•  Mars - Avril 2017

    La paix sera nous...


    Dans une des prières du Temps Présent, il y a cette phrase : « Ouvre nos yeux Seigneur, aux merveilles de ton amour .» Au cours du week-end du trentième anniversaire de la Rencontre d’Assise, il y a eu, sans doute pour chacun d’entre nous, des moments forts, de rencontre, de discussion, de découverte. Des moments donnés comme des cadeaux inattendus, des merveilles mises sous nos yeux qui nous invitent à croire que la paix se dessine à l’instant même et qu’elle a nos visages. Je voudrais ici évoquer deux temps forts qui ont eu pour particularité d’élargir la rencontre à ceux et celles qui ont tout quitté pour vivre dans un lieu de paix.


    Le cercle de silence... des personnes debout sur la place, immobiles et silencieuses, une bougie dans la main. C’est fragile une petite lumière dans la nuit, même cinquante ou cent petites lumières... mais par ce moment de présence intériorisée, de partage silencieux, la nuit n’était plus tout à fait obscure. Et ce moment intense portait en lui-même comme un idéal : que chacun, quels que soient ses convictions ou ses doutes, son origine et son parcours, puisse vivre debout, dignement, dans la reconnaissance de l’autre.

    Le second moment, ni silencieux ni obscur celui-là, est ce repas partagé en toute simplicité entre les participants au week-end et des personnes migrantes. Nous nous sommes retrouvés là en commune humanité, avec les besoins tous simples d’être au chaud, de manger, mais aussi de se rencontrer. Si l’échange verbal était parfois entravé par la faible maîtrise du français d’un côté et notre complète ignorance de leurs langues de l’autre, le repas pris en commun, les gestes de partage et d’offrande, les regards bienveillants, les rires, les essais pour se comprendre, tous ces signes parlaient le langage universel de la paix. 

    Nous nous sommes nourris de cette rencontre joyeuse, de ces échanges qui touchent l’âme et allument en nous une petite lumière... une petite lumière sans nationalité ni religion, une petite lumière paisible et humaine...

    Nous étions donc au cœur d’un chemin de paix, la paix des démunis, des désarmés, de ceux qui ne pèsent aucun poids dans les négociations... Ces moments fragiles font bien peu de bruit en regard du vacarme de l’actualité, mais ce qui importe le plus, c’est la place que nous leur donnons en nous... Car, je n’en doute pas, ces impressions fugaces et profondes, ces échanges de regards sans crainte de notre vulnérabilité commune, dessinent déjà une manière autre de vivre ensemble...


    Françoise Besson

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  • Heureux de croire sans le voir encore

    Jésus apparaît aux disiciples, aquarelle de William Hole

    Jésus apparaît aux disciples, aquarelle de William Hole

    Jésus apparaît à ses disciples : Jean 20, 19-31
    Autres lectures : Actes 2, 42-47; Psaume 117(118); 1 Pierre 1, 3-9 

    Le texte de ce dimanche de Pâques présente les extraits de l'Évangile selon Jean relatifs aux apparitions de Jésus à ses disciples (20,19-23) et à Thomas (20,24-29), récits suivis d'une conclusion rapportant le but de l'évangéliste (20,30-31).

    L'apparition de Jésus à ses disciples (20,19-23)

         La scène se déroule dans une maison dont les portes sont verrouillées, le soir du premier jour de la semaine, c'est-à-dire le dimanche, jour du rassemblement liturgique des premiers chrétiens, temps privilégié pour réactualiser la fraction du pain. Les disciples, soit les Onze, vivent dans la peur et l'enfermement par crainte des autorités juives (Jn 1,19; 9,22; 12,42; 16,2). Or, c'est dans ce milieu clos que surgit Jésus. Paix à vous! (Shalom) leur dit-il (v. 19). La paix qu'il leur souhaite a pour but de les réconforter et de les rassurer dans l'état d'angoisse où ils se trouvent (voir Jn 16,33ab). Ce Shalom, salut ordinaire des Juifs (Jg 19,20; 2 S 18,28), n'est pas seulement un souhait de courtoisie qui équivaut pour ceux qui l'entendent à une possibilité, à une éventualité, mais un don accordé par Dieu lui-même comme dans la prophétie (Is 40,9) ou dans l'Évangile (Mc 1,15; Jn 14,27). En parlant, Jésus montre les traces de la crucifixion sur ses mains et sur son côté (v. 20a). En agissant ainsi, Jésus désire affermir la foi de ses apôtres, se faire reconnaître pour celui qui a souffert et qui a été crucifié, et pour celui qui est à jamais avec eux (He 2,18). Lui qui vient de faire l'expérience de la mort se révèle ici maître de la vie. Certes, la présence physique ordinaire de  Jésus a pris fin. Cependant, celui qui est là au milieu d'eux est leur maître Jésus exalté, c'est-à-dire la même personne qu'ils ont connue et aimée, mais désormais transfigurée par la résurrection. Jusque-là craintifs, les disciples sont comblés de joie (v. 20b). Ils ont maintenant la certitude que Jésus est vivant. Ainsi s'accomplit pour la première fois, la promesse que Jésus leur a faite avant sa mort, en leur annonçant que la joie suivra de près la douleur (Jn 16,33).

    La mission de rendre Dieu présent dans le monde

         L'apparition du Ressuscité n'est pas une fin en soi. Elle débouche sur une mission. Au v. 21, Jésus répète le salut pour en marquer la haute signification. Ici, le souhait de paix du Ressuscité est un bien spirituel, un don intérieur qui est relié à la mission des apôtres et au don de l'Esprit. Le mandat conféré aux disciples par le Ressuscité s'enracine dans la mission que le Père a confiée à Jésus selon le vocabulaire usuel de Jean (13,20; 17,17-19), mission qui correspond à leur investiture comme prédicateurs et témoins en Matthieu 28,19-20 et Luc 24,47-48. Les disciples devront rendre présente dans le monde l'œuvre de salut accomplie par Jésus lors de son séjour terrestre. Le souffle de Jésus et le don de l'Esprit (v. 22) évoquent divers passages bibliques. À l'instar de Dieu qui a insufflé son esprit de vie sur Adam (Gn 2,7; Sg 15,11), à l'instar de l'Esprit qui est descendu sur Jésus (Jn 1,33-34), le Christ ressuscité insuffle la puissance de l'Esprit sur les apôtres (Jn 14,26), puissance de salut que les disciples manifesteront désormais en communion avec Jésus (Jn 15,26-27; 17,17.19). Le Seigneur Jésus les crée donc à nouveau et leur confie la responsabilité de rendre Dieu présent dans le monde. À l'écoute de leur témoignage, les hommes croiront ou se scandaliseront. Comme Dieu, puis comme son envoyé Jésus, les apôtres peuvent remettre ou retenir les péchés (v. 23) par le baptême auquel conduit la prédication. L'Esprit les relie tellement étroitement à Dieu, que lorsqu'ils pardonnent aux hommes ou maintiennent leurs péchés, c'est Dieu qui, par eux,  absout et retient les péchés.

