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  • Mars - avril 2018

    Commentaire biblique

    Saint Etienne,
    un discours d’espérance et de pardon

    Le livre des Actes des Apôtres écrit par l’évangéliste Luc ne raconte pas la fin de
    l’apôtre Pierre ni celle de Paul. Il est d’autant plus remarquable qu’il raconte comment
    saint Etienne est mis à mort. À la manière des historiens de l’Antiquité racontant la
    mort des grands personnages, Luc relate le discours qu’Etienne prononce avant de
    mourir. Cette manière de faire donne sens à l’événement et à la vie de celui qui décède.

    Dans ce grand discours, le plus long des Actes des apôtres, Etienne propose une
    relecture de l’histoire d’Israël dans la perspective chrétienne. La fin de son propos
    délivre deux messages : l’universalité de Dieu et une invective prophétique contre le
    peuple qui ne veut pas croire.

    Le premier message commence par un rappel de la sortie d’Egypte. Libéré de l’esclavage
    en Egypte, le peuple est conduit dans la terre promise par Moïse. Pour accompagner
    le peuple dans sa libération, Dieu est présent dans une tente, dite tente de la
    rencontre. Ce Dieu est un Dieu nomade qui suit le peuple pas à pas dans le désert.
    Arrivé en terre promise, un Temple est construit par Salomon à Jérusalem dans la cité
    de David. Mais Dieu peut-il être enfermé dans une résidence de pierre, construite de
    mains d’homme ? Etienne rappelle que non. Dieu, le Très-Haut, est présent dans le
    monde entier, il est un Dieu universel. Sa présence ne saurait se limiter à un lieu.
    C’est ce que dira saint François en son temps : « mon cloître, c’est le monde ».

    Le deuxième message est plus rude. À la manière des prophètes de l’Ancien Testament,
    Etienne invective le peuple. Il déclare qu’il est un peuple à la nuque raide qui
    n’applique pas la loi donnée par Dieu, qui assassine les prophètes, qui résiste à l’Esprit
    Saint. Ces attitudes de révolte empêchent le peuple de faire confiance à Dieu
    et d’accueillir Jésus, le Juste, comme le Messie. On comprend bien que ce deuxième
    message met en colère les auditeurs. Mais Etienne va plus loin : il fait une confession
    de foi en révélant la vision qu’il est en train de faire. Il voit les cieux ouverts, autrement
    dit, il peut avoir accès à la volonté de Dieu, et il proclame voir Jésus, l’homme de Nazareth
    dans la présence de Dieu. Il affirme que le Messie attendu, le Fils de l’homme,
    est venu sur terre et qu’il a terminé sa mission en étant à la droite du Père pour juger
    les vivants et les morts.

    La réaction des auditeurs est violente, un lynchage par lapidation. Ce message leur
    est insupportable et blasphématoire, c’est pourquoi plein de rage, ils lapident Etienne.
    Cette violence est faite en présence d’un certain Saul, celui qui deviendra l’apôtre
    Paul. La mort d’Etienne est racontée en écho avec celle de Jésus à la croix. Réconforté
    par l’Esprit et la vision de la gloire de Dieu, Etienne remet son esprit dans les mains
    de Dieu et surtout comme son maître, il a une parole de pardon pour ses bourreaux.

    Les éclairages du discours d’Etienne

    Que retenir de tout cela ? Essentiellement quatre messages. Tout d’abord être témoin
    de la lumière dans le monde, c’est vivre en étant persuadé que Dieu n’est pas une
    idole faite de main d’homme et surtout qu’il ne peut pas être enfermé dans une construction
    faite par des hommes, dans nos lieux, nos communautés, nos sanctuaires,
    nos institutions. Dieu est autre. Dieu est un Dieu pour tous, Il domine l’ensemble de la
    création. Sa présence est universelle, mais il est aussi mobile, il accompagne le peuple
    et chacun de nous dans notre histoire et nos déplacements.

    Deuxièmement, Jésus est celui qui nous révèle le Père. Il est le sauveur du monde et
    désormais c’est à travers son humanité et celle des autres que nous pouvons avoir
    accès à Dieu. Comme dira l’évangile de Jean, c’est son corps qui remplace le Temple.
    Ainsi parce que les êtres humains sont à l’image de Dieu, nous pouvons découvrir
    Dieu dans l’autre, c’est le sacrement du frère.

    Troisièmement, ce Jésus est le Fils de l’homme, celui qui, à la droite du Père, juge les
    vivants et les morts. Il y a donc une espérance pour nous et pour tous les êtres
    humains. Tout ne se termine pas sur notre terre. Il est la lumière du monde, celui qui
    va rétablir toute justice. Le témoin, à l’exemple d’Etienne, le premier martyr, peut engager
    sa vie entière jusqu’à la donner pour être le chantre de cette espérance qui est
    plus forte que la mort. Malgré l’échec de la mort du témoin, l’annonce de la Parole va
    continuer son expansion dans tout le récit des Actes jusqu’au bout du monde.

