• « N’AYEZ PAS PEUR. »

    Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques que nous venons d’écouter nous invitent à faire un pas de plus sur le chemin de la conversion. C’est ce qui apparaît pour Élie dans le Livre des Rois. Il vient de combattre l’idolâtrie avec beaucoup d’ardeur ; Alors sa vie se trouve en danger. Après 40 jours et 40 nuits de marche, il arrive sur la montagne de l’Horeb (le Sinaï). Il lui a fallu toute cette longue marche pour s’apercevoir qu’il n’était pas sur le bon chemin et que, peut-être, il s’était trompé de Dieu. Comme ses adversaires, il s’imaginait un Dieu de puissance.

    Mais Dieu ne l’abandonne pas : il l’invite à se tenir là et à attendre son passage ; il y eut un ouragan, un tremblement de terre, puis un feu. Mais le Seigneur n’était ni dans l’un ni dans l’autre. Après cela, ce fut le “murmure d’une brise légère”. Elie comprend alors que le vrai Dieu n’est pas celui de la violence. Ce n’est pas en massacrant les “infidèles” qu’on sauvera l’honneur du vrai Dieu. Plus tard, Jésus nous révèlera un Dieu qui n’est qu’amour et miséricorde. Il ne sait pas être autre chose. C’est en aimant que nous dirons quelque chose du vrai Dieu.

    L’apôtre Paul s’était lui aussi trompé sur Dieu. Dans un premier temps, il a violemment persécuté les chrétiens. Lui aussi croyait défendre l’honneur de Dieu. Mais un jour, il a rencontré Jésus sur le chemin de Damas. Pour lui, cela a été le point de départ d’une véritable conversion. Dans un premier temps, il rappelle aux chrétiens ce qu’ils doivent aux juifs qui leur ont donné Jésus : “C’est de leur race que le Christ est né. Les juifs appartiennent au projet divin”. Paul nous fait part de sa douleur face à l’incrédulité de ses frères de sang. La majorité des juifs suivent les pharisiens. Ils n’acceptent pas que le privilège du peuple élu soit étendu à tous les païens qui ont mis leur foi au Christ.

    L’évangile qui vient d’être lu fait suite au récit de la multiplication des pains. Jésus vient de nourrir une foule affamée. Le soir venu, il se retire sur la montagne pour prier. Il veut échapper à tous ces gens qui cherchent à faire de lui leur roi. Plus tard, il précisera que sa royauté n’est pas de ce monde. Sa mission première est de révéler aux hommes les secrets du Père. Nous pouvons imaginer sa déception et sa lassitude devant tous ces gens si lents à croire.

    Pendant qu’il est sur la montagne en cœur à cœur avec le Père, les disciples sont sur la barque. Ils avancent péniblement vers “l’autre rive”. Cette barque de Pierre est devenue le symbole de l’Église. Les vagues et les vents contraires évoquent le monde. Quand saint Matthieu écrit son Évangile, il s’adresse à des chrétiens persécutés. C’est encore plus vrai aujourd’hui. En Afrique et ailleurs, les chrétiens persécutés sont bien plus nombreux qu’aux premiers siècles. On veut les obliger à renier leur foi et leur imposer une religion qui n’est pas celle du Christ.

    Et puis, il y a bien d’autres tempêtes que nous affrontons un jour ou l’autre : celle des événements difficiles et des horizons bouchés, celle du Covid 19 qui a causé beaucoup de dégâts, celle de la précarité et de l’exclusion. Nous vivons dans un monde qui souffre de la guerre, de la violence et de l’exclusion. Les pauvres y deviennent de plus en plus pauvres et de plus en plus nombreux. Si nous voulons rester fidèles à l’Évangile du Christ, il nous faut lutter régulièrement contre les vents contraires.

    Mais voilà qu’en ce jour, nous entendons une bonne nouvelle : l’Évangile nous montre le Christ qui marche sur les eaux. La mer déchainée est le symbole des puissances du mal. Jésus qui marche sur l’eau nous montre que ce mal n’a pas de prise sur lui. Avant même qu’on l’appelle, il s’avance vers les siens. Son empressement à sauver ceux qu’il aime mérite d’être souligné. Il est “Emmanuel”, Dieu avec nous. Il nous assure de sa présence “tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Au cours de cette traversée, les disciples ne reconnaissent pas Jésus. Pour le reconnaître, il faut le regard de la foi. Le plus important c’est que le Christ vient à nous, même si nous n’implorons pas sa venue. Quand la tempête fait rage, il se fait proche. Il reste présent même quand nous nous éloignons ou quand nous l’oublions.

    En lisant cet Évangile, comment ne pas penser à la Vierge Marie ? Elle en a connu des tempêtes. Dès le début, elle a dû fuir en Égypte pour protéger son enfant. Elle a beaucoup souffert de l’incompréhension de son peuple qui refusait le message de Jésus. Elle a suivi son fils jusqu’au pied de la croix. Aujourd’hui, elle est toujours là pour nous renvoyer au Christ. Comme à Cana, elle nous invite à faire tout ce qu’il nous dira. C’est ainsi qu’elle nous montre le chemin de la sainteté.

    Avec Marie, nous nous tournons vers le Christ. Quand tout va mal, n’hésitons pas à crier : “Seigneur, sauve-moi.” Et le Christ est toujours là pour tendre la main à celui qui l’implore avec confiance. Il est toujours disposé à sauver du naufrage celui qui l’implore. Conscients de notre fragilité et de nos faiblesses, nous le supplions : “Je crois, Seigneur, mais augmente ma foi”. (Luc 17, 5)

    Télécharger : 19ème dimanche du Temps ordinaire

    Sources : Revues liturgiques – L’Intelligence des Écritures (MN Thabut) – Paroles pour la route Année A (J.Y Garneau) – Reste avec nous quand vient le soir (Laurette Lepage)

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  • DIEU NOURRIT SON PEUPLE

    Textes bibliques : Lire

    La première lecture et l’Évangile nous parlent de nourriture ou plutôt de manque de nourriture. Le prophète Isaïe s’adresse à des gens désespérés qui vivent en terre d’exil depuis 50 ans. Il les invite à se tourner vers le Seigneur : « Écoutez le Seigneur et vous vivrez ». Leur vie dépend du Seigneur. Ce qu’il leur offre est beaucoup plus important que les frigos bien remplis. C’est Dieu lui-même qui se donne gratuitement et sans mérite de leur part. Nous sommes tous invités à nous en remettre à lui, même dans les situations les plus désespérées.