    L'apparition de Jésus à Thomas (20,24-29) 

         Thomas, l'un des Douze, est absent  lors de la venue de Jésus. Il est sur la pente de l'incrédulité. Il refuse de croire à la résurrection de Jésus sur la parole des autres disciples. Il veut vérifier par lui-même. Il veut comme eux expérimenter la présence du Ressuscité, d'un « voir » qui devienne un toucher sensible. Il exige des preuves palpables pour confesser sa foi en Jésus ressuscité (vv. 24-25). Le dimanche suivant, (la répétition de cette journée valide la pratique cultuelle des chrétiens le  premier jour de la semaine), Jésus apparaît une deuxième fois à ses disciples qui sont à nouveau réunis dans la maison. Cette fois-ci, Thomas est présent. Le v. 26 décrit cette seconde venue de Jésus dans les mêmes termes que la première (v. 26). Au v. 27, Jésus accorde à Thomas l'expérience sensible qu'il exigeait et lui adresse une invitation à croire. Or, sans qu'il soit dit que Thomas ait touché les plaies, Thomas croit maintenant parce qu'il a vu Jésus vivant, qu'il l'a entendu et qu'il a reçu de lui la leçon dont il avait besoin par le biais de sa parole Cesse d'être incrédule et deviens un homme de foi (v. 27b). Ici, l'incroyance de Thomas est fortement soulignée, puisqu'elle s'exprime quasiment dans les mêmes termes qu'en 4,48 : Si vous ne voyez signes et prodiges, vous ne croirez donc jamais. La foi retrouvée de Thomas l'incroyant va au-delà de celle des disciples. Il confesse que Jésus ressuscité est pour lui Seigneur et Dieu (v. 28). Parmi tous les titres de Jésus qui se sont déclinés entre le premier chapitre Et le Verbe était Dieu (1,1) et celui-ci, nous arrivons à un sommet que les définitions dogmatiques ultérieures ne dépasseront pas. À la déclaration de Thomas, Jésus lui dit :  Parce que tu m'as vu, tu as cru; bienheureux ceux qui croient sans avoir vu! (v. 29). Cette béatitude constitue une conclusion de tout l'évangile et une reprise d'un thème majeur du judaïsme : entre le voir et le croire, le spectacle et l'écoute, la monstration et la parole, c'est le second terme qui constitue la condition normale et idéale du croyant. Par ces paroles, Jésus proclame heureux les croyants, non seulement ceux du 1er siècle, mais aussi ceux des âges à venir, qui doivent croire à travers le témoignage de l'Église qui transmet la tradition des premiers disciples. Telle est la leçon que donne le Ressuscité sur la « tradition » dans laquelle nous naissons à la foi, leçon aussi sur l'impossibilité de demander des démonstrations personnelles pour croire.

    L'épilogue (20, 30-31)

         Dans la conclusion de son évangile, Jean donne deux précisions importantes. Il reconnaît avoir volontairement fait une sélection dans les faits concernant Jésus et il souligne la richesse inépuisable de son sujet (v. 30). L'incrédulité de Thomas lui permet de réaliser divers objectifs. D'abord, celui d'instruire les chrétiens de sa communauté en leur révélant le sens profond des faits et des enseignemnents de Jésus. Puis, celui de conforter ses disciples qui sont aux prises avec les objections des Juifs, que Jésus est vraiment le Messie promis par les Écritures et Fils de Dieu, afin qu'en demeurant dans la foi, ils aient la vie éternelle (v. 31).

    Que retenir? 

         Dans le récit de l'apparition à Thomas, ce compagnon de Jésus symbolise tous les disciples qui ont hésité avant de croire à la résurrection de Jésus (Mt 28,17; Mc 16,11-14; Lc 24,11). À l'instar des destinataires de l'évangéliste à la fin du 1er siècle qui n'ont pas « vu » le Ressuscité, les lecteurs d'aujourd'hui doivent lire ce texte comme un récit qui leur est adressé, car eux aussi ne verront pas le Ressuscité à la différence des disciples privilégiés. 

         En ce XXIe siècle, est-il possible de croire, puisqu'on ne peut plus voir? Sur quoi la foi peut-elle s'appuyer? Pour nous, les lecteurs qui vivons dans le temps de l'absence physique du Christ, le livre est là, disponible pour que, de la rencontre entre nous et le livre, naisse la Vie par la foi en Jésus, Messie et Fils de Dieu. Néanmoins, en tant que destinataires de l'évangile, nous devons accepter par avance les lectures de demain et d'après-demain qui peut-être condamneront ce qui a été dit ici, mais qui confirmeront en tout cas que nous sommes devant un texte toujours ouvert, qui nous offre sans cesse de nouvelles perspectives. 

    Béatrice Bérubé, bibliste

     Source : Le Feuillet biblique, no 2529. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    source http://www.interbible.org

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  • Le christianisme n’est pas « notre recherche de Dieu » mais « la recherche de Dieu à notre égard »

    « Notre foi naît le matin de Pâques » (Traduction intégrale de la catéchèse)

    Audience générale du 19 avril 2017 © L'Osservatore Romano

    Audience Générale Du 19 Avril 2017 © L'Osservatore Romano

    Le christianisme « n’est pas tant notre recherche de Dieu (…) mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard », a affirmé le pape François lors de l’audience générale du 19 avril 2017, place Saint-Pierre.

    Poursuivant, à l’occasion du mercredi de l’octave de Pâques, ses catéchèses sur l’espérance chrétienne, le pape a expliqué que « la foi naît de la résurrection » : « Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques ».

    « Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner », a-t-il ajouté en prévenant : « Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme ».

    Depuis le parvis orné de milliers de fleurs pour les fêtes pascales, le pape a invité chaque baptisé à se rendre à son propre « sépulcre » : « nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. (…) Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides ».

    « Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable », a aussi souligné le pape François. Et de conclure : « Jésus est encore ici, (…) il est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse prononcée par le pape en italien.

    AK

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous nous rencontrons en ce jour, dans la lumière de Pâques, que nous avons célébré et que nous continuons de célébrer dans la liturgie. C’est pourquoi, dans notre parcours de catéchèses sur l’espérance chrétienne, je désire aujourd’hui vous parler du Christ ressuscité, notre espérance, comme le présente saint Paul dans la première Lettre aux Corinthiens (cf. chap.15)

    L’apôtre veut résoudre une problématique qui était certainement au centre des discussions dans la communauté de Corinthe. La résurrection est le dernier sujet abordé dans la Lettre, mais, en ordre d’importance, c’est probablement le premier : en effet, tout repose sur ce présupposé.