    Quatrièmement, l’attitude d’Etienne montre le chemin pour sortir de la spirale de la
    violence, celui du pardon. Comme le dit François Cheng, il n’est pas possible de pardonner
    sans avoir une idée de la transcendance. Le pardon est une attitude royale,
    c’est-à-dire souveraine et gratuite. Sans nier le besoin de la reconnaissance des faits,
    du préjudice subi, du tort qui a été commis, du besoin de justice, le pardon est un
    choix de renoncer au désir de vengeance. Il présuppose d’accepter que tout ne peut
    pas être compensé, qu’il y aura toujours un manque mais qu’il est possible de passer
    par-dessus ce qui a été fait. C’est un chemin de guérison avant tout pour la personne
    lésée, sinon elle risque d’être rongée de l’intérieur par le désir de recevoir ce que
    l’autre ne peut pas donner. Attitude royale qui permet non pas d’oublier mais de prendre
    distance, comme la cicatrice d’une blessure toujours visible mais qu’on peut toucher
    sans avoir mal. On se rend bien compte que comme Etienne, pour pardonner nous
    avons besoin de la force de Dieu, l’Esprit que nous transmet le Fils en mourant sur la
    croix. Car où trouver la force de prier chaque jour pour les bourreaux comme l’a fait
    un prêtre du diocèse de notre fr. Paul Hinder au Moyen-Orient alors qu’il était prisonnier,
    si ce n’est dans celui qui le premier a dit : Pardonne-leur car ils ne savent pas
    ce qu’ils font ? Il y a dans ce cri du Christ en croix auquel celui d’Etienne fait écho, un
    sentiment de désolation et de compassion pour des êtres engagés dans une voie
    sans issue, celle du mal et de la mort.

    Jésus, soleil de justice, lumière du monde, est celui qui tout en révélant l’ombre, nous
    montre la voie de la vie en Dieu, dite éternelle. Espérance et pardon, voilà deux messages
    éclairant dont nous pouvons témoigner dans notre monde.

    Fr. Marcel Durrer

     

    source Revue MESSAGE

    pour infos et abonnement à la ''Revue MESSAGE''

    courriel: mflaic@vtx.ch

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  • « Je n’oublierai pas »: le pape François évoque son pèlerinage sur les pas du saint Padre Pio (traduction complète)

    Paroles du pape François après l’angélus

     

    « Je n’oublierai pas »: le pape François évoque son pèlerinage sur les pas du saint Padre Pio

    .Angélus 18/03/2018, Capture @ Vatican Media

    Le pape François « n’oubliera pas » sa visite sur les pas du saint Padre Pio (1887-1968) à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort et du 100e anniversaire de la réception dans son corps des stigmates de la passion du Christ.

    Après l’angélus de ce dimanche 18 mars, place Saint-Pierre, le pape a en effet évoqué sa visite d’hier, samedi 17 mars: il a visité les lieux de la ville natale du Saint, Pietrelcina, où le saint capucin italien a reçu les stigmates, et la ville où il a vécu et où il repose, San Giovanni Rotondo. Il a visité la cellule de Pio, s’est recueilli auprès du corps du saint et il lui a remis son étole rouge. Il le considère comme un « apôtre du confessionnal » et de la « miséricorde ».

    « Je remercie ceux qui ont préparé cette visite que vraiment je n’oublierai pas. Que le Padre Pio vous bénisse tous », a notamment dit le pape après l’angélus.

    Voici notre traduction, rapide, de travail, des paroles prononcées par le pape François en italien.

    AB

    Paroles du pape François après l’angélus

    Chers frères et sœurs,

    Je vous salue tous cordialement, vous qui êtes ici présents, fidèles de Rome et de nombreuses régions du monde.

    Je salue les pèlerins de Slovaquie et ceux de Madrid; les groupes paroissiaux venant de

    Sant’Agnello, Pescara, Chieti et Cheremule; les jeunes du diocèse de Brescia (ils sont bruyants!) et ceux du doyenné « Romana-Vittoria » de Milan.

    Je salue l’Union folklorique Italienne, le groupe des familles de Rubiera et les confirmands de Novi de Modène.

    Hier, je me suis rendu en visite à Pietrelcina et à San Giovanni Rotondo. Je salue avec affection et je remercie es communautés des diocèses de Bénévent et de Manfredonia, les évêques – Mgr Accrocca et Mgr Castoro -, les consacrés, les fidèles, les autorités ; je vous remercie pour l’accueil chaleureux et je vous porte tous dans mon cœur, mais spécialement les malades de la Maison Soulagement de la souffrance, les anciens et les jeunes. Je remercie ceux qui ont préparé cette visite que vraiment je n’oublierai pas. Que le Padre Pio vous bénisse tous.

    Je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!

    © Traduction de ZENIT, Anita Bourdin

    source ZENIT.org

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  • LA PHOTO

     

    Tout récemment, j’ai participé à un week-end jeunesse. J’ai été préoccupé par les propos d’un jeune garçon concernant les musulmans. Paroles qui me semblaient être de grossiers amalgames. Je lui ai demandé s’il avait déjà rencontré un musulman ou une famille de cette religion. Il s’est justifié pour me dire que non, pour ensuite reprendre ses commentaires stéréotypés que je trouvais quant à moi désobligeants. Les gens autour ne savaient pas vraiment comment réagir. Avec tact et aisance, j’ai sorti mon téléphone cellulaire pour lui montrer une photo. Je lui ai demandé calmement ce qu’il voyait sur cette photo. Rapidement, son regard s’est fixé sur l’appareil: « c’est toute une gagne de terroristes ! » Je lui ai demandé d’être attentif à ce qu’il y avait sur la photo. Une demi-seconde plus tard il réalise que je suis aussi sur la photo!

