• Sainte-Marthe : «Là où il y a Dieu, il y a la fécondité»

    Homélie matinale du pape François dans l’attente de la Nativité

    Messe à Sainte-Marthe, 19/12/2017 © L'Osservatore Romano

    Messe À Sainte-Marthe, 19/12/2017 © L'Osservatore Romano

    « Là où il y a Dieu, il y a la fécondité », déclare le pape François : à quelques jours de Noel, il suggère de regarder le berceau vide et de dire : « Viens, Seigneur, remplis le berceau, remplis mon cœur et pousse-moi à donner la vie, à être fécond. »

    Le pape a en effet présidé la messe ce mardi 19 décembre 2017 en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, indique Radio Vatican en italien.

    « Remplissez la terre, soyez féconds ! », voilà le premier commandement de Dieu, rappelle le pape François en commentant les lectures du jour relatant l’annonce de la naissance de Samson et de Jean-Baptiste. « La fécondité est toujours une bénédiction de Dieu », souligne-t-il, tandis que la stérilité est présentée comme une honte dans la Bible.

    La fertilité est un signe de Dieu, affirme le pape et il cite l’exemple symbolique du désert dont parlaient les prophètes. Quoi de plus stérile qu’un désert, pourtant on dit que même le désert s’épanouira, l’aridité sera remplie d’eau : « C’est précisément la promesse de Dieu, dit le pape. Dieu est fécond. »

    La fécondité est à la fois « matérielle et spirituelle », explique le pape. Une personne qui ne se marie pas, comme les prêtres et les personnes consacrées, doit « vivre en donnant la vie aux autres » : « Malheur à nous, souligne-t-il, si nous aussi ne sommes pas féconds en bonnes œuvres. »

    « C’est vrai, le diable veut la stérilité, poursuit le pape François. Il voudrait que chacun ne vive pas pour donner la vie, à la fois physique et spirituelle, aux autres. Qu’il vive pour soi-même : l’égoïsme, l’orgueil, la vanité. » « Le diable est celui qui fait pousser les mauvaises herbes de l’égoïsme et ne nous rend pas féconds », insiste le pape.

    Le pape note – « en passant » – qu’il lui « vient à l’esprit » que « certains pays ont choisi la voie de la stérilité et souffrent de cette maladie si mauvaise qui est l’hiver démographique », des « pays vides d’enfants, constate-t-il, et ce n’est pas une bénédiction. »

    C’est une « grâce » d’avoir « des enfants qui fermeront nos yeux au moment de notre mort », estime le pape François et cite l’exemple d’un vieux missionnaire de la Patagonie qui, âgé de quatre-vingt-dix ans, a dit que sa vie avait « passé comme un souffle », mais qui avait « tant d’enfants spirituels à ses côtés pendant sa dernière maladie ».

    Et le pape conclut en se référant à Noël : « Ici, il y a un berceau vide, dit-il, on peut le regarder. Il peut être un symbole d’espérance parce que l’Enfant viendra, et il peut être un objet de musée, vidé de toute vie. » « Notre cœur est un berceau », poursuit-il et propose une réflexion : « Comment est mon cœur ? Est-il vide, toujours vide », « préservé comme un objet de musée qui n’a jamais été ouvert à la vie et à donner la vie ? » ou « il est ouvert à recevoir continuellement la vie et à donner la vie ? Recevoir et être fécond ? » Le pape invite à trouver les réponses à ces questions.

    source ZENIT.org

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  • Quand, d’une hauteur de la ville, on regarde les maisons, très tard dans la nuit, combien de sujets de méditations, de prières peut-on trouver !... 

    Bien sûr, il doit y avoir un endroit heureux où un groupe d’amis chantent « joyeux anniversaire » à quelqu’un qui est en train de le fêter… 

    Qui sait, un peu plus loin, fête-on la naissance d’un premier enfant ou d’un premier petit-fils dans la maison de ses grands-parents? 

    Là-bas, on a ouvert une bouteille de champagne : le maître des lieux vient d’avoir une promotion dans l’entreprise où il travaille. 

    Un peu plus loin, ce n’est pas du champagne, mais un soda « guaraná » qui coule, car vient d’arriver quelqu’un du sud du pays afin de passer un certain temps ici, au Pernambouc. Ce quelqu’un, qui, après plus de trente ans passés loin de son nord-est natal, est toujours de ce nord-est : dans l’âme, dans ses gestes et, surtout avec son accent... 