    En parlant à ses chrétiens, Paul part d’un donné irréfutable qui n’est pas l’aboutissement de la réflexion de quelque sage, mais un fait, un simple fait qui est intervenu dans la vie de plusieurs personnes. Le christianisme naît d’ici. Ce n’est pas une idéologie, ce n’est pas un système philosophique, mais c’est un chemin de foi qui part d’un événement, dont les premiers disciples de Jésus ont témoigné. Paul le résume ainsi : Jésus est mort pour nos péchés, il a été enseveli et le troisième jour il est ressuscité et il est apparu à Pierre et aux Douze (cf. 1 Cor 15, 3-5). Voilà le fait : il est mort, il est enseveli, il est ressuscité et il est apparu. C’est-à-dire Dieu est vivant ! C’est le cœur du message chrétien.

    En annonçant cet événement, qui est le noyau central de la foi, Paul insiste surtout sur le dernier élément du mystère pascal, à savoir le fait que Jésus soit ressuscité. En effet, si tout avait fini avec la mort, nous aurions en lui un exemple de dévouement suprême, mais cela ne pourrait pas engendrer notre foi. Il a été un héros. Non ! Il est mort, mais il est ressuscité. Parce que la foi naît de la résurrection. Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques. Paul fait une liste des personnes auxquelles Jésus ressuscité est apparu (cf. vv.5-7). Nous avons ici une petite synthèse de tous les récits de Pâques et de toutes les personnes qui sont entrées en contact avec le Ressuscité. Au sommet de la liste, il y a Céphas, c’est-à-dire Pierre, et le groupe des Douze, ensuite « cinq cents frères », dont un grand nombre pouvaient encore rendre témoignage, puis Jacques est cité. Le dernier de la liste – comme le moins digne de tous – c’est lui-même. Paul dit de lui-même « l’avorton que je suis » (cf. v.8).

    Paul emploie cette expression parce que son histoire personnelle est dramatique : ce n’était pas un enfant de chœur, mais c’était un persécuteur de l’Église, fier de ses convictions ; il se sentait arrivé, avec un idée très limpide de ce qu’était la vie avec ses devoirs. Mais, dans ce cadre parfait – tout était parfait chez Paul, il savait tout – dans ce cadre de vie parfait, un jour se produit ce qui était absolument imprévisible : la rencontre avec Jésus ressuscité, sur la route de Damas. Là, il n’y a pas seulement eu un homme qui est tombé par terre ; il y a eu une personne saisie par un événement qui allait bouleverser le sens de sa vie. Et le persécuteur est devenu apôtre, pourquoi ? Parce que j’ai vu Jésus vivant ! J’ai vu Jésus-Christ ressuscité ! C’est le fondement de la foi de Paul, comme de la foi des autres apôtres, comme de la foi de l’Église, comme de notre foi.

    Qu’il est beau de penser que le christianisme est essentiellement cela ! Ce n’est pas tant notre recherche de Dieu – une recherche, en vérité, si hésitante – mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard. Jésus nous a pris, nous a saisis, nous a conquis pour ne plus nous lâcher. Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner. Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme. Parce que le christianisme est une grâce et la grâce ne peut que se percevoir et en plus, elle se manifeste dans l’étonnement de la rencontre.

    Et alors, même si nous sommes pécheurs – nous le sommes tous – si nos bonnes résolutions sont restées sur le papier ou si, en regardant notre vie, nous nous apercevons que nous avons accumulé les échecs… Au matin de Pâques, nous pouvons faire comme ces personnes dont nous parle l’Évangile : aller au sépulcre du Christ, voir la grande pierre roulée et penser que Dieu est en train de réaliser pour moi, pour nous tous, un avenir inattendu. Aller à notre sépulcre : nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. Là, il y a le bonheur, là il y a la joie, la vie, là où tous pensaient qu’il n’y avait que tristesse, échec et ténèbres. Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides.

    Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable. Dieu est plus grand que le néant et il suffit d’une bougie allumée pour vaincre la plus obscure des nuits. Paul crie, se faisant l’écho des prophètes : « Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (v.55). En ces jours de Pâques, portons ce cri dans notre cœur. Et si l’on nous demande le pourquoi de notre sourire donné et de notre partage patient, nous pourrons alors répondre que Jésus est encore ici, qu’il continue d’être vivant parmi nous, que Jésus est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité.

    © Traduction de Zenit, Constance Roques

    source  ZENIT.org

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  • La mort-résurrection de Jésus :

    l’écologie au cœur du salut

    Le masque de Carey

    La crucifixion selon William Xerra

    Cette œuvre picturale est une réalisation de l’italien William Xerra spécialisé en architecture, design, art pictural et sculpture. Le Christ y semble avoir été dessiné sur une image de la nature, particulièrement sur un arbre. Cette représentation de la crucifixion semble assez originale et met en relation la mort-résurrection de Jésus. Plusieurs analogies avec les Écritures peuvent être faites à partir de cette œuvre. Je vous propose une interprétation de celle-ci comme illustration de la rédemption et du renouvellement de la création.

    La croix comme arbre de la vie

    L’arbre mis en évidence semble être au cœur de la nature et me rappelle « l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. » (Gn 2,9) C’est de cet arbre en Eden que la mort est entrée dans le monde. D’un autre côté, la représentation par W. Xerra de Jésus sur un arbre feuillu en plein cœur de la nature signifie, selon moi, que par sa crucifixion, la mort est vaincue et la vie éternelle est donnée. On peut de ce fait associer Jésus à ce nouvel arbre de vie, au nouvel Adam comme le souligne saint Paul :

    Le Christ est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu’il reviendra. (1 Co 20,23)

    Le renouvellement de la création

    Aussi, nous pouvons dire que cette œuvre met en évidence le renouvellement de la création. En effet, la création n’est pas à exclure de la rédemption dont le Christ est, lui, l’agent. Dieu ne nous sauve pas sans rien, il le fait à partir de quelque chose, à partir du bois de la croix qui fait partie de sa propre création.