    Je lui ai dit que je ne voyais pas la même chose que lui, que peut-être s’il rencontrait un musulman ou une famille musulmane, il comprendrait ou regarderait autrement les choses. Bon, il a essayé d’habiller cette parole du manteau de la blague, un peu comme le racisme ordinaire sait si bien le faire. Moi, j’aurais vraiment aimé qu’il montre un intérêt, en me demandant qui était cette famille sur la photo. Mais, il ne l’a pas fait! Vous comprenez qu’un échange comme cela, ça laisse un petit frette dans un groupe. Il a quitté la pièce pour un petit instant, probablement pour se remettre de ses émotions ou essayer de saisir ce qui venait de se passer.

    UNE RÉPONSE CONTRE LA PEUR En fait, on m’avait sollicité ce week-end-là pour animer un atelier qui avait pour thème : la croisade pacifique de Saint-François; un itinéraire de conversion. Personne n’est revenu sur cet évènement. Il est banal, mais il témoigne d’une réalité, celle de notre peur de l’autre. Comme je l’ai dit dans mon entretien, sans l’autre il est bien difficile de se convertir.
    Cette peur est bien présente quand nous abordons la question de la migration et de l’accueil de l’autre qu’il soit un réfugié, ou un demandeur d’asile. La même crainte ressort souvent quand il n’y a pas eu une rencontre avec cet autre qui vient, alors ce qui prend le dessus ce n’est pas la situation de la personne qui a besoin d’aide, ce sont les problèmes possibles qu’elle peut nous apporter.
    Je reviens à cette photo, car les personnes qui ont été témoins de cette petite polémique ne m’ont pas demandé, non plus, durant ce week-end, qui était cette famille. Dans cette situation particulière, cette photo est importante parce qu’elle est devenue, d’une certaine manière, ma réponse face à cette peur de l’autre. Cette peur qui réduit l’autre à des représentations et à des préjugés alors qu’il est bien plus qu’une idée que nous pouvons nous faire de lui.

    L’AUTRE A AUSSI SON HISTOIRE Sur cette photo, j’étais en compagnie d’une famille de réfugiés syriens dans un appartement en Allemagne, en banlieue de Ludwigshafen. Cette famille fait partie des 6 millions de personnes qui ont quitté leurs villes et leurs villages, parce que des bombes tombaient du haut du ciel sur leurs têtes. Certains ont trouvé refuge au Liban, d’autres en Jordanie, ou en Turquie. Certains d’entre eux ont pris le risque de prendre un minable bateau de fortune pour se rendre en Europe afin d’y trouver refuge. Plusieurs, avec le désir d’y refaire leur vie, dans une autre atmosphère que celle de la peur et de l’insécurité.


    Quand j’étais en Syrie en 2010, il faisait bon y vivre. Si je connais cette famille, c’est qu’on m’y a invité pour passer un temps dans ce petit village au sud-ouest d’Alep. Huit ans plus tard, qui se doutait que cette famille m’inviterait encore “chez eux”, ce que je nommerais pragmatiquement un chez-soi provisoire, car leur statut est précaire, même si tous leurs “besoins” sont assurés actuellement par le gouvernement allemand.
    Durant ces 10 jours, qui étaient pour nous des retrouvailles, on a beaucoup parlé, de plein de choses, de belles choses, de plus tristes et des défis bien présents qui sont les nôtres. Une amitié véritable le permettait !
    Quand la guerre a éclaté et que des intérêts étrangers ont commencé à armer les milices rebelles, mon ami syrien m’a contacté pour me demander de l’aide. Je me suis informé des programmes et de ce qu’il était possible de faire pour le parrainer. J’ai demandé de l’aide à ma paroisse de Sainte-Rose-de-Lima, à Laval.

    À ce moment, j’allais entrer chez les franciscains et je ne pouvais pas être garant pour les démarches entreprises. Entre temps, les combats dans la région d’Idleb se sont intensifiés et la famille a dû se réfugier en Turquie. Nous avons continué les démarches, mais parce qu’une grande masse de réfugiés arrivait en Turquie, l’ambassade canadienne ne traitait plus les demandes d’asile. De notre côté, nous avions engagé une démarche de parrainage privé. La paroisse a commencé à récolter des fonds, mais aussi tout le nécessaire pour meubler un appartement. La femme de mon ami était enceinte et nous espérions qu’ils puissent arriver avant la naissance de l’enfant, mais la demande fut rejetée, car les adresses ne correspondaient plus à leur lieu de résidence. Nous avons tenté d’expliquer qu’ils s’agissaient de réfugiés en mouvement. Que leur situation précaire les avait amenés à se déplacer, mais rien à faire.