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous parle précisément de cette gratuité du don de Dieu en Jésus Christ. Lui-même vit une situation très difficile. Il est persécuté et mis en prison. Mais il pousse un cri de joie car il a découvert la bonté du Seigneur. Même au milieu des pires difficultés, il ne cesse de crier sa confiance car il sait que rien ne peut le séparer de l’amour de Dieu. Ils sont nombreux aujourd’hui les chrétiens persécutés qui témoignent de leur attachement inébranlable au Seigneur.

    Dans l’Évangile, c’est la promesse d’Isaïe qui se réalise. En Jésus, c’est Dieu qui a vu la misère de son peuple affamé. Il est saisi de pitié devant tous ces gens. Il guérit les infirmes. Il vient pour guérir et donner aux hommes la paix. À travers ces paroles et ses gestes, c’est l’amour et la miséricorde de Dieu qui se donnent aux hommes. En ce jour, nous demandons à l’Esprit Saint de rendre nos cœurs pareils à celui du Christ, attentifs et ouverts devant la misère et la faim de nos frères. Nous sommes envoyés pour témoigner de cet amour passionné qui est en Dieu. Mais si nous voulons être crédibles aux yeux du monde, il faut que cela se voie dans notre vie, il nous faut mettre nos actes en accord avec l’Évangile.

    Le soir venu, c’est le signe de la multiplication des pains. Toute la foule a été rassasiée. Le danger serait de ne voir que le côté merveilleux de cette histoire. C’est vrai que nourrir toute une foule dans un endroit désert, c’est extraordinaire. Mais ce n’est pas le plus important. Cet Évangile nous invite d’abord à reconnaître Celui qui se révèle. Aujourd’hui comme autrefois, il prend soin de son peuple ; il nous nourrit gratuitement. En lui et par lui, c’est tout l’amour du Père qui se donne.

    Mais aujourd’hui, il nous faut faire un pas de plus : Jésus a été envoyé pour nourrir l’homme affamé de Dieu. Et puis, il y a un point important qu’il nous faut souligner : Les auteurs des évangiles, ont perçu ce miracle comme un signe de l’Eucharistie. Les gestes de Jésus sont les mêmes qu’à la Cène : “Il prit les cinq pains, il prononça la bénédiction, il rompit les pains, il les donna.” Ce pain qui est annoncé dans l’Évangile de ce jour, c’est celui de la Vie éternelle ; c’est son Corps livré pour nous et pour la multitude. Il y eut douze paniers pleins des morceaux qui restaient. C’est l’annonce de la vraie multiplication des pains qui ne cesse de s’accomplir par le ministère des prêtres.

    La multiplication des pains nous enseigne que Dieu nous donne une nourriture qui développe en nous notre capacité d’aimer. Elle nous ouvre à l’humanité toute entière. Tous les hommes sont “invités au festin des noces”. Jésus n’est pas venu pour quelques privilégiés mais pour la multitude. Quand le prêtre dit : “Heureux les invités au Repas du Seigneur”, il ne s’agit pas seulement de ceux qui sont présents physiquement mais de tous les hommes sans distinction. Tous sont invités à partager le don de l’Eucharistie, le don que Jésus fait de sa vie et qu’il fait totalement sans rien garder pour lui.

    En sortant de cette messe, nous sommes envoyés vers les autres avec un panier plein. Comme autrefois, Jésus continue à nous dire : “Donnez-leur vous-mêmes à manger”. Donnez à ceux qui ont faim de pain, faim d’amour, faim de reconnaissance. Si nous unissons nos forces humaines à celles du Christ, le miracle pourra se reproduire et l’Église revivra.

    Ce que Dieu attend de nous, ce n’est pas notre argent mais notre disponibilité. C’est l’apport du peu que nous avons et du peu que nous sommes. Cinq pains et deux poissons c’est vraiment dérisoire. Mais c’est avec ça que Jésus fait des merveilles. C’est un encouragement pour nous qui avons tendance à nous décourager devant toutes les misères du monde. Nous disons facilement que nous ne pouvons pas répondre à tous les besoins. C’est sans doute vrai. Mais avec un peu de folie, nous pouvons bien lui donner nos pains et nos poissons. Jésus vient nous apprendre à nous mettre au service des plus pauvres. Prêtons nos oreilles et notre cœur pour écouter leur tristesse et leurs rancœurs. Le Seigneur compte sur nous pour soutenir et fortifier. Aujourd’hui encore, il multiplie les fruits de notre bonne volonté bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

    En lisant cet Évangile, nous pensons à Marie aux noces de Cana. Elle a vu qu’il n’y avait plus de vin. Elle voit aussi tous nos manques, manques de pain, manques d’amour… Et elle ne cesse d’intercéder auprès de son Fils pour nous et pour notre monde. Et aujourd’hui encore, elle continue à nous dire : « Faites tout ce qu’il vous dira. »

    Télécharger : 18ème dimanche du Temps ordinaire

    Sources : Revues liturgiques – Guide Emmaüs des dimanches et Fêtes (JP. Bagot) – Commentaire de Claire Patier – Dossiers personnels.

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  • LES BIENS QUI DEMEURENT

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures de ce dimanche nous invitent à nous rattacher aux biens qui demeurent. Nous avons entendu le témoignage du jeune roi Salomon (1ère lecture). Il aurait pu demander au Seigneur de longs jours, de nombreuses richesses ou encore la mort de ses ennemis. Mais il a compris que le plus important n’est pas là. Il demande « un cœur attentif pour qu’il sache gouverner le peuple et discerner le bien et le mal ». Il demande à Dieu le don de bien servir l’alliance entre Dieu et son peuple. Tout cela n’a rien à voir avec la gloire personnelle, les richesses, la considération et les honneurs.

    Ce texte biblique nous interpelle et nous renvoie à nous-mêmes : est-ce vraiment le discernement que nous demandons au Seigneur ? Trop souvent, nous nous attachons à la satisfaction immédiate de nos désirs. En ce dimanche, nous pouvons laisser retentir en nous la prière de Salomon. Cette prière pourrait être la nôtre en ce temps de vacances. Le Seigneur est là pour nous offrir le seul vrai trésor. Malheureusement, nous avons peut-être trop tendance à choisir la pacotille. Mais le Seigneur ne cesse de nous supplier : « Revenez à moi de tout votre cœur ».