    À sa manifestation glorieuse, au cœur de la création renouvelée, « le loup séjournera avec l’agneau […] le veau et le lionceau pâtureront ensemble, et un petit garçon les conduira […] on ne commettra plus le mal ni perversité sur toute la montagne sainte, car la connaissance de Yahvé remplira la terre comme les eaux recouvrent la mer. » (Is 11,6-9)

    La mort-résurrection de Jésus représentée par W. Xerra peut donc nous interpeller sur notre rapport avec la création, sur l’Écologie humaine et l’Écologie globale. À ce sujet, Albert Rouet écrit : « Pleinement homme, [le Christ] est né de l’humus de la terre et de la matière du cosmos. Pleinement Dieu ; il proclame la place centrale du monde matériel dans l’économie de la rédemption. En assumant notre condition humaine, il a accepté définitivement le Salut de la création, fondé la relation de Dieu au monde et proclamé la bonté de la création [1]. »

    Tree of Life

    Le lien entre la croix et un arbre se retrouve dans d’autres œuvres. Cette représentation contemporaine de la mort-résurrection par l’américain Lawrence Klimecki le montre bien. Elle est intitulée Tree of Life et l’artiste la décrit par les propos du pape Benoît XVI : « Indeed, the cure for death does exist. Christ is the tree of life, once more within our reach. If we remain close to him, then we have life [2]. » Le crâne et les ronces au pied de l’arbre de la vie sur lequel le Christ est triomphant illustrent bien la victoire de la vie (résurrection) sur la mort (crucifixion). L’humanité en proie à « la violence » et à « la souffrance » peut trouver un sens en Jésus. Il est l’Arbre de vie par qui toute « la création » est renouvelée, qui procure « la joie » ainsi que « la rencontre avec Dieu ».

    [1] Albert Rouet, L’Eucharistie et l’humanité, Québec, Anne Sigier, 2008, p. 176.

    [2] « En effet, le remède pour la mort existe. Christ est l’arbre de vie, de nouveau à notre portée. Si nous restons proches de lui, nous aurons la vie. »

    Leandre Syrieix

    source http://www.interbible.org

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  • Source limpide de la prière.

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    La prière, source limpide de notre relation avec Dieu prend parfois des allures d’une discussion abrégée. Quand allons-nous cesser de nous détruire ainsi, d’entrer dans le jeu d’une société qui met tout en place pour que nous évitions le recul envers nous-mêmes. Il nous faut comprendre que c’est dans l’intérêt de nos Hommes politiques de nous éviter de penser pour mieux nous manipuler. A cette échelle, nous pourrions dire que la société est une grande secte qui se plaît à évincer ses adeptes lorsqu’ils ne sont plus dans la course. Combien de personnes âgées placées dans les anti-chambre de la mort, par ce que jugés improductifs par notre société. Allons-nous accepter longtemps et passivement, en tant que chrétiens ( nes ), de voir nos jeunes, nos aînés devenir les surplus de notre société. Nous avons un immense devoir à accomplir au Nom de l’Évangile révolutionnaire de Christ.

     

    Nous ne pouvons plus accepter que les valeurs familiales, amicales soient considérées comme de simples loisirs. Nous devons nous insurger contre cette médiocrité ambiante qui nous laisse croire que ce qui ne rapporte pas d’argent est nul et non avenue. Dès que nous n’entrons plus dans les schémas déterminés, nous sommes bons à être jetés dans les oubliettes pour mourir à petit feu. Où est notre capacité de révolte face à ces états de faits ? Je ne parle pas évidemment d’une révolte armée pour renverser un État. Je parle de notre révolte spirituelle, celle qui laisse du temps au temps. Celle qui laisse germer les fleurs de la Beauté au tréfonds de notre âme pour en répandre le parfum. Celle qui sait que la prière est une rencontre essentielle avec notre Dieu d’Amour absolu et que Lui parler nous redonne Paix intérieure.

     

    Quand écouterons-nous les moindres bruissements de nos cœurs comme une feuille qui danse au vent pour rejoindre Christ dans l’Espérance. Il en va de notre survie spirituelle ! . Comme bon nombre d’athlètes s’exercent intensément avant d’effectuer un exercice important, notre spiritualité est toute aussi importante. Notre Amour pour Dieu est notre respiration et combien de temps respirons-nous par jour ? La prière est notre oxygène et ne sommes-nous point cyanosés ? Il est temps de reprendre notre avenir en main et par effet boomerang, celui de nos enfants et de notre société.

     

    Il nous faudra oser nous affirmer fraternellement en disant, veuillez m’excuser pour le moment, je prends du temps pour moi. Nous ne pouvons être chrétiens que de mots. Les évangiles sont à vivre au quotidien et ce, dans n’importe quel endroit où nous sommes. Il existe des astuces pour vivre profondément notre Foi. A nous de les trouver et de demander à Dieu-Amour de nous aider dans ce combat spirituel. Il nous donnera les armes nécessaire pour ne pas nous conformer à ce monde mais, redevenir nous-mêmes face à Lui. Son Esprit nous donnera la Force d’affronter les critiques. Christ nous donnera la sérénité pour savourer l’instant en ses parfaits délices. Les gens nous prendrons peut-être pour des fous mais nous serons des fous de Dieu Amour. Qui sont les plus fous, ceux qui courent après le temps perdu ou ceux et celles qui remettent leur destin entre les bras de Dieu. Réaffirmons au Christ que nous n’Aimons que Lui. Il nous a aimé le premier. Il est mort et ressuscité pour nous. Prouvons Lui que notre Foi est véridique, qu’elle plonge au plus profond de notre être, là où le temps s’arrête.

     

    Ne laissons pas tomber par une vie trépidante notre combat spirituel pour un monde meilleur. Relevons nos manches pour dire à Dieu : me voici mon Dieu d’Amour et je laisse ma vie, mon destin, mon âme se laisser conduire au brasier de tes flammes d’Amour. Seul Ton Amour peut nous sauver des tourments d’une existence mouvementées. Je suis prêt ( te ) pour le plus somptueux combat, celui de l’Amour sans retour.

     

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Homélie du 2ème dimanche de Pâques A

    Abbé Jean Compazieu

    Lire les textes bibliques

    Le pape Jean-Paul II a fait de ce dimanche celui de la miséricorde. Nous sortons d’une année où nous l’avons fortement célébrée. Et pourtant, nous le voyons bien, dans le monde d’aujourd’hui, elle est de plus en plus contestée. Chacun de nous peut penser à toutes les paroles et à tous les écrits qui sont comme des flèches empoisonnées : c’est toute une vie qui finit par être brisée. 

    Accuser l’autre et l’enfoncer, ce n’est pas chrétien. C’est ce que nous fait comprendre l’Évangile de ce 2ème dimanche de Pâques : nous y retrouvons Jésus ressuscité face à ses amis qui l’avaient abandonné ; Pierre l’avait même renié ; devant une simple domestique, il avait affirmé qu’il ne le connaissait pas. Mais Jésus n’a pas cherché à leur faire des reproches. Bien au contraire, il les rejoint pour leur donner la paix : c’est la paix de la résurrection, la paix de la miséricorde qui pardonne, la paix qui touche le cœur et envahit toute leur existence. Il a pour eux un regard vraiment miséricordieux. Tout au long des Évangiles, nous le voyons relever ceux et celles qui étaient tombés. Il vient les libérer de ce mal dans lequel ils étaient tombés.