    Les conditions de vie se détérioraient en Turquie alors mon ami a décidé de se rendre en Grèce, en bateau, seul. Ensuite, il a mis environ 24 jours pour se rendre en Allemagne, racontant sur son blogue où il était passé et les difficultés qui se sont présentées à lui, afin de guider ceux et celles qui avaient l’intention de s’y rendre aussi. Ensuite, successivement, des membres de sa famille ont fait le voyage pour le rejoindre, mais tous n’ont pas réussi à se rendre à destination.


    Entretemps de notre côté nous avions entamé une deuxième demande de parrainage qui était sur le point d’aboutir, mais elle s’est avérée, encore une fois, infructueuse. Car, l’ambassade canadienne à Vienne, qui traitait la demande, a rejeté, à la dernière étape, la demande, sous prétexte que la situation de la famille s’était régularisée en Allemagne. Les députés ont été mis au courant de cette situation décevante. Michel Bouchard, le prêtre de la paroisse, a fait des pressions, mais la décision des fonctionnaires avait été autre. Pourtant toutes les démarches avaient bien été conduites. La paroisse a tout de même tenu bon pour soutenir cette famille, en lui faisant parvenir une aide.


    Cette photo que j’ai montrée marque ma deuxième rencontre avec cette famille native de Al Barra. Je rends grâce à la paroisse Sainte-Rose-de-Lima qui a permis cette rencontre très profonde en contribuant malgré le refus de notre gouvernement à leur nouvelle tentative de prendre racine dans une terre qui ne leur est pas encore accordée.


    Voilà la signification de cette photo!

    Frère Mathieu Bélanger-Leduc, OFM
    Trois-Rivières

    source : Revue Missions des franciscains

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  • Sainte-Marthe : la doctrine unit, l’idéologie divise, met en garde le pape

    Le devoir de l’Eglise de « clarifier la doctrine »

    Sainte-Marthe 8 mai 2017 © L'Osservatore Romano

    Sainte-Marthe 8 Mai 2017 © L'Osservatore Romano

    L’Eglise a le « devoir » de « clarifier la doctrine », mais dans une attitude « toujours ouverte, toujours libre », a affirmé le pape François lors de la messe matinale du 19 mai 2017. Car la doctrine unit, mais l’idéologie divise, a-t-il mis en garde.

    Célébrant dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, le pape a médité sur le « Concile de Jérusalem », dont parlent les Actes des Apôtres et qui décida, en l’an 49, que les non-juifs convertis au christianisme n’étaient pas soumis à la circoncision.

    La première lecture, a fait observer le pape dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien, fait état de « jalousies, luttes de pouvoir » dans la première communauté chrétienne : il y a « ceux qui créent des problèmes, divisent, divisent l’Eglise, qui disent que ce que prêchent les apôtres n’est pas ce que Jésus a dit, que ce n’est pas la vérité ». « Il y a toujours eu ces problèmes…, a-t-il constaté, nous sommes humains, nous sommes pécheurs ».

    Le pape François a souligné la « liberté de l’Esprit » qui a « mis d’accord » les apôtres, durant ce « premier concile » de l’Eglise, qui eut pour but de « clarifier la doctrine ». « C’est un devoir de l’Eglise de clarifier la doctrine », a-t-il insisté, afin de « bien comprendre ce que Jésus a dit dans les Evangile, quel est l’Esprit des Evangiles ».

    Et le pape d’inviter à ne pas s’effrayer devant les « opinions des idéologues de la doctrine ». L’Eglise, à travers « le magistère du Pape, des évêques, des conciles », doit avancer sur une route « toujours ouverte, toujours libre », car « la doctrine unit » tandis que « l’idéologie divise ».

    « Il y a toujours eu ces gens, a-t-il poursuivi, qui sans aucun mandat vont troubler la communauté chrétienne avec des discours qui bouleversent les âmes : « Eh, non. Celui qui a dit cela est hérétique, on ne peut pas dire ça… la doctrine de l’Eglise c’est ça. » Ce sont des fanatiques des choses qui ne sont pas claires… Et c’est le problème : quand la doctrine de l’Eglise, celle qui vient de l’Evangile, celle que l’Esprit-Saint inspire … devient idéologie ».

    « C’est la grande erreur de ces personnes », a estimé le pape François : « Ils n’étaient pas croyants, ils étaient idéologisés », d’une idéologie « qui fermait le cœur à l’action de l’Esprit-Saint ». Les apôtres au contraire « avaient le cœur ouvert à ce que l’Esprit disait ». Et ils sont parvenus non pas à « un accord politique », mais à écouter « l’inspiration de l’Esprit-Saint qui les conduit à dire : rien de ces choses, rien de ces exigences ».

    source ZENIT.org

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  • Personnellement je soutiens se qui suit, Richard

    « Des pasteures… malgré l’Institution »

    Le curé a été victime d’un accident. Il est en congé de maladie pour une période indéterminée. Or, le pauvre a quatre paroisses sous sa responsabilité. Des femmes (car ce sont majoritairement des femmes qui sont les acolytes du curé) ont dû, in extremis, préparer une célébration — de la Parole évidemment — afin d’accueillir les fidèles qui tiennent mordicus à satisfaire à l’obligation dominicale. 