    Bien sûr, en contemplant la ville d’ici, il doit y avoir des endroits heureux. Et il faut aussi prier pour les gens heureux : non seulement, parce que le bonheur est tel un oiseau craintif qui vient et s’enfuit rapidement, mais aussi parce qu’il est important, lorsqu’on est heureux, de penser à Dieu et l’en remercier ! 

    Mais, d’ici, de ce promontoire, sous ces toitures que nous contemplons, combien de souffrances attendent nos fraternelles prières ! 

    Dans de nombreux foyers, il y a des personnes très gravement malades. Il y a lutte entre la vie et la mort. Il y a des agonisants prêts à quitter cette vie... 

    Combien de souffrances dans les hôpitaux ! C’est seulement en allant là-bas que l’on peut voir qu’à chaque heure, à chaque instant, il y a des personnes qui se tordent de douleur... 

    Mais sous ces toits, vus d’ici et à l’intérieur de ces immeubles, ou dans ces ensembles résidentiels, combien de drames peut il y avoir, également !... 

    Avez-vous déjà essayé d’imaginer comme il est dur de rentrer à la maison et dire que vous avez été licencié ? Ou de dire que toute cette journée, passée à la recherche d’un emploi, n’a rien donné ?

    Est-ce de la démagogie de dire que dans de nombreux foyers, la nourriture se fait rare et qu’on a faim ?... 

    Sous ces toits vus d’ici, combien de souffrances morales ! Des querelles entre époux, des conflits entre parents et leurs enfants, des épouses abandonnées, solitude, solitude, solitude ! 

    Esprit du Seigneur ! Insuffle compréhension et paix dans tous les foyers ! Insuffle de la chaleur humaine, de l’amitié, de l’amour dans tous les foyers ! Insuffle espoir, courage, et joie dans tous les foyers ! 

    Envoie des pensées positives dans tous les esprits. Insuffle de bons sentiments, en tous les coeurs. 

    Offre un réconfort tranquille à tous les insomniaques. Soi, Toi même, compagnie, réconfort et foi, pour tous ceux qui se sentent vaincus, écrasés et seuls dans la vie ! 

    Et permets qu’en ouvrant notre coeur à travers notre Ville, pour y voir se refléter toutes les Villes du Monde, nous fassions, avec ton aide et par le biais du Christ, parvenir au Père une étrange et immense symphonie du Monde !

    Source Echo Franciscain

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  • Sainte-Marthe: S. Joseph et le mystère «de la re-Création»

    Homélie du pape François

    Messe à Sainte-Marthe, 18/12/2017 © L'Osservatore Romano

    Messe À Sainte-Marthe, 18/12/2017 © L'Osservatore Romano

    Saint Joseph est l’homme qui « prend en main » le mystère, a expliqué le pape François, le mystère de « reconduire le peuple à Dieu», le mystère « de la re-Création », qui, comme le dit la liturgie, est « plus merveilleuse que la Création ».

    Le pape François a appelé à s’inspirer de Joseph qui savait « comment cheminer dans l’obscurité » et « comment on avance en silence » au cours de son homélie prononcée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, ce lundi matin 18 décembre 2017, indique Radio Vatican en italien.

    Joseph, rappelle le pape en commentant l’Évangile de Matthieu, « s’est chargé » aussi « d’une paternité qui n’était pas la sienne : elle est venue du Père ». Il a pris donc en charge « deux choses : la paternité et le mystère ».

    « Joseph, explique le pape François, prend en main ce mystère et aide : par son silence, par son travail jusqu’au moment où Dieu le rappelle à lui. »

    « De cet homme, poursuit-il, qui a pris en charge la paternité et le mystère, on dit qu’il était l’ombre du Père : l’ombre de Dieu le Père. Et si Jésus homme a appris à dire « papa », « père », à son Père qu’il connaissait comme Dieu, il l’a appris de la vie, du témoignage de Joseph : l’homme qui garde, l’homme qui fait grandir, l’homme qui porte en avant toute paternité et tout mystère, mais ne prend rien pour lui-même ».