    Dans un deuxième temps, il leur montre les stigmates de la crucifixion et du coup de lance. Par-delà sa mort, c’est le Crucifié qui s’est montré vivant aux siens. Les plaies qu’il leur montre ne sont pas un reproche mais une preuve d’amour. C’est en contemplant ses blessures que nous comprenons mieux à quel point il nous aime. Et en même temps, il vient changer le regard que nous portons sur ceux qui sont éprouvés par les souffrances. Transfiguré par la lumière de Pâques, l’homme des douleurs nous apprend à voir dans les crucifiés d’aujourd’hui des ressuscités en puissance. Nous n’aurons jamais fini de rendre grâce pour cet amour qui est en lui.

    L’Évangile de ce dimanche nous rapporte une chose encore plus incroyable : ces hommes qui avaient abandonné leur Maître reçoivent une mission : ils sont envoyés par celui-là même qu’ils ont trahi. Il aurait pu se dire qu’il ne pouvait pas compter sur eux, qu’ils ne sont pas fiables. Or voilà que, malgré leur trahison, il leur redit toute sa confiance. Il va même jusqu’à leur confier le ministère du pardon. Tout au long des siècles, nous voyons bien que les grands témoins de la foi ont été des pécheurs pardonnés. La vraie miséricorde ne connait pas de méfiance. Elle espère contre toute espérance.

    Les apôtres ont répondu à l’appel de Jésus. Ils se sont mis à annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile. Leur message a été transmis de génération en génération. Il nous appartient de l’accueillir et de le rayonner dans le monde d'aujourd’hui. La 1ère lecture nous montre le témoignage d’une communauté chrétienne qui a accueilli cette miséricorde de Jésus. Toute la vie de ces chrétiens en a été transformée ; leur vie chrétienne est soutenue par quatre piliers : l’enseignement des apôtres qu’ils suivaient assidûment, la charité qui se manifestait dans le partage des biens, la fraction du pain (l’Eucharistie) source et sommet de toute vie chrétienne, la prière dans les maisons mais aussi au temple.

    Ces communautés ne sont pas repliées sur elles-mêmes ; elles accueillent chaque jour des nouveaux membres. Il ne s’agit pas de personnes endoctrinées ou embrigadées mais de personnes qui ont répondu librement à l’appel du Christ Sauveur. C’est vraiment la miséricorde pour tous, y compris pour ceux qui ne font pas partie de son peuple. C’est important pour notre monde d’aujourd’hui. Le pape François ne cesse de nous rappeler ceux et celles qui sont aux périphéries.

    Dans la 2ème lecture, saint Pierre nous adresse une bénédiction qui est également centrée sur la miséricorde. Il nous annonce que la résurrection nous est promise ; mais ce ne sera pas sans épreuve. C’est là que se vérifie la qualité de notre foi. Mais au cœur de nos douleurs, le Christ crucifié et ressuscité nous rappelle que nous ne sommes pas seuls. Il veut nous associer tous à sa victoire.

    En célébrant cette Eucharistie, nous demandons au Seigneur qu’il nous rende accueillants à ce don qu’il nous fait ; qu’il fasse de nous des vrais témoins de la miséricorde offerte à tous, même à ceux qui ont commis le pire. La foi que nous sommes invités à proclamer est source de paix, de joie et d’amour. Le nom de Dieu est miséricorde. Qu’il soit toujours avec nous pour annoncer au monde qu’un pardon est toujours possible.

    Télécharger : 2ème dimanche de Pâques

    Sources : Revues Feu Nouveau – Cahier de Prions en Église – Fiches Dominicales – Missel des dimanches et fêtes des trois années.

    source http://dimancheprochain.org

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  • INTRODUCTION 

    9è MARDI de ST-ANTOINE (13 juin 2017) 

    BONNE FÊTE DE SAINT ANTOINE !

    NEUVAINE À ST-ANTOINE - 9 de 9 - (13 juin 2017)


    Paix et Joie,


    Bienvenue à ce 9è Mardi de la Neuvaine de saint Antoine.
    Nous célébrons aujourd'hui la Fête de notre célèbre personnage. Il brille spécialement en ce jour, cela depuis des siècles, de toute la splendeur spirituelle dont il a été privilégié.

    Nous terminons aujourd'hui notre bref parcours de la vie de saint Antoine. Merci à tous les fidèles amis qui ont suivi ces présentations, qui nous l'espérons, vont laisser un petit « plus » dans notre cheminement spirituel. À cet ami de son Cœur, Jésus a communiqué quelque chose de sa toute-puissance à notre grand saint Antoine. Il dégage pour chacun de nous les bontés de Dieu, aussi, il répand les immenses bienfaits de son amour sur tous ceux et celles qui l'invoquent avec confiance, humilité et persévérance.
    Nous avons effleuré certains aspects de sa vie, ce qui nous a permis de nous rapprocher du Seigneur par ses exemples, aussi par la profondeur des dons exceptionnels qu'il a reçus de Dieu.

    En notre temps, nous avons grand besoin de voir éclore des faveurs spirituelles et temporelles en particulier en cette journée de la célébration de sa Fête. Le Seigneur ne refuse pas à son serviteur Antoine d’exaucer une prière confiante et persistante. Si Dieu nous accorde ce que nous sollicitons par l'entremise de notre grand saint, soyons reconnaissants et montrons notre gratitude par une vie plus sainte. Si, au contraire, Dieu ne nous exauce pas dès maintenant, soyons assurés qu'il nous accordera à son heure, ce qui sera le meilleur pour nous. À l’exemple de Marie, disons : « Que tout se passe pour moi, selon ta Parole. »

    Réflexions : (Père Frédéric) « L'homme est né pour le bonheur ; il y tend sans cesse comme à une nécessité de sa nature, comme à sa fin dernière. Jésus-Christ n'est venu que pour reconquérir nos droits à ce bonheur et nous donner les moyens d'y parvenir. Le Ciel, c'est Dieu ; c'est Dieu qui sera notre grande récompense. Au Ciel, nous le verrons face à face, sans nuages, sans voiles, tel qu'il est en lui-même. Au Ciel, nous l'aimerons d'un amour béatifique et notre âme s'enivrera au torrent de ses intarissables délices. Au Ciel, nous le posséderons, sans plus craindre de le perdre et nous nous reposerons dans le sein de son éternelle et infinie béatitude. Qu'il est beau, qu'il soit enviable le Paradis, cette splendide cité où le Roi des rois se montre à ses élus, les inonde de ses clartés et les rend participants de son bonheur suprême ! Comme elle est belle et magnifique la société des Anges et des Saints qui peuple les sacrés parvis et fait retentir les noms de la céleste Jérusalem par leurs chants d'allégresse ! »

    Quant à nous, sachons que la mort la plus effroyable n’est pas celle qui sépare l’âme du corps, mais celle qui sépare l’âme de Dieu. Le péché nous a apporté cette fatalité qu’est la mort. Des milliards d’humains y sont passés et certainement que l’on court le risque d’y arriver un de ces jours. Très certainement, on y passera. Il est grand temps qu’on se mette en route vers le Paradis. Il faut se réveiller pendant qu’il est encore temps. Personne ne peut nous assurer que demain nous serons de ce monde…!