    Dans ma paroisse, ce sont deux religieuses âgées qui ont monté la célébration. Une célébration magnifique, incarnée dans la vie des gens; qui a parlé de leur vécu; mais qui, surtout, a fait « parler la Parole ». Au terme de la célébration, des personnes sont spontanément allées vers elles, le cœur gonflé de joie, ne tarissant de remerciements et d’éloges, certaines allant même jusqu’à les embrasser. Imaginez! Elles avaient compris tous les mots! Elles, habituées à se colletailler avec un accent d’outre-mer, celle du curé, afin de déchiffrer ses paroles.

    Ce n’était cependant pas la première fois que ces religieuses étaient gratifiées des mêmes élans de reconnaissance. C’est la même chose chaque fois qu’elles sont appelées à prendre la relève, pour des funérailles, pour un baptême ou pour toute autre cérémonie qui ne requiert pas nécessairement l’empreinte sacerdotale pour en valider la catholicité. Et chaque fois, les fidèles viennent à elles, radieux et reconnaissants, parce qu’elles ont parlé d’eux; parce que c’est dans leur langage, à partir de leurs expériences, qu’elles ont parlé d’eux au Seigneur. La reconnaissance des fidèles est leur salaire, car elles travaillent toujours bénévolement.

    Mais qu’on ne s’illusionne pas! Les autorités diocésaines allaient rapidement remédier à la situation. Dès le dimanche suivant, un prêtre — déjà responsable de deux autres paroisses — était là pour « dire la messe », transformer le pain et le vin en corps et sang du Christ et offrir aux fidèles des hosties fraichement consacrées. D’ailleurs, si ce prêtre n’était pas là pour assurer dignement ces services le dimanche précédent, c’était que lui-même, déjà âgé, était malade.

    Mais revenons à ces religieuses qui ont assuré, au pied levé, la célébration en remplacement du curé blessé. Si elles ont pu le faire si prestement, c’est qu’elles en ont l’habitude, car elles sont en quelque sorte des piliers de toutes les célébrations cultuelles de la paroisse, à longueur d’année. Ce, sans compter leurs visites aux malades, aux personnes âgées, et tant d’autres activités caritatives auxquelles elles se prêtent généreusement. Bénévolement!

    Ces anecdotes, qui peuvent sembler quelque peu caricaturales, reflètent pourtant l’état pitoyable des communautés chrétiennes d’aujourd’hui. Au lieu de laisser aux femmes l’espace qu’elles devraient occuper, on continue d’épuiser les vieux prêtres jusqu’à leur dernier souffle, puis on en importe d’autres de continents étrangers, la plupart du temps ignorants des us et coutumes des ouailles dont on leur impose la charge. Un prêtre absolument! Peu importe ses origines et ses compétences, plutôt qu’une femme bien implantée dans son milieu. Il y a quelques années passées, on pouvait au moins se targuer d’avoir des agentes de pastorales (des agentes, car c’était des femmes en grande majorité) qui détenaient des formations universitaires, baccalauréats et même maitrises. Mais c’est une époque révolue. Elles ont toutes fini par prendre leur retraite, épuisées… souvent désabusées.

    Oui, désabusées, car en dépit de leurs compétences théologiques, qui souvent surpassaient celles des curés, elles ne pouvaient espérer davantage que de jouer un rôle de « servantes » de ces mêmes curés. Parce qu’elles étaient des femmes et que les femmes ne peuvent et ne pourront jamais accéder aux rôles de gouvernance; aux rôles de pouvoir qui sont dévolus aux prêtres. Et cela est immuable, selon un décret de saint Jean-Paul II. Un décret légitimé par le fait qu’il n’y avait pas de femmes parmi les Douze choisis par Jésus. Un décret entériné par le bon pape François; qui ne cesse de prêcher justice et égalité parmi tous les êtres humains de la planète.

    C’est honte et injure que de valider cette exclusion des femmes au nom de Jésus. De valider cette exclusion par une soi-disant fidélité à Celui qui a poussé les droits des femmes de son entourage au-delà des limites acceptables par la société et les mœurs de son époque; qui les a guéries, les a données en exemple, jusqu’à faire disciples celles qui ont voulu le suivre sur la route; car des femmes l’ont effectivement suivi depuis la Galilée jusqu’à Jérusalem (Luc 8,2-3; 24,55). Et ce n’est pas peu dire, considérant que les femmes n’étaient autorisées à franchir le seuil de leurs demeures qu’en compagnie d’un père, d’un mari ou d’un fils. Ces femmes qui furent les premières témoins de la résurrection, à Jérusalem, le matin de Pâques, alors que les Onze (car l’un d’eux s’était déjà suicidé) avaient fui en Galilée, après avoir abandonné leur Maître au moment le plus tragique de sa vie. Eux, ses amis, ses plus proches collaborateurs, l’avaient abandonné.

    Aujourd’hui, ceux qui se prétendent leurs héritiers dans la lignée sacerdotale, dans une certaine mesure, lui font encore faux bond en niant aux femmes les droits et privilèges que lui, Jésus, leur avait accordés; en refermant à jamais la porte qu’Il leur avait dûment ouverte.

    L’Institution ecclésiale serait franchement gagnante d’intégrer les femmes à part entière dans l’Église. C’est, ici, non seulement une question d’équité, mais c’est d’abord et avant tout une question de fidélité à Jésus.