    Joseph, poursuit le pape, « a porté en avant la paternité avec ce que cela signifie : non seulement soutenir Marie et l’enfant, mais aussi faire grandir l’enfant, lui enseigner le métier, le porter à la maturité d’homme ». « Et ceci, sans dire un mot, note le pape. Dans l’Évangile il n’y a aucune parole dite par Joseph. L’homme du silence, de l’obéissance silencieuse. »

    Pourtant, rappelle le pape, ce n’était pas facile pour Joseph d’accepter la maternité de Marie. Il a éprouvé de la « douleur », de la « souffrance ». Mais quand « intervient le Seigneur », avec un ange qui lui a expliqué dans un songe que l’enfant « engendré en elle » était venu « de l’Esprit Saint », Joseph a « cru et il a obéi ».

    « Joseph menait une lutte intérieure », explique le pape, « dans ce combat » il a entendu « la voix de Dieu : « Mais lève-toi ! » « Ce « lève-toi », poursuit le pape, a été prononcé « tant de fois, au début d’une mission, dans la Bible » : « Lève-toi ! Prends Marie, amène-la chez toi. Prends la situation en charge : prends cette situation en main et va de l’avant. »

    « Joseph n’est pas allé chez ses amis pour se réconforter, précise le pape, il n’est pas allé voir le psychiatre pour interpréter le songe … non : il a cru. Il est allé de l’avant. Il a pris la situation en mains. »

    Voilà, conclut le pape François, « le grand Joseph », dont Dieu avait besoin pour porter en avant « le mystère de reconduire le peuple vers la nouvelle Création ».

    source ZENIT.org

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  • L’incroyable beauté de la nature. La beauté est un don, une générosité sans retour.

    Des commentaires pertinents inspirés par l'Évangile et collés sur plusieurs courtes phrases
    tirées de textes connus. Le langage de l'Évangile apparaît naïf parfois, mais il est si directe et concret.

    Il nous garde en éveil, attentifs.

     vol. 122, no 4 • Décembre 2017

     
    La religion chrétienne – et la catholique plus encore – semble compliquée.  Les raisons en sont nombreuses et mon propos n’est pas de m’y attarder.  On m’a demandé de mettre en évidence certains liens entre l’évangile et la question écologique.  Le rapprochement le plus évident, pour moi, consiste à montrer la simplicité de certains enseignements de Jésus, tout proches de la vie courante.  La crise écologique est le sous-produit d’une technique devenue folle, violente et agressive et d’un besoin inassouvi, et toujours exacerbé, de consommer, de consommer à l’infini.  Jésus oppose à cela l’amour de Dieu et des autres.  Il évoque des questions de tous les jours.  Il le fait surtout dans les paraboles, des petites histoires à sens multiples mais aussi dans des consignes de vie.  Je donne quelques exemples.
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    « Heureux les doux, car ils posséderont la terre. »
    (Mt 5,4) 

    On ne parle pas ici des peureux, des pusillanimes, des flancs mous, mais des gens simples qui contrôlent leur appétit (les pauvres) et leur propre violence.  Plus on est dur et violent, plus on est stressé et moins l’on est heureux.

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    « Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens; ils s’imaginent qu’en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter. »
    (Mt 6,7) 

    Prier, c’est se tenir devant Dieu les mains ouvertes en se vidant de soi-même.  Nous ne savons plus faire cela devant la nature, devant un soleil levant, devant un arbre, une montagne, au crépuscule.  « Votre Père sait bien ce qu’il vous faut » (Mt 6,8).  Respirez, lâchez prise, faites confiance.  On pourrait appeler cela : écologie 101.

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    (Mt 6,20) 

    Cela fait longtemps que notre société a choisi l’argent.  Le maître à penser de notre société, le juge final du bien et du mal, c’est l’économiste.  Nous répétons à l’infini le jeu de « La poule aux œufs d’or »).  L’œuf ou l’argent ?  Dieu ou l’argent.  Et parce que toujours nous préférons l’argent, nous nous dégradons et le milieu écologique se dégrade aussi en accéléré.

    Lire la suite c'est ici

    Source https://www.cheminsfranciscains.ca

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  • Le cadeau de son Père !!! ...