    Voici un premier miracle qui nous démontre la foi persistante d’une prière adressée à saint Antoine. En
    1639, deux hommes de Lorette eurent une violente altercation; l'un d'eux ne s'était pas confessé depuis sept ans. Ce malheureux, atteint d'une blessure mortelle, expira dans la rue, baigné dans son sang. Il avait une soeur très dévote à saint Antoine ; elle n'ignorait pas l'impiété de son frère et accablée de douleur, elle en appelait à notre « faiseur de miracles.»
    « Grand saint Antoine, s'écria-t-elle, ayez pitié de l'âme de mon frère et ne permettez pas qu'il soit damné » ! ..... Il y avait deux heures qu'elle priait de la sorte auprès du corps inanimé de son frère que tout le monde tenait pour bien mort, quand tout à coup, celui-ci se ranime et demande à se confesser.
    Un religieux fut appelé, et le ressuscité s’est confessé. Mais à peine avait-il reçu la sainte absolution qu'il rendit son âme au Seigneur. De quel secours furent pour ce malheureux les prières confiantes de sa sœur en saint Antoine.

    Deuxième miracle : Une jeune enfant d'Espagne était gravement malade. Ses parents l’adoraient à cause de sa beauté et de sa bonté extraordinaires. Malgré toute leur sollicitude, la force du mal l'emporta et elle mourut. Rien ne pouvait adoucir la douleur de la Reine, sa mère. Elle voulut fortement que saint Antoine rendit la vie à son enfant. Le Roi, son père, cependant avait ordonné d'ensevelir le petit corps, car déjà on était au quatrième jour et il commençait à se corrompre. Mais la Reine s'y opposait, persuadée que sa prière serait exaucée.
    Saint Antoine opéra un miracle que toute la cour admira avec une sorte de saisissement. L'enfant ressuscitée dit à la Reine : « Ma chère mère, lorsque vous avez prié saint Antoine pour moi, je me trouvais au Paradis au milieu du choeur des vierges ; et au sein de cette félicité, voyant trop bien les dangers des vanités de ce monde, je me recommandais à Dieu pour qu'il ne vous exauce pas. Mais le Seigneur me répondit qu'il s'était fait une règle de ne refuser aucune grâce à son serviteur Antoine, et que ma foi vive méritait bien cette récompense que je retournerais donc sur la terre pour alléger votre affliction et vous donner l'heureuse nouvelle de mon bonheur; mais que je serais aussi exaucée à mon tour et que dans quinze jours, il me rappellerait à lui par une mort tranquille, et qu'il me garderait l'heureuse place qu'il m'avait réservée.» Les choses se passèrent comme l'enfant l'avait prédit, et toute la cour qui fut instruite de la prophétie a pu en attester la pleine et entière vérité......
    Bienheureux saint Antoine, nous savons que tu te désaltères pleinement au milieu de l’éternel bonheur du Paradis et que tu baignes dans la mer des joies célestes… ! Nous sommes aussi convaincus que tu es toujours un Apôtre au cœur de feu, cœur du parfait missionnaire constamment tourné vers nous qui vivons dans un monde tourmenté par mille et une préoccupations quotidiennes, souvent contradictoires. Aie pitié de nous et aide-nous à nous déprendre de toutes ces bagatelles et à relever nos âmes vers le Paradis promis. Augmente en nous un vif désir pour les biens éternels, de telle sorte que, vivant en ce monde comme des pèlerins, nous tendions par des efforts continus vers la Cité permanente où Dieu sera notre Suprême Béatitude.

    « Un autre monde est possible, dit le Pape François, et les médias peuvent y contribuer en ne perdant jamais de vue la confiance, l’espérance et « l’horizon du Royaume . » Unis à la Vierge Marie et à notre bon saint Antoine, rendons grâce à Dieu des faveurs abondantes obtenues durant ces courts moments de prière qui nous ont réunis en cette Neuvaine. Dieu continue son œuvre d’amour par nos saints et saintes de tous les temps. Ils nous attirent à Dieu, en suivant leurs pas pour devenir à notre tour des témoins de Jésus Ressuscité. Les cadeaux de Dieu s’obtiennent par notre foi et notre persévérance en un Dieu bienveillant et miséricordieux. « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »

    Prière : Viens Esprit-Saint, viens par la puissante intercession du Cœur Immaculé de Marie, ton épouse très aimée. (3 fois)

    Lise et Gaétan ofs

    Télécharger « 9 mardi.doc »

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  • «Que dit l’Eglise devant tant de tragédies?», homélie du pape François (traduction complète)

    « Parier » sur le Christ ressuscité

    Messe de Pâques 2017, capture CTV

    Messe De Pâques 2017, Capture CTV

    « Que dit l’Eglise devant tant de tragédies ? », a interrogé le pape François au cours de son homélie pour la messe de Pâques qu’il a présidée place Saint-Pierre en présence de quelque 60 000 personnes, ce dimanche 16 avril 2017. Il invite à parier sur el Christ ressuscité.

    Le pape a parlé d’abondance du cœur et il a improvisé son homélie. Il y a affronté le thème du contraste entre la Bonne nouvelle de la résurrection du Christ et les tragédies que l’humanité et chacun continue de traverser.

    « Que dit l’Eglise devant tant de tragédies ?, a interrogé le pape. Simplement ceci : la pierre rejetée n’a pas en fait été vraiment écartée. Les petits cailloux qui croient et qui s’attachent à cette pierre ne sont pas rejetés, ils ont un sens, et, avec ce sentiment, l’Eglise répète du fond de son cœur : ‘Le Christ est ressuscité !’ »

    Et, a précisé le pape François, « C’est le mystère de la pierre rejetée qui finit par être le fondement de notre existence. »

    Il a invité à dire intérieurement: « Je ne sais pas comment comme cela se fait, mais je suis sûr que le Christ est ressuscité et je paris là-dessus. »

    A l’issue d ela messe, le pape François a salué les cardinaux et il a fait un tour de la place Saint-Pierre pour saluer les personnes présentes, sous les ovations.  A midi, il est monté à la loggia des bénédiction de la basilique vaticane pour son message de Pâques et sa bénédiction Urbi et Orbi.