    C’est aussi ce message que l’apôtre Paul nous transmet à sa manière dans la seconde lecture. Il s’adresse à des chrétiens qui risquent de se décourager à cause des difficultés qu’ils rencontrent. Alors, il les renvoie à l’essentiel : il leur rappelle qu’ils sont engagés sur la route par Dieu lui-même. Ce cheminement s’est déroulé en plusieurs étapes : la préparation lointaine, l’appel, le bouleversement de la conversion. Au terme de cette route, nous sommes appelés à un avenir de gloire. Nous ne devons pas craindre de marcher hardiment à la suite du Christ. En lui, nous sommes établis dans une authentique relation à Dieu. Ses paroles sont celles de la Vie Éternelle.

    Dans l’Évangile, Jésus nous propose des paraboles, des images, qui, précisément, nous parlent du Royaume de Dieu. Ce Royaume est comparable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède et il achète le champ. Comment cet homme cet homme a-t-il pu trouver ce trésor caché dans un champ ? Il n’y a pas 36 solutions : il était en train de travailler le champ. Le Seigneur nous offre un trésor extraordinaire que l’on doit trouver à force de travail.

    Ce travail, c’est celui que Dieu a demandé à l’homme dès le début de la Création. Dieu a confié la terre à l’homme pour qu’il la travaille. Travailler? Ça veut dire scruter la Parole de Dieu. Pour les rabbins (chefs religieux), la terre c’est d’abord la Parole de Dieu. Il nous faut la scruter, chercher, creuser jusqu’à ce qu’on ait trouvé le seul vrai trésor qui donne sens à notre vie.

    Alors, nous dit Jésus, on vend tout pour acheter le champ. Mais ce que Dieu veut nous donner ne s’achète pas. Ce don est toujours gratuit et sans mérite de notre part. Pour comprendre cette parole, il nous vaut lire l’appel d’Isaïe (ch. 5) : « Venez acheter sans argent ». Quand il dit « sans argent, ça ne veut pas dire sans un effort personnel. Il s’agit de recevoir de Dieu à l’issue d’un travail que nous avons fait. L’important c’est de nous mettre continuellement dans une attitude de recherche et d’accueil. Ce n’est pas pour rien que Jésus a dit : « Cherchez et vous trouverez. »

    Si nous ne creusons pas le champ, nous ne trouverons pas de trésor. Si nous ne cherchons pas, nous ne trouverons pas la perle précieuse. Cette recherche, c’est le désir de connaître qui est Dieu. Nous devons le chercher avec droiture. Si nous cherchons la lumière et la vérité de notre vie, nous finirons par la trouver. Mais cela ne sera possible que si nous fermons nos oreilles aux rumeurs destructrices et à toutes les chansons du mal qui empoisonnent nos existences ; il importe que nous ouvrions nos yeux aux merveilles de tendresse, de générosité et de réconciliation qui naissent chaque jour, parfois tout près de nous. C’est là que nous trouverons le Seigneur, notre seul vrai trésor.

    Suite à cette découverte, l’Évangile nous dit que l’homme a tout vendu pour acheter. Comment ne pas penser à l’appel de Jésus au jeune homme riche : Tu as trouvé un trésor, tu m’as trouvé, tu veux me suivre : vends tout ce que tu as et donne-le aux pauvres. C’est en donnant aux pauvres qu’on achète la présence du Seigneur. C’est en se débarrassant de tout ce dont on n’a pas besoin, en le vendant et en le donnant aux pauvres qu’on va recevoir ce don précieux qu’est la présence du Christ.

    Le projet de Dieu sur notre vie est merveilleux. Mais il nous appartient de le découvrir. Nous devons pour cela abandonner nos idées qui sont trop petites et trop limitées et adopter celles de Dieu. C’est dans la méditation de sa Parole, Ancien et Nouveau Testament, que nous trouverons. Et surtout, n’oublions pas ce trésor qui nous rassemble chaque dimanche. C’est là que le Seigneur rejoint les communautés réunies en non nom. En communion les uns avec les autres, « exultons de joie, il est au milieu de nous ».

    Sources : Revues liturgiques – Guide Emmaüs des dimanches et Fêtes (JP. Bagot) – Commentaire de Claire Patier – Dossiers personnels.

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  • Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche nous invitent à découvrir le vrai visage de Dieu. Autrefois, on se le représentait comme un Dieu vengeur qui condamne sans pitié tous les ennemis de son peuple. De fait, les abominations commises chez les païens étaient incroyables. Et pourtant, Dieu ne les a pas exterminés. Il a fait preuve à leur égard d’une patience extraordinaire. Son grand désir a toujours été que le pécheur se convertisse et qu’il vive. Cela vaut même pour les ennemis de son peuple. Il leur laisse à tous cette possibilité.

    Le grand message de cette première lecture, c’est qu’en définitive, Dieu est plus humain que l’homme. C’est important pour notre monde d’aujourd’hui. Le gros problème de notre société, c’est la montée de l’intolérance. Quand un homme ou une femme sont enfermés dans leur mauvaise réputation, on ne leur laisse aucune chance. En ce jour, nous nous tournons vers le Seigneur pour lui demander de nous donner un peu d’humanité. Qu’il nous apprenne à voir ce monde comme lui-même le voit, avec un regard plein d’amour.

    C’est aussi ce message que nous retrouvons dans l’Évangile. Cette parabole du bon grain et de l’ivraie, nous la connaissons bien parce que nous l’avons entendue souvent ; cet homme qui sème le bon grain c’est Dieu. Nous n’oublions pas ce qui est dit dans le premier récit de la Création : « Dieu vit que cela était bon ». Tout ce qui vient de Dieu est beau et bon. Le bon grain est mis en terre par Dieu. Il faut le dire et le redire, Dieu ne nous donne que du bon grain.

    Le problème c’est qu’au lieu de « veiller au grain », nous dormons. Nous nous installons dans la routine, la facilité ; nous oublions le Seigneur et son Évangile. Pendant que les gens dormaient, l’ennemi est venu. Il vient toujours pendant que nous dormons. Ce n’est pas pour rien que Jésus nous demande de veiller et de prier pour ne pas succomber à la tentation. C’est ce qui est arrivé à Pierre, Jacques et Jean au Jardin des Oliviers, la veille de la mort de Jésus. Nous ne devons jamais oublier que notre vie chrétienne est un combat de tous les jours contre « l’ennemi ». La priorité c’est le bon grain semé par le Seigneur.