    Très bonne exhortation à partager avec d'autres frères et soeurs!!

    photo issue Bande annonce film Père Fils thérapie


    Un jeune homme s'apprêtait à obtenir son diplôme de fin d'étude.

    Pendant plusieurs mois il avait admiré une belle voiture de sport exposé dans un showroom, et sachant que son père pouvait bien la lui offrir, il lui avait déjà dit que c'est ça qu'il voulait comme cadeau. Comme le jour de la remise des diplômes s'approchait, le jeune homme s'attendait à voir des signes que son père lui avait déjà acheté la voiture.

    Finalement, au matin du ' jour j ' , son père l'appela dans son bureau et il lui dit comment il était fier d'avoir un fils aussi intelligent et formidable, et comment il l'aimait beaucoup. Le père tendit à son
    fils une boite dans un emballage cadeau, curieux mais aussi déçu le jeune homme ouvrit la boite et découvrit une belle Bible avec une couverture en cuir.

    Très furieux, il éleva la voix à son père et lui dit : ' avec tout ton argent, tu ne m'offres qu'une Bible ??? ' et claquant la porte, il sortit de la maison en laissant derrière lui la Sainte Bible.

    Plusieurs années sont passées et le jeune homme se trouva couronné de succès dans le monde des affaires, il s'acheta une grande et belle maison et il fonda une famille merveilleuse; il se souvint de son père qui était devenu très vieux et se dit qu'il devait aller le voir, car il ne l'avait plus revu depuis le jour qu'il avait obtenu son diplôme. Juste avant de partir, il reçut un télégramme lui disant que son vieux père venait de mourir et qu'il avait cédé tous ses biens à son fils.

    Il devait donc partir immédiatement pour s'occuper de son héritage. Quand il arriva dans la maison de son père, soudain, son coeur fut rempli de tristesse et de regret...il se mit à fouiller dans les dossiers importants de son père et il tomba sur cette Bible à l'endroit même où il l'avait laissée il y a plusieurs
    années...il éclata en sanglots, ouvrit la Bible et se mit à tourner les pages.

    Et comme il lisait ces paroles, une clé de voiture tomba d'une enveloppe qui était collée à la couverture à l'arrière de la Bible. La clé avait une étiquette avec le nom du concessionnaire du showroom, le même concessionnaire qui vendait la belle voiture de sport qu'il désirait tant avoir et sur l'étiquette figurait la date du jour de la remise de son diplôme, et ces mots...

    TOUT A ÉTÉ PAYE

    Combien de fois ne sommes-nous pas passés à côté des bénédictions de Dieu, simplement parce qu'elles ne viennent pas de la manière que nous le voulons ?
    Dieu n'est pas tel que nous le représentons mais Il est tel qu'il s'est présenté à nous !
    Si ceci a touché ton coeur, envoie-le à d'autres !

    Que Dieu par son fils jésus christ te bénisse. Paix, Amour

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  • Angelus: le Pape appelle à être attentif et éveillé au retour du Christ pour Noël

    Le Pape François à la fenêtre du palais apostolique le 3 décembre 2017 pour l'Angelus. - AFP


    (RV) Être attentif et rester éveillé pour accueillir le Christ, c’est l’appel du Saint-Père pour ce premier dimanche de l’Avent. Lors de la prière de l’Angelus, ce 3 décembre 2017, de retour du Bangladesh et de la Birmanie, son 21è voyage apostolique, le Pape François a ainsi exhorté les fidèles à se préparer au retour du Seigneur «qui vient à notre rencontre» en ces fêtes de Noël.
    Ce chemin de l’Avent qui s’ouvre aujourd’hui et culmine à Noël, a commencé le Pape, est un temps «qui nous ai donné pour vérifier notre désir de Dieu». Ce temps «nous rappelle aussi sa venue dans l’humilité de la condition humaine» à la rencontre de tous ceux qui sont disposés à l’accueillir. C’est pour cette raison, explique le Saint-Père, qu’il fait toujours être dans la veille et dans l’attente.