    Voici notre traduction intégrale de l’homélie de ce dimanche de Pâques.

    AB

    Homélie du pape François

    Aujourd’hui, l’Eglise répète, chante et crie: “Jésus est ressuscité!” Mais comment cela ? Pierre, Jean, les femmes sont allées au tombeau, mais il était vide, Lui, il n’y était pas.

    Ils y sont allés le coeur fermé par la tristesse, la tristesse d’une défaite : le Maître, leur Maître, celui qu’ils aimaient tant a été exécuté, il est mort. Et de la mort, on ne revient pas. Voilà la défaite, voilà le chemin de la défaite, le chemin vers le tombeau.

    Mais l’ange leur dit : « Il n’est pas ici, il est ressuscité. » C’est la première annonce : « Il est ressuscité. » Et puis la confusion, le cœur fermé, les apparitions.

    Mais les disciples restent enfermés toute la journée au Cénacle, parce qu’ils avaient peur qu’il leur arrive la même chose qu’à Jésus.

    Et l’Eglise ne cesse de dire à nos défaites, à nos cœurs fermés et peureux : « Arrête-toi, le Seigneur est ressuscité ! »

    Mais si le Seigneur est ressuscité, comment ces choses peuvent-elles arriver ? Comment peuvent arriver tant de malheurs, de maladies, de trafic des personnes, de guerres, de destructions, de mutilations, de vengeances, de haine ? Mais où est le Seigneur ?

    Hier j’ai téléphoné à un jeune qui a une maladie grave, un jeune cultivé, un ingénieur. Et en parlant pour donner un signe de foi, je lui ai dit : « Il n’y a pas d’explication pour ce qui t’arrive. Regarde Jésus sur la croix : Dieu a fait cela avec son Fils, et il n’y a pas d’autre explication. » Et lui m’a répondu :”Oui, mais il a demandé à son Fils, et le Fils a dit oui. A moi, on n’a pas demandé si je voulais cela. » Cela nous bouleverse, à personne d’entre nous on ne demande : « Mais tu es content de ce qui se passe dans le monde ? Est-ce que tu es prêt à porter cette croix ? » Et la croix continue et la foi en Jésus s’écroule.

    Aujourd’hui, l’Eglise continue à dire : « Arrête-toi, Jésus est ressuscité ! » Et ce n’est pas de l’imagination, la Résurrection du Christ n’est pas une fête avec plein de fleurs. C’est beau, mais ce n’est pas cela, c’est quelque chose de plus.

    C’est le mystère de la pierre rejetée qui finit par être le fondement de notre existence. Le Christ est ressuscité, voilà ce que cela signifie. Dans cette culture du rejet, où ce qui n’est pas utile est rejeté, cette pierre  – Jésus – est rejetée et elle est source de vie.

    Et nous aussi, petits cailloux par terre, sur cette terre de douleur, de tragédies, avec la foi dans le Christ ressuscité, nous avons un sens, au milieu de tant de calamités. Le sens de voir au-delà, le sens de dire : « Regarde, il n’y a pas de mur, il n’y a pas d’horizon, il y a la vie, il y a la joie, il y a la croix avec cette ambivalence. Regarde en avant, ne te ferme pas ! Toi, petit caillou, tu as un sens dans la vie, parce que tu es un petit caillou près de ce grand rocher, cette pierre qui a été rejetée par la méchanceté du péché. »

    Que dit l’Eglise devant tant de tragédies ? Simplement ceci : la pierre rejetée n’a pas en fait été vraiment écartée. Les petits cailloux qui croient et qui s’attachent à cette pierre ne sont pas rejetés, ils ont un sens, et, avec ce sentiment, l’Eglise répète du fond de son cœur : « Le Christ est ressuscité ! »

    Pensons un peu, que chacun de nous pense, aux problèmes quotidiens, aux maladies que nous avons vécues ou qu’a l’un de nos parents. Pensons aux guerres, aux tragédies humaines, et, simplement, d’une voix humble, sans fleurs, seuls, devant Dieu, devant nous-mêmes, disons : « Je ne sais pas comment comme cela se fait, mais je suis sûr que le Christ est ressuscité et je paris là-dessus. »

    Frères et sœurs, voilà ce que je voulais vous dire. Rentrez chez vous aujourd’hui, en répétant dans votre cœur : « Le Christ est ressuscité ! ».

    © Traduction de ZENIT, Anita Bourdin

    source ZENIT.org

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  • « Voici ce que cette nuit nous appelle à annoncer: le frémissement du Ressuscité, Christ est vivant! »

    Texte complet de l’homélie du pape François

    Veillée pascale 2017, capture CTV

    Veillée Pascale 2017, Capture CTV

    « Voici ce que cette nuit nous appelle à annoncer: le frémissement du Ressuscité, Christ est vivant! »: c’est l’appel du pape François dans son homélie pour la veillée pascale, célébrée ce samedi 15 avril 2017 en la basilique Saint-Pierre, à 20h30.

    « Comme avec (les saintes femmes), nous sommes entrés dans le sépulcre, ainsi avec elles, je vous invite à aller, à revenir en ville, à revenir sur nos propres pas, sur nos regards. Allons avec elles annoncer la nouvelle, allons… Partout où il semble que le tombeau a eu le dernier mot et où il semble que la mort a été l’unique solution », a exhorté le pape.

    Et d’insister: « Allons annoncer, partager, révéler que c’est vrai: le Seigneur est vivant. Il est vivant et veut ressusciter dans beaucoup de visages qui ont enseveli l’espérance, ont enseveli les rêves, ont enseveli la dignité. Et si nous ne sommes pas capables de laisser l’Esprit nous conduire par ce chemin, alors nous ne sommes pas chrétiens. »

    « Allons et laissons-nous surprendre par cette aube différente, laissons-nous surprendre par la nouveauté que seul le Christ peut offrir. Laissons sa tendresse et son amour guider nos pas, laissons le battement de son cœur transformer notre faible frémissement », a conclu le pape

    Au cours de la veillée le pape a ensuite conféré le baptême à 11 catéchumènes, 5 femmes et 6 hommes, qui ont entre  9 et 50 ans, ils viennent de 8 pays différents: Chine (26 ans), Malaisie (21 ans), Etats-Unis (31 ans), Malte (12 ans), Albanie (2, deux frères de 24 et 31 ans), République Tchèque (50 ans), Espagne (19 ans), Italie (3, de 9, 22, et 35 ans). Il a aussi donné le sacrement de la confirmation et la Première communion aux 10 plus âgés: le petit garçon de 9 ans fera sa Première communion plus tard, il recevra ensuite la Confirmation.

    La célébration s’est achevée par la prière mariale du « Regina Caeli » – « Reine du Ciel, réjouis-toi » – qui caractérise le temps pascal.