    L’ennemi, lui, ne dort pas. Il est toujours à l’affût pour semer l’ivraie. En grec, l’ivraie se traduit par « zizania ». Ce que l’ennemi sème, c’est toujours la zizanie, c’est le trouble, la discorde, les bagarres, les calomnies. C’est tout ce qui est contraire à la communion. Tout cela est semé par l’ennemi. Nous le voyons dans nos paroisses, nos communautés, nos familles : on s’endort tranquillement, on n’est pas vigilant ; et quand on se réveille, on s’aperçoit qu’il y a de la zizanie partout.

    Ce mal, nous le voyons tous les jours : à côté du pape François, ardent défenseur des pauvres, nous avons des extrémistes qui tuent et massacrent. Le pire, c’est qu’ils prétendent agir au nom de Dieu. Nous voudrions faire le ménage en enlevant l’ivraie. Mais Jésus nous demande de ne pas le faire. Ce serait ajouter de la haine à la haine, de l’ivraie à l’ivraie. Cet Évangile nous dit l’immense patience de Dieu. Il ne veut pas risquer d’arracher le bon grain avec l’ivraie. Il ne veut pas nous abimer. Et il nous demande de faire preuve de la même patience envers les autres. Il nous laisse discerner ce qui ne va pas dans notre vie. Lui-même nous accompagne jusqu’à la moisson.

    Saint Pierre nous parle lui aussi de l’infinie patience de Dieu. Nous ne devons pas nous décourager quand nous avons l’impression qu’il y a de l’ivraie partout et que Dieu ne fait rien. Le Seigneur use de patience envers tous. Il veut absolument que personne ne périsse mais que tous arrivent au repentir. Il est important que nous méditions sur cette patience de Dieu et sur le fait qu’il faut être rempli d’espérance : l’ivraie et la zizanie n’auront pas le dernier mot. Mais bien que ce soit les vacances, il ne faut pas passer son temps à dormir. Nous devons rester dans la vigilance.

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous invite à nous tourner vers notre Dieu. Mais laissés à nous-mêmes, nous en sommes bien incapables. C’est alors que le Seigneur intervient pour nous donner son Esprit Saint. Avec lui, nous devenons capables de nous ouvrir à l’amour du Père et à répondre à sa volonté. Le vrai Dieu n’est pas celui qui écrase ses ennemis. Il se présente à nous comme un Dieu plein d’amour qui veut le salut de tous les hommes.

    Seigneur, nous te prions : apprends-nous à te suive sur le chemin de l’accueil et de la tolérance. Par cette Eucharistie, viens renouveler notre foi et notre confiance en ton amour. Amen

    Télécharger : 16ème dimanche du Temps ordinaire

    Sources : Revues Feu nouveau, Signes, lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye), Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (Jean-Pierre Bagot), Commentaire de Claire Patier

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  • SEMEUR DE LA BONNE NOUVELLE

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche nous apportent un message d’espérance. Dans ce monde qui est le nôtre, nous en avons bien besoin. Nous avons tout d’abord un extrait du livre d’Isaïe. Il s’adresse à des croyants qui doutent parce qu’ils ne voient guère se réaliser les promesses des prophètes. Pour eux, tout va mal et ils commencent à désespérer. Ils ont été déportés en exil sur une terre étrangère. Alors le prophète leur apporte un message de consolation. Pour cela, il utilise une comparaison que tout le monde peut comprendre : Quand la pluie et la neige abreuvent la terre, la semence ne peut que pousser et donner du pain à celui qui mange. De même la parole de Dieu ne lui revient pas sans produire du résultat. Elle accomplit toujours sa mission. Elle fait ce que Dieu veut.

    Il nous appartient d’en tirer les conséquences : ce qui est important pour nous, c’est d’être vraiment à l’écoute de cette parole. Si Dieu nous parle c’est pour notre bonheur. Il ne demande qu’à nous rejoindre, mais il ne va pas forcer notre porte car il respecte notre liberté. Plus tard, le Christ se présentera à nous comme le « Verbe » de Dieu, la Parole de Dieu. Son ministère sera celui de la réconciliation. Le « Verbe fait chair » n’est pas retourné au Père « sans résultat » sans avoir accompli son ministère de réconciliation.

    C’est aussi cette bonne nouvelle que nous lisons dans la lettre aux Romains (2ème lecture). La Parole de Dieu vient changer le cœur de l’homme. Elle tend à reconstituer la Création qui s’était désintégrée sous l’effet du péché. Cette lettre nous dit que l’Évangile est puissance de Dieu pour le salut de tout croyant » (Rm 1,16). Il est très important que nous soyons convaincus de cette force vitale présente dans la Parole de Dieu. Jésus se compare à une semence. Elle-même n’a rien de très impressionnant. Et pourtant, elle renferme une capacité de vie remarquable. Elle est capable de donner naissance à une grande plante malgré les obstacles qu’elle rencontre. De même, la Parole de Dieu est une force vitale capable de changer le monde.

    Dans l’Évangile, Jésus nous raconte la parabole du semeur. Ce récit, nous le connaissons bien parce que nous l’avons entendu souvent. Mais il ne faut surtout pas le lire comme une leçon d’agriculture. Cet Évangile nous parle d’abord de Dieu et de nous. Il s’agit d’un Dieu qui « sort » parce qu’il a choisi d’ensemencer la terre. Cette semence c’est la Parole de Dieu. Elle nous dit tout l’amour de Dieu pour le monde. Dieu la répand avec une générosité extraordinaire. Il cherche à rejoindre tous les hommes sur tous les terrains, y compris ceux qui se trouvent dans les situations les plus désespérées. Son message de salut doit être proclamé dans le monde entier. Nous n’oublions pas que les paroles de Jésus sont celles de la Vie éternelle.

    L’évangile nous parle de quatre terrains différents, le bord du chemin, le sol pierreux, le sol envahi par les mauvaises herbes et enfin la bonne terre. Ces terrains bons ou mauvais, c’est chacun de nous. D’un côté, nous avons l’homme au cœur dur. Il refuse la Parole de Dieu car elle ne l’intéresse pas. Le deuxième terrain c’est celui qui manque de profondeur. Il a accueilli la Parole avec joie, mais un jour, tout s’arrête. Le troisième terrain c’est celui qui est envahi par les mauvaises herbes. C’est quand nous nous laissons envahir par les soucis de la vie et la séduction des richesses. Nous avons là des pièges qui nous détournent de Dieu.