    La personne attentive, souligne ainsi François, est celle qui, se tourne d’abord vers les autres. «Dans le bruit du monde, elle ne se laisse pas submerger par les distractions ou la spécialité, mais qui vit de pleinement et avec conscience, avec une préoccupation tournée avant tout vers les autres», qui permet de voir leurs larmes et leurs besoins. La personne qui fait attention, continue François, se tourne aussi vers le monde, et cherche à «combattre l’indifférence et la cruauté qui s’y trouvent, et se réjouir de ses trésors de beautés qu’il faut préserver». Il s’agit donc, insiste François, d’avoir «un regard de compréhension pour reconnaître à la fois la misère et la pauvreté des individus et de la société, et la richesse cachée dans les petites choses de chaque jour», là aussi il y a une place pour le Seigneur.

    Revenir sur les voies du Seigneur

    Le Pape a ensuite appelé à rester éveillé, en cette période de l’Avent. La «personne qui veille» est celle qui «ne se laisse pas emporter par le sommeil du découragement, du manque d’espérance, de la déception», et dans le même temps, «rejette toutes les vanités» qui gâchent le temps pour soi ou sa famille. Ainsi, résume le Saint-Père, être attentif et éveillé sont les «conditions préalables» pour arrêter de s'éloigner des chemins du Seigneur, à se perdre «dans nos péchés et dans nos infidélités», car en étant de l’attention et la veille, Dieu peut «pénétrer dans notre existence, lui redonner du sens et de la valeur à travers sa présence pleine de bonté et de tendresse».

    (BH)

    source http://fr.radiovaticana.va/

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  •                        Jacques Lison
    En route vers Noël - Jacques Lison                              Le coup de sang du père Congar

    Pour le premier dimanche de l’Avent, l’équipe liturgique du couvent dominicain Saint-Jacques à Paris avait eu l’idée d’étendre sous le puits de lumière de l’église conventuelle un filet retenant des ballons à l’hélium. Ceux-ci seraient libérés à la proclamation du verset que le livre d’Isaïe adresse à Dieu dans la première lecture: «Ah! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais…» Mal en pris aux concepteurs de cette mise en scène. Car le père Congar, alors très atteint par la sclérose en plaque, suivait la liturgie à partir du balcon de l’étage de sa chambre donnant sur le puits de lumière. À la vue des ballons montant et passant devant lui, il piqua une colère telle qu’il dut être hospitalisé. Il lui était tout simplement insupportable que l’entrée dans le temps liturgique fort de l’Avent et ce passage d’Isaïe lourd de sens soient traités d’une manière aussi légère et insignifiante.

    Il faut savoir que le père Congar fut l’un des plus grands théologiens du 20e siècle. Et il ne supportait pas la médiocrité. Durant la Seconde Guerre mondiale, dans le camp allemand où il fut prisonnier de 1940 à 1945, il avait eu le culot de tenir des conférences pour contrer l’idéologie nazie. Surtout, il aimait l’Église. Il croyait en elle, malgré les condamnations et les terribles sanctions que sa hiérarchie lui infligea. Rome supportait mal son travail de retour aux sources du christianisme. Ça menaçait trop le système clérical! La persévérance du père Congar dans la foi fut finalement récompensée. Il devint l’un des principaux conseillers théologiques du concile Vatican II dont la réception, sous l’impulsion du pape François, n’a pas fini de ramener l’Église à la joie subversive de l’Évangile.

    Le coup de sang du père Congar au lancer de ballons me demande de ne pas être superficiel, de veiller pour de vrai, de vivre authentiquement la liturgie de l’Avent, d’oser chercher Dieu sans tergiverser.

    Jacques Lison
    Conseiller éditorial
    Prions en Église

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  • Sainte-Marthe : une église n’est pas un supermarché

    Le pape François plaide pour la gratuité

    Sainte-Marthe 14/09/2017 © L'Osservatore Romano

    Sainte-Marthe 14/09/2017 © L'Osservatore Romano

    Une église ne doit pas être un « supermarché », a déclaré le pape François lors de la messe matinale qu’il a célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, le 24 novembre 2017. Il a plaidé pour la « gratuité » et « Dieu fera le reste ».

    Dans son homélie rapportée par Radio Vatican, le pape a fait observer : « Si souvent, nous entrons dans le temple avec tristesse ; pensons à une paroisse, un évêché, je ne sais …  et nous ne savons pas si nous sommes dans la maison de Dieu ou dans un supermarché. »

    Il y a là « des commerces, il y a aussi la liste des récompenses pour les sacrements », a-t-il ajouté : « Il manque la gratuité. Et Dieu nous a sauvés gratuitement, il ne nous a rien fait payer. »

    Il faut certes de l’argent pour entretenir les églises et les communautés mais « tu donnes la gratuité et Dieu fera le reste », a assuré le pape : « Dieu fera ce qui manque ». Les églises doivent être « des églises de service, des églises gratuites ».