    Après la célébration, ce tweet a été posté sur le compte du pape François @Pontifex_fr : « C’est la fête de notre espérance, la célébration de la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. »

    AB

    Homélie du pape François

    «Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre» (Mt 28, 1). Nous pouvons imaginer ces pas…: le pas typique de celui qui va au cimetière, un pas fatigué de confusion, un pas affaibli de celui qui ne se convainc pas que tout soit fini de cette manière… Nous pouvons imaginer leurs visages pâles, baignés de larmes… Et la question : comment est-ce possible que l’Amour soit mort?  À la différence des disciples, elles sont là – comme elles ont accompagné le dernier soupir du Maître sur la croix et puis Joseph d’Arimathie pour lui donner une sépulture -; deux femmes capables de ne pas fuir, capables de résister, d’affronter la vie telle qu’elle se présente et de supporter la saveur amère des injustices. Et les voici, devant le sépulcre, entre la douleur et l’incapacité de se résigner, d’accepter que tout doive finir ainsi pour toujours.

    Et si nous faisons un effort d’imagination, dans le visage de ces femmes, nous pouvons trouver les visages de nombreuses mères et grand-mères, le visage d’enfants et de jeunes qui supportent le poids et la douleur de tant d’injustices si inhumaines. Nous voyons reflétés en eux les visages de ceux qui, marchant par la ville, sentent la douleur de la misère, la douleur de l’exploitation et de la traite. En eux, nous voyons aussi les visages de ceux qui font l’expérience du mépris, parce qu’ils sont immigrés, orphelins de patrie, de maison, de famille; les visages de ceux dont le regard révèle solitude et abandon, parce qu’ils ont les mains trop rugueuses. Elles reflètent le visage de femmes, de mères qui pleurent en voyant que la vie de leurs enfants reste ensevelie sous le poids de la corruption qui prive de droits et brise de nombreuses aspirations, sous l’égoïsme quotidien qui crucifie et ensevelit l’espérance de beaucoup, sous la bureaucratie paralysante et stérile qui ne permet pas que les choses changent. Dans leur douleur, elles ont le visage de tous ceux qui, en marchant par la ville, voient leur dignité crucifiée.

    Dans le visage de ces femmes, il y a de nombreux visages, peut-être trouvons-nous ton visage et le mien. Comme elles, nous pouvons nous sentir poussés à marcher, à ne pas nous résigner au fait que les choses doivent finir ainsi. Certes, nous portons en nous une promesse et la certitude de la fidélité de Dieu. Mais aussi  nos visages parlent de blessures, parlent de nombreuses infidélités – les nôtres et celles des autres – parlent de tentatives et de batailles perdues. Notre cœur sait que les choses peuvent être autres, mais sans nous en rendre compte, nous pouvons nous habituer à cohabiter avec le sépulcre, à cohabiter avec la frustration. De plus, nous pouvons arriver à nous convaincre que c’est la loi de la vie, en nous anesthésiant grâce à des évasions qui ne font rien d’autre qu’éteindre l’espérance mise par Dieu dans nos mains. Ainsi sont, tant de fois, nos pas, ainsi est notre marche, comme celle de ces femmes, une marche entre le désir de Dieu et une triste résignation. Ce n’est pas uniquement le Maître qui meurt: avec lui meurt notre espérance.

    «Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre» (Mt 28, 2). Subitement, ces femmes ont reçu une forte secousse, quelque chose et quelqu’un a fait trembler la terre sous leurs pieds. Quelqu’un, encore une fois, est venu à leur rencontre pour leur dire : ‘‘N’ayez pas peur’’, mais cette fois-ci en ajoutant: ‘‘Il est ressuscité comme il l’avait dit’’. Et voici l’annonce dont, de génération en génération, cette Nuit nous fait le don : N’ayons pas peur, frères, il est ressuscité comme il avait dit ! La vie arrachée, détruite, annihilée sur la croix s’est réveillée et arrive à frémir de nouveau  (Cf. R. Guardini, Il Signore, Milano, 1984, p. 501). Le fait que le Ressuscité frémit s’offre à nous comme un don, comme un cadeau, comme un horizon. Le fait que le Ressuscité frémit est ce qui nous est donné et qu’il nous est demandé de donner à notre tour comme force transformatrice, comme ferment d’une nouvelle humanité. Par la Résurrection, le Christ n’a pas seulement ôté la pierre du sépulcre, mais il veut aussi faire sauter toutes les barrières qui nous enferment dans nos pessimismes stériles, dans nos mondes de calculs conceptuels qui nous éloignent de la vie, dans nos recherches obsessionnelles de sécurité et dans les ambitions démesurées capables de jouer avec la dignité des autres.

    Lorsque le Grand Prêtre, les chefs religieux en complicité avec les romains avaient cru pouvoir tout calculer, lorsqu’ils avaient cru que le dernier mot était dit et qu’il leur revenait de le déterminer, Dieu fait irruption pour bouleverser tous les critères et offrir ainsi une nouvelle possibilité. Dieu, encore une fois, vient à notre rencontre pour établir et consolider un temps nouveau, le temps de la miséricorde. C’est la promesse faite depuis toujours, c’est la surprise de Dieu pour son peuple fidèle: réjouis-toi, car ta vie cache un germe de résurrection, un don de vie qui attend d’être réveillé.

    Et voici ce que cette nuit nous appelle à annoncer: le frémissement du Ressuscité, Christ est vivant! Et c’est ce qui a changé le pas de Marie Madeleine et de l’autre Marie: c’est ce qui les fait repartir en hâte et les fait courir pour apporter la nouvelle (cf. Mt 28, 8); c’est ce qui les fait revenir sur leurs pas  et sur leurs regards; elles retournent en ville pour rencontrer les autres.

    Comme avec elles, nous sommes entrés dans le sépulcre, ainsi avec elles, je vous invite à aller, à revenir en ville, à revenir sur nos propres pas, sur nos regards. Allons avec elles annoncer la nouvelle, allons… Partout où il semble que le tombeau a eu le dernier mot et où il semble que la mort a été l’unique solution. Allons annoncer, partager, révéler que c’est vrai: le Seigneur est vivant. Il est vivant et veut ressusciter dans beaucoup de visages qui ont enseveli l’espérance, ont enseveli les rêves, ont enseveli la dignité. Et si nous ne sommes pas capables de laisser l’Esprit nous conduire par ce chemin, alors nous ne sommes pas chrétiens.

    Allons et laissons-nous surprendre par cette aube différente, laissons-nous surprendre par la nouveauté que seul le Christ peut offrir. Laissons sa tendresse et son amour guider nos pas, laissons le battement de son cœur transformer notre faible frémissement.

    [Texte original: Italien]

    © Librairie éditrice du Vatican

    source ZENIT.org

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