    Puis nous avons la bonne terre. Le grain peut y prendre racine et se développer. Cette terre c’est l’homme qui reste ouvert à la Parole de Dieu. Il s’en nourrit chaque jour et il la met en pratique dans toute sa vie. Sur un terrain favorable, elle ne peut que produire du fruit. Ces fruits, c’est la conversion, c’est la transformation de toute une vie. Ils sont nombreux ceux et celles qui peuvent dire : « Il a changé ma vie ». Quand l’Esprit Saint est là, le résultat est extraordinaire.

    À la suite du Christ, nous sommes envoyés pour être des semeurs de la bonne nouvelle et pour proposer l’Évangile aux hommes d’aujourd’hui. Nous avons tendance à nous lamenter sur les églises vides alors que les supermarchés sont pleins. Être missionnaire c’est aller sur tous les terrains, vers les croyants mais aussi les non croyants et les mal croyants. Le Christ veut les sauver tous. À sa suite et avec lui, nous sommes envoyés pour semer à profusion. Il ne s’agit pas de faire croire mais de dire et de témoigner de la foi qui est en nous. Même si nous n’en voyons pas les résultats, rien ne peut empêcher la Parole de Dieu de produire du fruit.

    Que la Vierge Marie nous apprenne, par son exemple, à accueillir la Parole de Dieu, à la garder, et à la faire fructifier en nous et chez les autres.

    Télécharger : 15ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revue signes, Feu Nouveau – La Parole de Dieu pour chaque jour de 2014 (V. Paglia) – Paroles pour la Route année A (Jean-Yves Garneau) – Guide Emmaüs des dimanches et fêtes – L’intelligence des Écritures (Marie Noëlle Thabut) – Lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye) – François, selon Saint Matthieu.

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  • « VENEZ À MOI… »

    Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques de ce dimanche nous adressent un message d’espérance. C’est le salut qui est annoncé aux petits, aux pauvres et aux exclus. Nous y découvrons la puissance de la Parole de Dieu. Cette bonne nouvelle rejoint tous ceux et celles dont la vie est un fardeau très lourd à porter.

    La première lecture est extraite du livre de Zacharie. Il s’agit d’une parole de consolation en période de guerre. La situation semble désespérée. Mais Dieu va intervenir. Le prophète annonce la venue d’un roi « humble, monté sur un âne. » Non, ce n’est pas une plaisanterie. La force de ce roi vient du fait qu’il est « juste », c’est-à-dire pleinement ajusté à Dieu. Notre Dieu n’a pas besoin d’une puissante cavalerie. Il va venir instaurer un avenir de paix, non seulement pour les rescapés de son peuple mais aussi pour toutes les nations. Il faut le dire et le redire : Toute la Bible ne cesse de nous annoncer l’amour passionné de Dieu. C’est de cette bonne nouvelle que témoignent tous les martyrs d’hier et d'aujourd’hui. La haine, la violence, les persécutions n’auront pas le dernier mot. C’est l’amour qui triomphera.

    C’est aussi ce message que nous lisons dans la lettre de saint Paul aux Romains. II leur recommande de ne pas vivre « sous l’emprise de la chair ». Pour Paul, vivre « sous l’emprise de la chair » c’est vivre loin de Dieu, c’est se contenter des limites de l’intelligence et des forces humaines ; c’est le péché qui nous détourne de Dieu pour nous entraîner vers des impasses. Au contraire, vivre « selon l’Esprit », c’est se laisser guider par Dieu, c’est être habité par lui. Nous sommes appelés à devenir des « maisons de l’Esprit ». C’est lui qui commande. Il prend possession du croyant pour répandre en lui l’amour qui est en Dieu.

    L’Évangile de ce jour nous rapporte une prière d’action de grâce de Jésus : « Je proclame ta louange ; ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits ». Ne nous trompons pas sur le sens de cette parole. La bonne nouvelle n’a été cachée à personne ; elle a été proclamée dans toute la Galilée. Jésus y a fait beaucoup de miracles. Il n’a jamais cessé d’inviter les uns et les autres à se convertir ; mais voilà : « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. » A plusieurs reprises, Jésus s’est trouvé affronté à la dureté de cœur de ses auditeurs. Ils n’ont pas su répondre à son attente.

    Les sages et les savants que Jésus dénonce, ce sont ceux qui s’accrochent à leurs raisonnements humains. Ils pensent avoir raison contre tout le monde, y compris contre le pape et les évêques. Ils sont imbus de leurs connaissances et de leurs certitudes. De ce fait, ils deviennent incapables d’accueillir une vérité qui vient d’ailleurs. Pour accueillir cette bonne nouvelle, il nous faut avoir un cœur de pauvres, entièrement ouvert à Dieu. Jésus se révèle aux tout petits pour leur dire qu’ils sont les plus grands de ce monde. Nous ne pouvons qu’exulter de joie face à un Dieu pareil. Il remet toute chose à sa juste place. Ce qui a de la valeur à ses yeux, ce n’est pas l’argent ni les richesses de ce monde mais l’amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent.

    S’adressant aux tout petits, Jésus leur dit : « Venez à moi. » Voilà cet appel qu’il nous faut entendre et accueillir, venir à Jésus. Il est toujours là pour nous accueillir. Son amour nous est toujours offert ; il ne demande qu’à nous accompagner partout où nous allons. Cette bonne nouvelle est offerte à tous. Mais la priorité de Jésus va vers tous ceux et celles qui ploient sous le poids de leur fardeau. Nous pensons à tous ceux qui sont douloureusement éprouvés par la maladie, la souffrance physique ou morale.

    S’adressant à ceux qui ploient sous le fardeau, le Seigneur leur dit : « Prenez sur vous mon joug ». Ne nous trompons pas sur le sens de cette parole : ce jour n’est pas un fardeau de plus. Jésus veut nous faire comprendre qu’il veut que nous soyons reliés à lui. Ce fardeau qui nous accable, il veut le porter avec nous. Il sait que par nos seules forces, ce ne sera pas possible. Mais avec lui, il n’y a pas de situation désespérée.

    Nous qui sommes rassemblés à l’église, nous sommes venus à toi, Seigneur Jésus. Nous nous unissons à ton action de grâce : « ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » Donne-nous d’en être les témoins fidèles auprès de tous ceux que tu mettras sur notre route.

    Télécharger de PDF : 14ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revue Feu Nouveau – L’intelligence des Écritures (MN. Thabut) – Reste avec nous quand vient le soir (Laurette Lepage) – dossiers personnels

    source  http://homelies.livehost.fr/

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    Textes bibliques : Lire

    Dans l’Évangile de ce dimanche, le Christ nous adresse des paroles très fortes. Nous y trouvons trois éléments absolument essentiels : l’accueil, l’attachement à Jésus et notre rôle d’ambassadeurs du Christ.