    Dire qu’on exclut les femmes du sacerdoce et de toute instance du pouvoir au nom de la fidélité à Jésus!

    Je suis toujours étonnée que tant de femmes tiennent à rester au sein de cette institution qui ne veut d’elles qu’à titre de servantes?

    Le 1er mars 2018

    Ce contenu a été publié dans Les propos de... par Odette Mainville

    source : http://femmes-ministeres.org/

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  • Le père Raniero Cantalamessa.Le père Raniero Cantalamessa. 

    Deuxième prédication de Carême du père Cantalamessa : « Que votre amour soit sans hyprocrisie »

    Le père Raniero Cantalamessa a prononcé ce vendredi 2 mars sa deuxième prédication de Carême. Le prédicateur de la Maison Pontificale a centré sa méditation sur l’amour chrétien, partant avant tout du concept de charité tel que le définit Saint-Paul dans ses écrits.
     

    Olivier Bonnel - Cité du Vatican

    Il faut d’abord plonger aux sources de la sainteté chrétienne, comme l’explique par exemple l’encyclique Lumen Gentium  du Concile Vatican II : «la sainteté est l’union parfaite avec le Christ». Une vision qui reflète la préoccupation générale du concile de revenir aux sources bibliques et patristiques. Cette sainteté chrétienne, a rappelé le père capucin, est essentiellement christologique : elle consiste à imiter le Christ et son sommet est la parfaite union avec Lui.

    Le père Cantalamessa est ensuite revenu sur ce que disait Saint-Paul de cette sainteté, dans la lettre aux Romains, au chapitre 12 : «je vous exhorte donc, frères, par la tendresse de Dieu, à lui présenter votre corps – votre personne tout entière- en sacrifice vivant, saint, capable de plaire à Dieu : c’est là, pour vous, la juste manière de lui rendre un culte. Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait ».

    L’amour, première des vertus chrétiennes

    Dans ces versets,  a souligné le prédicateur, toutes les vertus chrétiennes principales, ou fruits de l’Esprit, sont énoncées : le service, la charité, l’humilité, l’obéissance, la pureté. C’est sur la vertu de «charité» qu’il a souhaité s’arrêter en particulier dans cette méditation. Pour comprendre cette charité selon Saint Paul, il faut partir de cette parole initiale : «Que votre amour soit sans hypocrisie !» Cette expression, plutôt rare dans le Nouveau Testament est pourtant fondamentale car elle souligne la racine-même de l’amour sincère.

    Ce que l’on demande de l’amour, c’est qu’il soit vrai, authentique, pas fictif, a poursuivi le père Cantalamessa. Chez Saint Paul, la charité est patiente, elle est bénigne, n’a pas de convoitise, ne se fâche pas, couvre tout, croie en tout, espère tout. Chez lui surtout, «le plus grand geste de charité extérieure ne servirait à rien sans la charité intérieure». La charité hypocrite, en effet, c’est justement celle qui fait du bien, sans aimer, qui montre à l’extérieur quelque chose qui ne correspond pas avec ce que l’on a dans le cœur.

    «Nous aimons les hommes non seulement parce que Dieu les aime, ou parce qu’il veut que nous les aimions, mais parce que, en nous donnant son Esprit, il a mis dans nos cœurs son amour pour eux», a résumé le père capucin.

    La charité en actes

    Saint-Paul montre aussi comment cet «amour sincère» doit se traduire en acte dans les situations de vie de la communauté. Il faut distinguer d’abord la charité ad extra, vers l’extérieur de celle que celle ad intra, qui concerne les membres à l’intérieur d’une même communauté.  Aujourd’hui, dans un contexte où de nombreux chrétiens sont regardés avec suspicions dans la société voire persécutés pour leurs croyances, une question leur est posée : «il s’agit de comprendre quelle est l’attitude du cœur à cultiver vis-à-vis d’une humanité qui, dans son ensemble, refuse le Christ et vit dans les ténèbres au lieu de vivre dans la lumière».

    L’un des plus beaux traits de la sainteté est conduit à aimer et à souffrir pour ceux qui nous font du mal. Concernant la charité à l’intérieur de la communauté, qui pourrait se manifester dans un conflit intra-ecclésial par exemple, Paul suggère trois critères : le premier c’est de suivre sa propre conscience. Si on est convaincu en conscience de commettre un péché en faisant telle ou telle chose, on ne doit pas la faire. Le deuxième est de respecter la conscience de l’autre et de s’abstenir de juger un frère, le troisième, enfin, est d’éviter de scandaliser.

    Chacun est invité à s’examiner pour voir ce qu’il y a au fond de son propre choix : s’il y a la seigneurie du Christ, sa gloire, son intérêt, ou plutôt, de façon plus ou moins larvée, sa propre affirmation, son «moi», a expliqué le prédicateur.

