oui elle est banalisée parce que tous les jours il y a de nombreuses pages dans les journaux évoquant la mort. On est sidéré par cette mort, c'est une mort qui est banalisée parce que l'on ne sait plus quoi en faire. Elle est aussi déshumanisée parce qu’il est impossible d'accompagner les défunts. On ne peut pas aller au cimetière, il n’y a pas d'enterrements. Les soignants, surmenés, essaient de tenir la mort à distance mais, même si ce n'est pas leur corps de métier, il est inhumain de laisser mourir seules des personnes quand les proches ne peuvent pas les accompagner. Il faut vraiment que cette situation change. Le 17 avril dernier, le Comité national d'éthique en France a pris position en indiquant qu’il fallait mettre en balance les risques sanitaires de transmission, qui sont réels, avec les risques psychologiques éminemment importants. Il fallait clarifier cette position parce que sans rites, sans pouvoir voire le visage des défunts, la séparation entre les vivants et les morts, qui est une codification participant de l'organisation du vivre-ensemble, n'est pas vraiment possible. Il y a donc une nécessité d’assigner une place aux morts pour que les vivants puissent continuer à vivre.

     

    Les rites autour de la mort, on l'observe dans l'Histoire, sont extrêmement importants. Ils donnent un sens à la mort, permettent de vivre le deuil au niveau personnel comme au niveau social. En être privé peut avoir de lourdes conséquences?

    Oui de très lourdes conséquences parce que l’on risque de créer un deuil traumatique, compliqué. Les représentations de la mort sont sources de souffrance et d’angoisse, chez les adultes comme chez les enfants. Une culpabilité pathologique peut se mettre en place. Le moment de la mort est très souvent l’occasion de demandes de pardon, de réconciliations, il y a des adieux qui se font. Si tout cela ne peut se faire, il peut y avoir des répercussions, des formes de deuil traumatique. Le deuil normalement commence avec l'accompagnement des mourants.

    Comment dans le contexte actuel maintenir un lien, accompagner les personnes en fin de vie en étant à distance?

    C'est vraiment difficile mais il faut utiliser tous les moyens, notamment technologiques, que l'on a à disposition pour permettre ce dernier adieu. Certains services autorisent actuellement la présence d’un aumônier. Réciter une prière est important pour celui qui part, mais aussi pour les proches. Les rites sociaux sont extrêmement importants, partager des vidéos, des encouragements… Je suis étonnée du nombre de personnes qui innovent, qui font preuve de créativité.

    Notre rapport à la mort est en train de changer, et par conséquent notre rapport à la vie change également, elle devient plus précieuse, en avons-nous une perception différente?

    Je crois oui, la vie devient précieuse, on la comprend mieux. La vulnérabilité était pour la technologie «l’ennemi à abattre». Or, aujourd’hui, nous prenons conscience que notre vie est d'autant plus précieuse que nous sommes vulnérables. La vulnérabilité n'est pas que négative dans le sens où elle nous permet d'entrer en contact avec l’autre, d'éprouver de la compassion de nous rendre inventif, et comme le dit le Pape François, d’acquérir des anticorps de la solidarité. Et il y a un lien entre cette pathologie et la question de l'environnement. Je crois que l’encyclique Laudato Si' n'a jamais été aussi importante actuellement, alors que l'on prend conscience de ce lien très fort entre notre vie et la vie de la planète toute entière, la vie de tous les vivants. Il faut essayer de construire dans nos vies, solidairement, du sens autour du chaos, de la mort en convoquant des symboliques séculière et religieuse, en inventant des «faire mémoire» pour nos défunts, pour leur dire adieu et pour aller de l'avant. Cela permet de continuer le combat, mais un combat qui est humble.

    Comment en tant que chrétien appréhender notre propre mort et celle de nos proches dans le contexte actuel?

    Il ne faut pas avoir peur de la mort parce qu’en Christ la mort est déjà vaincue. Nous restons des vivants en Dieu, des hommes et des femmes que Dieu aime. Le chrétien est celui qui n’a pas peur d’appréhender sa mort, même si elle reste une épreuve, même si en particulier aujourd’hui elle représente du tragique, dans la mesure où le chrétien a des ressources spirituelles pour construire du sens autour de la mort, parce qu’il se souvient que celui ou celle qui part reste vivant en Dieu.

    Son cœur continue de battre dans le cœur de Dieu, et en Christ il continue de battre dans le nôtre. Quand nous partirons, nous resterons des vivants qui allons nous assoir à la table de Dieu pour vivre encore comme vivants dans le face-à-face éternel. 

    30 avril 2020, 
    source https://www.vaticannews.va/
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  • Méditation quotidienne de Richard Rohr

    Du Centre d'action et de contemplation

    Crédit d'image: Une vision de la Sainte Trinité (détail), peintre brésilien anonyme, 17e siècle, Museu de Arte Sacra da Universidade Federal da Bahia, Salvador, Brésil.
     