    Préférer le Christ ne veut pas dire que nous ne devons pas aimer nos proches. Ce qu’il attend de nous, c’est que nous lui donnions la première place. Quand le Christ a la priorité dans notre vie, il devient notre modèle. Nous aussi, nous pouvons aimer les autres de plus en plus à la manière de Jésus. Quand des jeunes fiancés décident de s’unir pour la vie, cela ne veut pas dire qu’ils renient leurs familles, leurs parents, leurs amis. C’est la même chose dans notre relation au Christ : le préférer c’est devenir capable d’aimer les autres en vérité. Lui-même nous recommande d’aimer Dieu de tout notre cœur et d’aimer notre prochain comme-nous-mêmes.

    Quand saint Matthieu écrit cet Évangile, il s’adresse à des croyants qui devaient faire un choix difficile dans leur démarche de conversion. Bien sûr, ils étaient heureux d’adhérer au christ ; mais en même temps, ils étaient incompris et rejetés par les membres de leurs familles. Ce rejet pouvait aller jusqu’à la persécution. Mais, malgré les menaces, beaucoup ont choisi de rester fidèles à leur attachement au Christ.

    Cette communauté primitive était composée de disciples itinérants et de sédentaires. Ces derniers étaient invités à accueillir les autres ; l’accueil est une valeur essentielle dans la religion juive : nous avons pu nous en rendre compte en écoutant la première lecture ; elle nous parle du prophète Élisée qui est accueilli par la Sunamite. Cette femme se montre généreuse car elle a reconnu en lui un homme de Dieu. Mais elle porte en elle une souffrance dont elle ne parle pas : elle n’a pas de fils et son mari est âgé. Avec beaucoup de délicatesse, elle lui promet ce fils qu’elle n’escomptait plus.

    En écoutant ce texte de la Parole de Dieu, nous comprenons qu’accueillir l’autre c’est écouter ses confidences, partager ses joies et ses peines. Ce qui est important ce n’est pas la quantité et le luxe mais les qualités de l’accueil. Nous chrétiens, nous avons appris qu’à travers ces personnes que nous rencontrons, c’est Dieu qui est là, c’est lui que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir. N’oublions pas : c’est à nos qualités d’amour et d’accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

    Dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous parle du jour le plus important de notre vie, celui où nous avons été accueillis dans la grande famille des chrétiens. Nous l’avons compris, c’est du baptême qu’il s’agit. Actuellement, nous avons un peu de mal à nous en rendre compte. Mais il faut savoir que dans l’Église primitive, les nouveaux baptisés venaient d’un monde sans Dieu. Pour eux, la vie n’avait aucun sens. Mais Dieu les a rejoints et les a accueillis. Le baptême était pour eux une nouvelle naissance ; c’était une rupture radicale avec l’existence qu’ils avaient connue jusque-là. Au jour de notre baptême, nous avons été immergés dans cet océan d’amour qui est en Dieu, Père Fils et Saint Esprit. Désormais nous choisissons d’accueillir le Christ et de le mettre au cœur de notre vie.

    Notre accueil du Christ et notre attachement à lui nous poussent à l’engagement missionnaire. Jésus qui nous appelle tous à marcher à sa suite n’est pas un maître parmi d’autres. Il est le Fils de Dieu qui est « venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus ». Nous sommes envoyés pour témoigner par notre vie et nos paroles de Celui qui nous habite. Nous contribuons à bâtir ce monde nouveau que Jésus appelle le Royaume de Dieu ; dans ce Royaume, l’écoute de l’autre, l’entraide, la solidarité, le soutien aux autres, la visite aux malades sont prioritaires. C’est Jésus lui-même qui nous le dit : « Tout ce que vous avez ait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

    Nous, disciples du Christ, nous sommes donc envoyés. Mais nous ne devons pas oublier que nous ne sommes pas notre propre source : nous ne parlons pas, nous n’agissons pas en notre nom. Nous ne devons pas nous enorgueillir de l’accueil qui est fait à notre témoignage. En effet, c’est Dieu qui agit dans le cœur ce ceux et celles qu’il met sur notre route. Nous devons donc rester très humbles car sans Jésus, rien n’aurait été possible. Le rôle de l’Église, notre rôle à tous, c’est précisément d’accueillir tous ceux et celles qui se sentent attirés par lui. C’est à ces qualités d’accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

    Le dimanche, nous sommes réunis pour l’Eucharistie ; c’est Dieu qui nous accueille en sa maison. Il nous invite à son festin. Et à la fin de chaque messe, il nous envoie pour témoigner dans le monde de cet amour gratuit toujours offert. Les occasions ne manquent pas où nous pouvons rendre les autres plus heureux. Ne les manquons pas. À travers eux, c’est le Seigneur qui frappe à notre porte.

    Télécharger : 13ème dimanche du Temps ordinaire

    Sources : Revues Feu Nouveau, Fiches dominicales, Cahiers de Prions en Église, Homélies de l’année liturgique À (Simon Faivre), Guide Emmaüs des dimanches et Fêtes À (JP Bagot), Pensées sur l’Évangile de saint Matthieu (Christoph Schönborn)

    source http://homelies.livehost.fr/

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  • Homélie du 12ème dimanche du Temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    « Ne Craignez pas… »

    Textes bibliques : Lire

     Après le temps des fêtes pascales, nous retrouvons les dimanches du « Temps ordinaire ». Ne nous y trompons pas ; ce n’est pas une période moins importante. Un jour, j’ai lu cette publicité : « chez nous l’ordinaire sort de l’ordinaire » ; c’était à propos du carburant. Mais cette qualité supérieure doit aussi concerner toute notre vie chrétienne. Il ne s’agit pas d’accomplir des performances extraordinaires. Le plus important c’est d’accueillir le Christ chaque jour et de témoigner de « la joie de l’Évangile ». C’est notre mission à tous, quelle que soit notre situation. 

    Mais tout cela ne se passe pas sans souffrances ; la 1ère lecture nous fait entendre les lamentations du prophète Jérémie. Il a été dénoncé et calomnié par la foule. Après avoir parlé au nom du Seigneur, il a subit la persécution. Mais sa lamentation se termine par une louange : « chantez le Seigneur, louez le Seigneur : il a délivré le malheureux des méchants ». C’est aussi cette reconnaissance que nous faisons monter vers les Seigneur. Comme le dit l’apôtre Paul, « rien ne peut nous séparer de son amour ».