    D’abord le service, ensuite les ornementations

    Le pape a aussi invité à protéger le « temple de Dieu » qu’est « notre cœur » : « l’Esprit-Saint habite en nous. Mais que se passe-t-il dans mon cœur ? Ai-je appris à veiller en moi, pour que le temple de mon cœur soit seulement celui de l’Esprit-Saint ?… Sois attentif, sois attentive : que se passe-t-il dans ton cœur ? Qui vient, qui va … Quels sont tes sentiments, tes idées ? Parle-tu avec l’Esprit-Saint ? Ecoute-tu l’Esprit-Saint ? … Est-ce que je sais protéger ce temple ? »

    Il s’agit, a-t-il insisté, de « purifier le temple, le temple intérieur et veiller… Etre attentifs à ce qui se passe dans notre temple, en nous ».

    Jésus est également « présent dans les malades, dans ceux qui souffrent, dans les affamés, dans les prisonniers ». Une présence qui demande de prendre soin de ce temple « par mon service » : « Est-ce que je m’approche pour aider, pour habiller, pour consoler ceux qui en ont besoin ? »

    « Saint Jean Chrysostome, a rappelé le pape, réprimandait ceux qui faisaient tant d’offrandes pour orner, pour embellir le temple physique et ne prenaient pas soin des nécessiteux. Il les réprimandait ! Et il disait : “Non, cela ne va pas. D’abord le service, ensuite les ornementations”. Purifier, donc, le temple que sont les autres. »

    source ZENIT.org

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  • L’eucharistie, participation à la victoire définitive du Christ sur la mort

    Une « transfiguration » de l’être mortel

    Audience 22/11/2017, capture CTV

    Audience 22/11/2017, Capture CTV

    Dans l’eucharistie, le Christ « communique » aux baptisés « son amour victorieux », leur permet d’entrer dans sa « victoire définitive » sur la mort, explique le pape François.

    Le pape a en effet donné sa troisième catéchèse sur la messe, lors de l’audience générale de ce mercredi 22 novembre 2017.

    « Frères et sœurs, la Messe est le mémorial du Mystère pascal du Christ. Elle nous rend participants de sa victoire sur le péché et sur la mort, et donne pleine signification à notre vie », a expliqué le pape.

    C’est ainsi, a-t-il ajouté, que se manifeste la miséricorde divine, renouvelant toute relation: « Se faisant pain rompu pour nous, le Seigneur Jésus répand sur nous sa miséricorde et son amour, comme il l’a fait sur la croix, au point de renouveler notre cœur, notre existence et notre relation avec lui et avec les frères. »

    Pour le pape participer à la messe, c’est donc entrer dans al victoire du Christ: « Chaque célébration est un rayon de ce soleil sans déclin qu’est Jésus Christ ressuscité. Participer à la messe signifie entrer dans la victoire du Ressuscité, être illuminés de sa lumière, réchauffés de sa chaleur. »

    Le pape a insisté sur le rôle de l’Esprit Saint: « L’Esprit nous rend participants de la vie divine qui est capable de transfigurer tout notre être mortel. »

    C’est une victoire, définitive, sur la mort: « Dans la Messe nous nous unissons au Christ. Son sang nous libère de la domination de la mort physique et de la mort spirituelle qu’est le mal, le péché. Il est la plénitude de la vie, qui a anéanti la mort pour toujours. »

    « Sa Pâque est la victoire définitive sur la mort, car il a transformé la sienne en un acte suprême d’amour », a insisté le pape.

    Voilà donc la transformation, le « passage » accomplis par la participation à l’eucharistie: « Dans l’Eucharistie, il nous communique cet amour victorieux. En le recevant avec foi, nous pouvons vraiment aimer Dieu et le prochain, aimer comme lui nous a aimés, en donnant sa vie. La participation à l’Eucharistie nous fait passer avec le Christ de la mort à la vie. »

    source ZENIT.org

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