    À tous ces critères de discernement nous devons en ajouter un autre, qui est celui de l’autorité et de l’obéissance. En attendant, dans tous les conflits qui divisent aussi bien la communauté locale qu’universelle, nous sommes appelés à méditer ces paroles de la lettre aux Romains : «Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu».

    source http://www.vaticannews.va/fr/

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  • La messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ici le 16 février 2018.La messe à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ici le 16 février 2018.  (Vatican Media)

    Messe à Sainte-Marthe : demander la grâce de la honte

    Ne jugez pas à vous ne serez pas jugés : dans son homélie de la messe à la Maison Sainte-Marthe, ce lundi 26 février 2018, le Pape François a répété cette interpellation, dans le contexte du Carême, dans lequel l’Église nous invite à nous renouveler.
     

    Debora Donnini – Cité du Vatican

    Personne ne peut échapper au jugement de Dieu. Tant sur le plan personnel que sur le plan universel, nous serons tous jugés, a rappelé le Pape François. Dans cette optique, l’Église fait réfléchir sur l’attitude que nous avons avec le prochain et avec Dieu.

    Dieu nous invite à ne pas juger notre prochain, et même à lui pardonner : «Chacun de nous peut penser : “mais, moi je ne juge jamais, moi je ne fais pas le juge”», a noté François en invitant toutefois à examiner nos attitudes : «Combien de fois le sujet de nos conversations, c’est le jugement sur les autres», a-t-il souligné, en remarquant que «juger les autres est une mauvaise chose, parce que l’unique juge est le Seigneur », qui connaît cette tendance de l’homme à juger :

    «Dans les réunions que nous avons, un déjeuner, sur une durée de deux heures, combien de minutes ont été dépensées pour juger les autres ?», s’est interrogé le Pape, invitant à une conversion des attitudes et du regard sur les autres. «Soyez miséricordieux. Soyez miséricordieux comme Dieu, votre Père, est miséricordieux. De plus: soyez généreux. Donnez et il vous sera donné. Qu’est-ce qui me sera donné? Une mesure bonne, pleine, débordante. L’abondance de la générosité du Seigneur, quand nous serons pleins de l’abondance de notre miséricorde dans le fait de ne pas juger.»

    L’invitation est donc faite à être miséricordieux avec les autres, parce que de la même façon, le Seigneur sera miséricordieux avec nous.

    La deuxième partie du message de l’Église, aujourd’hui, est l’invitation à avoir une attitude d’humilité avec Dieu, qui consiste dans le fait de se reconnaître pécheurs.

    « Et nous, nous savons que la justice de Dieu est miséricorde. Mais il faut lui dire : “À Toi, c’est la justice qui convient ; à nous, la honte.” Et quand la justice de Dieu et notre honte se rencontrent, là, il y a le pardon. Je crois que j’ai péché contre le Seigneur ? Je crois que le Seigneur est juste ? Je crois qu’il est miséricordieux ? Je prends honte devant Dieu, d’être pécheur? C’est aussi simple: à Toi la justice, à moi la honte. Et demander la grâce de la honte.»

    François a donc invité à recevoir la grâce de la honte : «C’est une grande grâce, la honte. Souvenons-nous en : l’attitude envers le prochain, se rappeler qu’avec la mesure avec laquelle moi je juge, je serai jugé ; je ne dois pas juger. Et si je dis quelque chose sur l’autre, que ce soit généreusement, avec beaucoup de miséricorde. L’attitude devant Dieu, ce dialogue essentiel : “À Toi la justice, à moi la honte”».

    source http://www.vaticannews.va/fr/

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  •                                                                                                                                                     « MESSAGE » Janvier - Février 2018

    Eclairage sur le sens du mot « dialogue »


    Nous sommes tous des êtres portés au dialogue. Le Prologue de saint Jean nous éclaire : « Tout fut par Lui, et rien de ce qui fut ne fut sans lui. » (Jn 1, 3) Ainsi toute religion fut par Dieu. Grâce au dialogue, on peut comprendre sa propre foi. L’Institut de théologie des sciences des religions fonde son étude sur les sciences humaines. C’est une démarche rationnelle à laquelle aucune religion ne peut se dérober et re- mettre en cause les conclusions des chercheurs.

    Au cœur du dialogue, les religions sont toutes à égalité et sont dignes du même respect. Dialoguer exige certaines attitudes. Il requiert une véritable ascèse. Celle-ci rend libres et heureux les gens qui s’engagent dans le dialogue. Pour beaucoup, le mot « dialogue » appartient à toute une constellation de mots apparentés proches, voire interchangeables : conversation, débat, négociation, rencontre, annonce.

    Le dialogue n’est pas une conversation Dans une conversation, les personnes peuvent évoquer n’importe quel sujet en restant superficiel, en s’engageant souvent peu et se remettant peu en question. Par contre, un dialogue est fructueux que s’il s’établit dans le long terme, la confiance, l’investissement de sa parole. S’engager l’un envers l’autre conduit à des profondeurs insoupçonnables.

    Le dialogue n’est pas un débat Dans ce dernier, il y a un gagnant et un perdant. Dans le dialogue, tout le monde est gagnant. Il nous faut toujours chercher une manière de dire les choses qui soit audible. Ainsi nous comprenons mieux notre propre tradition, notre foi car on doit la comprendre autrement pour la formuler simplement.