    L’apôtre Paul a, lui aussi, connu la persécution. Sa prédication allait à contre-courant des idées de son temps. Aujourd’hui, il nous parle de l’humanité plongée dans le péché : « …par un seul homme, le péché est entré dans le monde ». Le péché, c’est quand on tourne le dos à Dieu, quand on organise sa vie en dehors de lui ; c’est quand notre vie est centrée sur nous-mêmes au lieu d’être centrée sur Dieu. Mais avec Jésus, le régime du péché ne peut avoir le dernier mot ; par sa mort et sa résurrection, il a inauguré le régime universel du salut. Nous connaissons tous cette parole de Saint Paul : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ». C’est la victoire de l’amour sur le péché.

    L’Évangile de saint Matthieu a été écrit bien après la résurrection du Christ. Au départ, il s’adresse à des chrétiens d’origine juive. Comme Jérémie et comme Paul, ils sont pourchassés et persécutés. Beaucoup sont mis à mort. Et nous savons bien que c’est encore plus vrai de nos jours. Mais nous ne sommes pas seuls, livrés à nous-mêmes ; aujourd’hui comme autrefois, le Seigneur nous dit : « Ne craignez pas… N’ayez pas peur… Je suis avec vous… »

    Les hommes les plus mal intentionnés peuvent tuer le corps, mais ils ne peuvent pas tuer l’âme ».  Ils ne peuvent rien contre notre dynamisme et notre confiance Ils ne peuvent pas nous faire douter de l’amour de Dieu. Ce n’est pas le moment de chanceler car le mal n’aura pas le dernier mot. Le Christ ressuscité veut nous associer tous à sa victoire sur la mort et le péché.

    Cette victoire à laquelle nous sommes appelés ne sera possible que si nous accueillons le Christ et si nous le mettons au centre de notre vie. Cet amour qu’il met en nous, il nous faut l’annoncer et le rayonner autour de nous. De nombreux chrétiens s’organisent pour relayer son message à la télévision, le radio, la Presse, Internet et les divers moyens qui sont mis à notre disposition. Nous avons pu nous en rendre compte pendant la période du confinement. Le Christ compte sur l’engagement de tous ses disciples pour que son Évangile soit proclamé dans le monde entier. Le plus important n’est pas de « transmettre un savoir, des explications, des dogmes, des vérités reçues mais de prendre fait et cause pour Jésus » (Michel Wackenheim).

    L’Évangile de ce jour se termine par un avertissement très ferme : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. » Nous ne devons pas craindre de nous compromettre sans réticence pour le Christ. Dans un milieu hostile ou indifférent, il n’est pas facile d’affirmer sa foi. Et pourtant, même des enfants nous donnent l’exemple. Beaucoup préfèrent mourir plutôt que de renier leur foi au Christ. C’est important pour nous : nous pouvons toujours compter sur lui, même quand tout va mal.

    La bonne nouvelle de ce dimanche c’est que Dieu ne nous abandonne pas ; bien au contraire, il prend soin de chacun de nous. Il est à nos côtés dans notre combat contre les forces du mal. Son amour nous est acquit une fois pour toutes et rien ne peut nous en séparer. Au-delà de la croix, se trouve la certitude de la résurrection, celle que nous célébrons chaque dimanche.

    Comme Jérémie, comme Paul et comme Jésus, nous sommes envoyés. Que l’Esprit Saint soit toujours avec nous pour nous aider à rendre compte de l’espérance qui nous anime. Et que Marie, notre maman du ciel, nous accompagne sur ce chemin.

    Télécharger en PDF : Fête de la Sainte Trinité

    Sources : Revues Feu Nouveau, Fiches Dominicales, Cahier de prions en Église.

    et http://dimancheprochain.org/

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  • LE PAIN DE VIE

    Textes bibliques : Lire

    La fête du Saint Sacrement que nous célébrons en ce dimanche a été instaurée au treizième siècle. À l’époque, on communiait très peu. Certains pensaient que la présence de Jésus s’arrêtait à la fin de la messe. L’Église a réagi très fermement contre cette dérive. C’est ainsi qu’ont été organisées des processions au Saint Sacrement et des temps d’adoration dans les églises.

    La présence du Christ dans l’Eucharistie fait partie de notre foi. Il est heureux que des chrétiens s’arrêtent à l’église pour un temps de prière. Nous avons pu le constater pendant la période du confinement. Les cierges allumés dans la journée étaient un signe de leur passage. Mais la liturgie de ce dimanche nous invite à faire un pas de plus. Les Évangiles nous disent que Jésus a voulu nous laisser sa présence sous la forme d’un repas. Il nous invite à nous nourrir de cette présence qui vient mettre en nous le germe de la Vie Éternelle.

    Bien avant la venue de Jésus, le peuple d’Israël a été préparé à ce don de Dieu. Au cours de sa traversée du désert, il a vécu des moments difficiles. Il a souffert de la pauvreté, de la faim, de la soif. Mais Dieu ne l’a pas abandonné ; il lui a donné la manne. Sans cette intervention, le peuple serait mort. Nous aussi, nous dépendons de Dieu. Nous qui vivons dans un monde souvent hostile à la foi chrétienne, nous devons réentendre cet appel du Seigneur : « Souviens-toi… »

    Dans sa lettre aux Corinthiens, saint Paul nous parle du repas du Seigneur. Mais c’est pour réagir contre certaines dérives. Son message vient les ramener à l’essentiel : il leur rappelle que l’Eucharistie est le sacrement de l’unité : « Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. » Nous nous laissons transformer par l’amour de Celui qui a livré son corps et versé son sang pour nous et pour la multitude. Nous apprenons à regarder les autres non plus avec le regard du monde mais avec celui du Christ, un regard plein d’amour et de miséricorde.

    L’Évangile nous présente un extrait du discours de Jésus à la synagogue de Capharnaüm. Il nous adresse des paroles très fortes : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde » (Jean 6, 51). Comprenons bien, Jésus n’est pas venu pour nous donner quelque chose mais pour se donner lui-même en nourriture à ceux qui ont faim de lui. Son amour est allé jusqu’au don de sa vie. Notre communion avec le Seigneur nous engage à l’imiter. Elle nous engage à faire de nos comportements et de toute notre vie un pain rompu pour les autres. C’est à une vie remplie d’amour que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

    À chaque messe, nous nous nourrissons du Corps du Christ. La présence de Jésus agit en nous. Avec lui, nous apprenons à avoir une vie de plus en plus conforme à l’Évangile ; nous apprenons à aimer non pas selon la mesure humaine mais selon la mesure de Dieu ; son amour est sans mesure ; il nous rend capables d’aimer aussi ceux qui ne nous aiment pas. Avec lui, nous apprenons à nous opposer au mal par le bien, à pardonner, partager, accueillir. C’est là que nous trouverons la vraie joie.