    Thérèse d'Ávila
    et Jean de la Croix
      

    Jean de la Croix: poète, pasteur, mystique

    vendredi 24 avril 2020 

    Le père Iain Matthew est un prêtre carmélite contemporain d'Angleterre et auteur de  The Impact of God: Soundings from St John of The Cross. Ma copie est toute balisée, si brillante sont ses idées sur l'impact prévisible de Dieu sur l'âme. Dans ce passage, il explore le pouvoir mystique et symbolique de la «nuit» pour Jean et comment il peut nous encourager aujourd'hui.

    Poète, pasteur, mystique, Jean [de la Croix] est d'abord un témoin de l'impact de Dieu dans sa vie. Il a pris le risque de se rendre et peut parler avec l'autorité de celui qui a été là. Il témoigne d'un Dieu qui, précisément, fait pression pour se rencontrer, pour changer et pour nous combler de notre besoin le plus profond. . . . L'amour change les gens et le témoignage de Jean sur l'amour de Dieu peut nous aider à faire confiance et à être courageux.

    Un Dieu généreux va bien quand les choses se passent bien. Mais qu'en est-il quand ils ne le sont pas et que les ténèbres envahissent? Que se passe-t-il lorsque les modèles de confiance se sont effondrés ou que nous nous sentons trop loin pour nous embêter à essayer? Nous demeurons aux limites extérieures, et certains événements de la vie - perte, échec, stress, péché - nous rappellent la menace du chaos.

    C'est là que se situe Jean de la Croix: au seuil de l'incertitude; et il nous assure que ce qui habite au-delà n'est pas simplement le chaos. Les ténèbres portent l'Esprit de Dieu, qui couve les eaux de la mort et a le pouvoir de provoquer une résurrection. . . . Dans nos ténèbres, il trouve les ténèbres de Jésus; et ce qu'il fait écho, c'est l'impact de Pâques. . . .  

    Nuit: on ne peut pas l'arrêter, ni l'accélérer; il vient juste, et il nous apprend toutes les vingt-quatre heures que nous ne sommes pas en contrôle total. John semble penser qu'il y a quelque chose d'important ici. D'autres parlent de croissance, de souffrance, de purification, mais "nous l'appelons" la "nuit"; [1] l'appelant «nuit noire», de façon très appropriée »[2].

    L'emprisonnement et l'évasion de John's Toledo ont donné au symbole «nuit» tout son poids. . . . [Pour lui] le symbole est capable de porter la souffrance de l'humanité, capable de retenir même un tel sentiment d'aliénation de Dieu que le moi intérieur se sent démantelé. . . . C'est la résonance du symbole pour John. La nuit signifie ce qui vient sur nous et nous met hors de notre contrôle; il annonce cela comme le lieu de la résurrection. Un Dieu qui guérit dans les ténèbres - telle est la parole d'espoir de Jean dans un contexte déstabilisé ] monde.

    Nous avons tous vécu une certaine forme de «nuit» dans nos vies, de manque de contrôle et de certitude. Mais nous avons également la chance d'avoir des guides sages et bons comme Jean de la Croix pour nous accompagner, nous rappelant que nous ne sommes pas abandonnés par Dieu à cette époque, mais aimés plus profondément que nous ne pouvons l'imaginer tout au long d'eux.

     

    Passerelle vers l'action et la contemplation:
    Quel mot ou expression me touche ou me met au défi? Quelles sensations ressentis dans mon corps? Que dois-je faire?

    Prière pour notre communauté:
    Ô grand amour, merci de vivre et d'aimer en nous et à travers nous. Que tout ce que nous faisons découle de notre connexion profonde avec vous et tous les êtres. Aidez-nous à devenir une communauté qui partage les fardeaux les uns des autres et le poids de la gloire. Écoutez les désirs de nos cœurs pour la guérison de notre monde. [Veuillez ajouter vos propres intentions.]. . . Sachant que vous nous entendez mieux que nous ne parlons, nous offrons ces prières dans tous les saints noms de Dieu, amen.

    Écoutez le père. Richard a lu la prière.

    Histoire de notre communauté:  Mon ami et collègue a été mis sous ventilateur avec des complications de Covid-19. Le Vendredi Saint, j'ai prié pour mon ami et j'ai senti la paix m'envahir. Le stress que j'avais ressenti pendant les semaines précédentes avait disparu. Aujourd'hui, j'ai appris que mon ami était en fait vivant et a retiré le ventilateur. Il s'améliore et je sais que la profondeur de ma vie de prière s'améliore également. –Sharon W.

    Partagez votre propre histoire avec nous. 

    [1] Jean de la Croix, L'ascension du mont Carmel, livre 1, 1.1, cité dans Matthieu, 160.

    [2] Jean de la Croix, The Dark Night, Prologue, tel que cité dans Matthieu, 160.

    Iain Matthew, The Impact of God: Soundings from St John of The Cross (Hodder and Stoughton Ltd: 1995), 1, 3, 51, 55-56.

    Crédit d'image: Une vision de la Sainte Trinité (détail), peintre brésilien anonyme, 17e siècle, Museu de Arte Sacra da Universidade Federal da Bahia, Salvador, Brésil.

     source https://email.cac.org/
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