    Le dialogue n’est pas une négociation Dans une négociation, les gens cherchent un accord plus ou moins acceptable par tous. Ils savent très bien les compromis qu’ils doivent faire. Dans le dialogue interculturel comme dans le dialogue interreligieux, il n’est pas question de faire des compromis pour arriver à un accord. Ni les chrétiens, ni les bouddhistes, ni les musulmans, ni les hindous ne peuvent faire des compromis sur le contenu de leur tradition.

    Le dialogue ne se résume pas à la tolérance

    Dans le Larousse, la première définition de la tolérance est : « le respect de la liberté d’autrui, de ses manières de penser et d’agir. » Dans le Petit Robert, tolérer signifie ne pas interdire. On peut avoir du respect pour l’autre sans montrer le moindre intérêt pour ce qu’il pense ou croit. Tous ceux qui « subissent » la tolérance expérimentent que seuls les gens qui exercent une domination pensent que celle-ci est nécessairement quelque chose de positif. Dans le dialogue, il y a deux acteurs égaux, dont chacun a la conviction que l’autre a quelque chose d’important à lui dire. Chacun a besoin de l’autre, ce qui n’est pas le cas des relations dites tolérantes.

    Dans le dialogue, l’ascèse de l’écoute est première. Ainsi l’altérité est posée d’emblée.

    « L’honnêteté consiste à juger une doctrine par ses sommets non par ses sous-produits. » Ces paroles d’Albert Camus, dans La reine du Caire, en 1948, parle de l’importance de l’honnêteté dans le dialogue. Aurions-nous à ce point besoin de nous sentir supérieurs aux autres pour exister ? Camus a peut-être lu un jour l’édit qu’un empereur indien asoka avait fait graver sur le roc au 3 e siècle avant notre ère et que voici : « On ne devrait pas seulement honorer sa propre religion et condamner les religions des autres, mais on devrait honorer les religions des autres pour cette raison-ci ou cette raison-là. En agissant ainsi, on aide à grandir sa propre religion et on rend aussi service à celle des autres. En agissant autrement, on creuse la tombe de sa propre religion et on fait aussi mal aux religions des autres. (…) Que tous écoutent et veuillent bien écouter les doctrines des autres religions. »

    J’ai passé la plus grande partie de ma vie à dialoguer avec des personnes qui pensent autrement que moi, ou à me préparer à ce dialogue, et ma joie est d’avoir pu saisir presque de l’intérieur quelque chose de l’expérience spirituelle des bouddhistes et des shintoïstes. J’ai pu découvrir également ce qui pouvait faire vivre des personnes de tous les continents. Et cela aussi est extraordinaire. A tort ou à raison, je me sens toujours solidaire de toutes les personnes blessées par les critiques très rudes que leur adressent des gens qui ignorent superbement leurs qualités extraordinaires.

    Propos de Dennis Gira, recueillis par Brigitte lors du week-end interreligieux du 30 septembre – 1er octobre 2017

    source Revue MESSAGE

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    courriel: mflaic@vtx.ch

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  • Retraite de carême : quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir

    Quatrième méditation de don Josè Tolentino de Mendonça

    Retraite de carême à Ariccia © Vatican Media

    Retraite De Carême À Ariccia © Vatican Media

    « Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir », a affirmé don Josè Tolentino de Mendonça ce matin, 20 février 2018, devant le pape François et la Curie romaine réunis à Ariccia pour leur retraite de carême. Le prédicateur portugais a médité sur l’acédie, la perte du goût de vivre.

    Dans cette quatrième méditation rapportée par Vatican News, il a souligné que le « démon de l’acédie », de la paresse, était une insatisfaction profonde qui conduisait à la « psychologie de la tombe ».

    « Quand nous renonçons à la soif, nous commençons à mourir, a-t-il mis en garde. Quand nous renonçons au désir de trouver du goût dans les rencontres, dans les conversations, dans les échanges, dans la sortie de nous-mêmes, dans les projets, dans les travaux, dans la prière… Cela diminue notre curiosité pour l’autre, notre ouverture à l’inédit, et tout nous semble comme un déjà vu réchauffé que nous ressentons comme un poids inutile, incongru et absurde, qui nous écrase. »

    Aujourd’hui, a noté don Josè Tolentino de Mendonça, « on médicalise l’acédie en l’abordant comme une pathologie qui doit être traitée du point de vue psychiatrique ». Mais même dans un cadre clinique, « il est évident que l’acédie ou les états dépressifs » ne peuvent se soigner seulement avec des « médicaments », car « le soin doit impliquer la personne entière ».

    Pour le poète portugais, « il existe beaucoup de souffrances cachées dont nous devons découvrir l’origine qui s’enracine dans le mystère de la solitude humaine ».

    La tristesse liée à l’acédie est celle du jeune homme riche, qui obéissait à tous les commandements mais préféra ses biens à la suite du Christ : « Il n’est pas rare que notre tristesse provienne de cette incapacité. »

    Don Josè Tolentino de Mendonça a conclu par l’invitation de l’Apocalypse, “viens” : « Dans cette parole, il y a la trace de tout ce dont nous avons besoin, la raison de notre cri, la raison de notre espérance et, si souvent, la raison de notre désespoir, de notre échec, et la nécessité de dépasser tout cela en Dieu… ‘Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et je vous donnerai le repos’. »

    source ZENIT.org

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