    Il nous faut retrouver aujourd’hui la force du message de l’Évangile. Quand nous sommes rassemblés pour célébrer l’Eucharistie, c’est vraiment LE moment important de la journée ; c’est Jésus qui nous rejoint et qui se donne ; il nous nourrit de sa Parole et de son Corps. Le Curé d’Ars disait que nous n’en sommes pas dignes, mais nous en avons besoin. C’est en accueillant ce don que nous recevons la force et le courage pour continuer notre route ; comme Pierre, nous pouvons dire : « À qui irions-nous, Seigneur ? Tu as les paroles de la Vie éternelle ». Soyons dans la joie chaque fois que débute une Eucharistie. Et surtout, ne nous y habituons pas.

    Rendons grâce pour ce don extraordinaire de sa bonté et apprenons à recevoir toujours plus dignement celui qui se donne à nous par son corps et son sang.

    Télécharger : Fête du Saint Sacrement

    Autres pistes sur le site « Puiser à la Source » : Lire

    Le miracle permanent

    Esource

    nseignement du pape François sur la messe

    Offrir une messe

    Sources : Revue Feu Nouveau – Lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye) – Paroles pour la route A (Jean Yves Carneau- L’intelligence des Ecritures (Marie-Noëlle Tabut) – François Selon Saint Jean

     source  http://homelies.livehost.fr/

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  • DIEU EST AMOUR

    Textes bibliques : Lire

    Nous célébrons aujourd’hui la solennité de la Très Sainte Trinité. Cette fête nous invite à contempler et à adorer la vie divine du Père, du Fils et du Saint Esprit. Les textes bibliques de ce dimanche nous parlent de l’amour qui est en Dieu, un amour qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer.

    C’est déjà ce message que nous trouvons dans la première lecture. Le Dieu auquel nous croyons, nous ne l’avons pas inventé. C’est lui qui s’est révélé à chacun de nous. Il s’est présenté à Moïse comme « le Seigneur tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. » Il est celui qui a vu la misère de son peuple esclave en Égypte. Mais le pire de nos esclavages c’est celui de nos fausses idées sur Dieu. Il nous faut le dire et le redire : Notre Dieu n’a jamais cessé de nous aimer. Nous pouvons toujours revenir vers lui. Il est là, toujours prêt à nous accueillir et à nous relever. Son amour va jusqu’au pardon. Sa miséricorde est infinie.

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous invite à faire un pas de plus. Il veut que nous soyons dans la joie. Il nous dit que cette joie, nous la trouverons dans la recherche de « la perfection » et en faisant tout pour améliorer nous relations entre nous. C’est par notre manière de vivre ensemble comme des frères que nous dirons quelque chose de l’amour de Dieu. C’est à cette condition que le Dieu d’amour et de paix sera avec nous. En ce dimanche, nous célébrons la fête de Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit, Dieu qui est « Amour ». Nous sommes invités à nous laisser transformer par cet amour qui est vient de lui.

    Dans l’Évangile de saint Jean, nous trouvons des paroles très fortes : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas mais il obtiendra la Vie Éternelle. » Ce monde dont parle saint Jean, c’est celui qui est mauvais. Les hommes sont pécheurs. Dieu aurait pu venir pour juger ce monde et détruire le mal. Il aurait pu punir les pécheurs. Au lieu de cela, il aime ce monde et lui envoie ce qu’il a de plus précieux, son Fils unique. Il l’a envoyé pour effacer les péchés des hommes par son sacrifice. Jésus lui-même nous a dit un jour qu’il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Par sa mort et sa résurrection, le Christ nous ouvre un passage vers ce monde nouveau qu’il appelle le Royaume de Dieu.

    C’est ainsi que Dieu-Amour s’est révélé. Celui qui croit en lui est libéré du péché et de la mort. Il obtient la Vie Éternelle, la vie en communion avec lui. Si Dieu nous a créés, c’est pour être aimés de lui et pour aimer avec lui. Voilà une bonne nouvelle que nous avons à accueillir tous les jours de notre vie. Et c’est en regardant chaque jour vers la croix du Christ que nous en reconnaissons toute la portée. Nous n’aurons jamais fini de découvrir toute la grandeur de cet amour qui est en lui.

    « Celui qui croit en lui échappe à la condamnation. Celui qui ne veut pas croire est déjà condamné parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ». Les pécheurs qui croient en Jésus et se tournent vers lui obtiennent le pardon de leurs fautes et la force de n’en plus commettre. Celui qui ne veut pas croire refuse ce salut qui lui est offert. Il se condamne. Comprenons bien, ce n’est pas Dieu qui manque d’amour. Le pécheur qui s’obstine et n’accueille pas cet amour se condamne lui-même. Il ne croit pas en cet amour qui s’est manifesté sur la croix. En organisant sa vie en dehors de Dieu, il court vers sa perte.

    Certains croyants pensent connaître Dieu parce qu’ils ont suivi quelques années de catéchisme et qu’ils ont lu en diagonale les évangiles. C’est complètement ridicule. Si nous voulons entrer dans le mystère de la foi, il nous faut cheminer pas à pas avec Jésus, il nous faut accueillir sa parole chaque jour. Le Seigneur est là, il frappe à notre porte. C’est nous qui avons la clé pour lui ouvrir et l’accueillir dans notre vie.

    En ce dimanche, nous rendons grâce à Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit, Dieu qui est Amour. Heureux sommes-nous d’entrer dans cette communion. Que cette communion s’étende à toute l’humanité ! Qu’elle dépasse les limites de l’Église pour faire de nous un peuple fraternel, heureux de rendre grâce. Amen

    Télécharger pour imprimer : Fête de la Sainte Trinité

    Sources : L’intelligence des Écritures (Marie-Noëlle Thabut, revue Feu Nouveau, guide Emmaüs des dimanches et fêtes (JP. Bagot), Lectures bibliques des dimanches A (A. Vanhoye)

    source http://homelies.livehost.fr/

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